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Mondiaux : Pour Florent Manaudou, la victoire sur le 50m nage libre, c'est la consécration, la vraie

Lucile Alard

Mis à jour 13/09/2015 à 11:36 GMT+2

MONDIAUX 2015 KAZAN - Malgré ses titres en relais et sur le 50m papillon, Manaudou n'aurait pas réussi ses championnats sans la victoire sur le 50m nage libre. Et c'est lui qui le dit.

Florent Manaudou avec sa médaille du 50m nage libre aux Mondiaux de Kazan

Crédit: Panoramic

Il est venu en Russie avec un objectif clair. Celui de devenir champion du monde du 50m nage libre. La course sur laquelle il a connu son premier triomphe, aux JO de Londres. Mais aussi celle qui lui a réservé une des plus grosses désillusions de sa carrière. Alors oui, la titre en relais 4x100m, avec ses potes de Marseille, c'était bien, celui du 50m papillon, c'était pas mal non plus. Mais au fond, Florent Manaudou n'était venu que pour une seule chose à Kazan : triompher sur le 50m nage libre.
Après l'avoir clamé toute la semaine, le nageur de Marseille le rappelait samedi, une fois consacré. Cet or sur l'aller simple était le seul qui comptait : "J’étais venu pour gagner ce 50 et uniquement ce 50 on va dire. J’ai eu la bonne surprise d’être en forme pour gagner le 4x100m avec les copains et le 50m pap le premier jour. C’est cool." L'émotion est différente a-t-il expliqué. Parce que cette course, c'est celle pour laquelle il nage depuis de longs mois. "Je l'ai bossée depuis beaucoup d'années maintenant, 3, 4 ans et [cette victoire] confirme ce que j'ai fait depuis deux ans."
J'aurais été déçu de faire deuxième
A posteriori, quand on voit les 3 dixièmes de marge qu'il a sur la concurrence, on se dit que Manaudou était tranquille. Mais cette victoire n'a pas été aussi facile que ce qu'il a montré dans le bassin. Le temps de Nathan Adrian vendredi en demi-finale (21''37) a quelque peu refroidi le nageur français, tout en augmentant sa motivation : "Je n’ai pas eu 24h faciles, c’est toujours dur d’être dans l’attente, détaille le frère de Laure. Quand on se fait battre en 21"3 en demi-finale, ça cogite un peu. (…) J'aurais été déçu de faire deuxième."
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Florent Manaudou célèbre sa victoire en finale du 50 mètres nage libre à Kazan

Crédit: AFP

Il y avait aussi cette défaite, inattendue, de Barcelone, qui pouvait revenir hanter le Manaudou imperturbable vu en Russie. Cette défaite si douloureuse aux Mondiaux de 2013, il ne l'a pas oubliée. "C’est vrai qu'à Barcelone, (…) le fait de faire 5e, même pas de podium sur la distance sur laquelle j’étais champion olympique, c’était assez dur. (…)J’avais vraiment fait une finale nulle. Ça m’a permis ce soir de ne pas faire la même erreur." Après la finale "nulle", il a servi une finale royale deux ans plus tard pour compléter sa collection sur la distance.
Prochain objectif : regoûter à l'or olympique. Et puis il faudra bien un jour s'attaquer à ces 20''91 de César Cielo sur la spécialité, réalisés en 2009 à l'époque révolue des combinaisons. Jamais personne ne s'en était autant approché que Manaudou samedi. Son chrono de 21''19 n'est plus si éloigné et le Marseillais n'entend pas se contenter de cette meilleure marque "sans combi". "Le chrono en textile ça ne veut rien dire, a-t-il lâché mais j'aimerais décrocher maintenant le vrai. Je progresse par rapport à l'an dernier." Surtout que lui-même le dit, il n'a pas encore nagé parfaitement. "Ce n'est pas une course parfaite, je sais que je vais pouvoir faire mieux l'année prochaine." Faire mieux ça pourrait bien être de casser la barrière des 21 secondes.
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Florent Manaudou lors des mondiaux de Kazan en 2015

Crédit: AFP

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