Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Bekele le géant

Eurosport
ParEurosport

Publié 05/01/2010 à 12:03 GMT+1

Pour boucler définitivement les années 2000, Eurosport.fr vous propose de découvrir du 1er au 10 janvier son classement des 50 sportifs les plus marquants des 10 dernières années. A la 11e place, le fondeur éthiopien Kenenisa Bekele.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Parallèlement au vote de la rédaction, vous pouvez également déterminer votre propre hiérarchie. Pour cela, rien de plus simple: envoyez-nous un mail à l'adressesuivante: redaction.fr@eurosport.com. Il vous suffit de mettre dans l'intitulédu mail VOTE suivi du nom du sportif (homme ou femme) de votre choix. Nous ne retiendrons qu'un seul nom par internaute. Inutile donc de mettre une liste de 10 ou 15 noms. Le résultat du vote des internautessera dévoilé le 10 janvier sur notre site.
_____________________________________________________________________________________________________________________
11. KENENISABEKELE (Ethiopie - Athlétisme)
Aujourd'hui, en digne héritier de son compatriote "Gebre", Kenenisa Bekele peut se vanter d'avoir tout gagné dans sa vie de sportif. Pourtant rien ne laissait présager un tel sort. Né à Bekoji, sur les hauts plateaux de l'Arsi, en pays oromo, au sud d'Addis-Abeba, l'Ethiopien n'était pas destiné à parcours le monde. Encore moins grâce à la course à pied. C'est en 1992 que le jeune Bekele, âgé de 10 ans, est touché par la grâce. Devant sa télévision, celui qui aurait dû devenir berger, comme son père, assiste au triomphe de Derartu Tulu, première femme africaine noire championne olympique. Le chemin est tout tracé. Ce qu'il veut faire, c'est courir.
Comment ne pas accorder à Kenenisa Bekele la place qu'il mérite dans ce classement des sportifs qui ont marqué les dix dernières années ? L'Ethiopien de 27 ans, petit par la taille, immense par le talent, est devenu au fil des années une véritable légende de son sport. Avec un palmarès long comme le bras (enfin, pas forcément le sien, mais vous avez compris l'image...), Bekele est assurément le meilleur fondeur que l'histoire ait connu. Son tableau de chasse est impressionnant : trois médailles d'or olympiques (10 000m à Athènes, 5 000m et 10 000m à Pékin), cinq titres mondiaux sur piste (10 000m en 2003, 2005, 2007 et 2009 - record de Haile Gebreselassie égalé - et 5 000m en 2009), mais également douze sacres planétaires en cross depuis 2002, le dernier ayant eu lieu en 2008, sur la course longue. Sa vie de sportif est un modèle du genre. Sa vie d'être humain (en février 2005, lors d'un entraînement, il assiste au décès de sa fiancée Alem Techale alors âgée de 19 ans) rend le personnage encore plus attachant : "Je cours parce que c'est devenu désormais ma seule raison de vivre. Je sais qu'Alem aurait voulu que je le fasse. Ce n'est pas grave si je perds, la victoire ou la défaite n'ont pour moi plus tout à fait la même signification", confiait-il juste après le drame il y a cinq ans. Assurément le plus petit des géants.
_____________________________________________________________________________________________________________________
12. YELENAISINBAYEVA (Russie - Athlétisme)
Il y a 10 ans, la perche féminine était encore une discipline naissante, qui s'apprêtait à entrer dans la cour des grands via son intronisation au programme olympique, en 2000, à Sydney. Yelena Isinbayeva lui a donné une dimension tout à fait particulière en devenant une des stars de l'athlétisme mondiale. La gigantesque avancée qu'a connue la perche féminine dans les années 2000 grâce à la Russe est comparable à celle provoquée par Serguei Bubka chez les hommes 20 ans plus tôt. Seule sa compatriote Svetlana Feofanova a pu un temps rivaliser avec elle. Mais depuis le 24 juillet 2004, Isinbayeva s'est emparée pour de bon du record du monde, avec un saut à 4,89m. Feofanova, elle, allait s'arrêter un centimètre plus bas, et n'irait jamais plus haut.
picture

2009 Yelena Isinbayeva

Crédit: Reuters

Depuis, il y a Isinbayeva et les autres. En cinq ans, la tsarine a fait passer ce record, son record, de 4.89m à 5.06m, l'été dernier. Ultra-dominatrice, elle a remporté un titre de championne d'Europe (2006), deux titres de championne du monde (2005, 2007) deux médailles d'or aux Jeux Olympiques, à Athènes (2004) puis à Pékin (2008). Certains lui ont parfois reproché de battre ses records a minima, centimètre par centimètre, afin d'empocher de fortes primes de meeting en meeting, estimant qu'elle aurait pu aller plus haut, plus vite. C'est oublier deux choses. D'abord que son record est resté scotché pendant trois ans à 5,01m (d'août 2005 à juillet 2008). Ensuite qu'il lui est aussi arrivé de battre un record du monde pour la gloire, comme à Pékin, alors qu'elle était déjà assurée du titre. Puis il y a l'aura d'une championne au charisme indéniable, qui a la faculté d'électriser les foules. Tout le monde ne peut pas en dire autant.
_____________________________________________________________________________________________________________________
13. KOBE BRYANT (Etats-Unis - Basket)
28 points, 6,3 rebonds, 5,8 passes. Voilà les statistiques moyennes de Kobe Bryant sur les dix dernières saisons NBA. L'arrière des Lakers a signé quelques performances mémorables, à commencer, évidemment par ses 81 points, en janvier 2006, face à Toronto. Soit le deuxième plus gros total de points jamais inscrit sur un match derrière les 100 points de Wilt Chamberlain. Il est d'ailleurs le seul, toujours avec Chamberlain, à avoir dépassé les 40 points de moyenne par rencontre sur un mois entier à trois reprises dans sa carrière. Oui, Bryant a affolé les compteurs comme personne et battu quelques records, comme celui du plus grand nombre de paniers à trois points sur un match (12). Les stats ne font pas tout? Vous avez raison. Ça tombe bien. Bryant, c'est aussi un titre de MVP en 2007 ou 10 sélections au All Star Game ces 10 dernières années, dont il fut à trois reprises le MVP.
Mais Bryant, c'est aussi, surtout, un palmarès. En 10 ans, il a disputé les Finals par six fois (un record sur la décennie) et décroché quatre titres NBA avec Los Angeles. Les trois premiers en compagnie de son compère Shaquille O'Neal, de 2000 à 2002, le dernier en juin 2009, face à Orlando, avant d'être désigné meilleur joueur de cette finale. Cerise sur la gâteau, il a également conquis un titre olympique avec les Etats-Unis, à Pékin, en 2008. Mais réduire Bryant à des chiffres ou à des titres serait une erreur. KB24, c'est surtout une incroyable force de caractère. Un sale caractère. Bryant n'a jamais fait l'unanimité comme un Michael Jordan, dont il n'a jamais eu la force de séduction auprès d'un public plus large que celui du Staples Center. Les "Kobe haters" ont fleuri aux quatre coins des Etats-Unis tout au long de sa carrière. Mais il s'en est toujours moqué. Bryant, c'est sans doute Shaquille O'Neal qui en parle le mieux. Non pas que les deux hommes s'adorent. Mais ils se connaissent. "Le truc avec Kobe, raconte le Shaq, c'est que je n'ai jamais vu, dans toute ma carrière, un mec aussi féroce. Je veux dire par là qu'il possède un instinct de tueur sur le terrain que je n'ai jamais vu aussi développé chez qui que ce soit. C'est pour ça qu'il a mis autant de paniers décisifs. Il a toujours pensé qu'il était l'homme de la situation en toutes circonstances et, souvent, il avait raison."
_____________________________________________________________________________________________________________________
14. JONNYWILKINSON (Angleterre – Rugby)
Un de ses célèbres compatriotes, David Bowie chantait L'homme qui a vendu le monde. Jonny Wilkinson, lui, l'a changé. Avec Jonah Lomu, le demi d'ouverture préféré de sa Majesté est le rugbyman qui a eu le plus d'impact sur son sport depuis le début de l'ère professionnel. Mais contrairement à Lomu, Wilko, lui, a gagné la Coupe du monde (en l'an de grâce 2003 qui vit également les Anglais réussir le Grand Chelem) et c'est précisément ce qui en fait le personnage central du rugby sur ces dix dernières années. Son drop victorieux face à l'Australie lors de la finale 2003 compte parmi ces gestes qui bâtissent la légende d'un sport, parce qu'ils marquent un avant, et un après. Wilkinson est donc celui qui a permis à une équipe du Vieux Continent de décrocher le trophée William Webb Ellis pour la première, et, à ce jour, unique fois. Bien sûr, cette Coupe du monde, il ne l'a pas gagnée tout seul. Avec Sir Clive Woodward, Lawrence Dallaglio, Martin Johnson et les autres, ce XV de la Rose possédait du talent sur le banc et sur le terrain. Mais Wilkinson possédait la touche de génie qui fait toute la différence entre une grande équipe et une équipe championne du monde.
picture

2003 Coupe du monde Rugby Jonny Wilkinson

Crédit: AFP

 Au-delà de cette date historique, Wilkinson a cumulé les exploits pendant 10 ans, et ce malgré une terrible série de blessures qui l'ont peut-être privé de son âge d'or, puisqu'elles l'ont touché essentiellement entre 24 et 27 ans. Il y a d'ailleurs du Ronaldo dans la destinée de ce type-là, dans sa faculté à y croire, encore et toujours, quand tout le monde se tue à lui expliquer qu'il est mort pour le rugby et que, décidément, le très haut niveau n'est plus pour lui. Il a touché le fond, mais a toujours regardé en haut, sans jamais baisser la tête. Aussi vrai que les grandes équipes ne meurent jamais, les immenses champions ont cette faculté, tant qu'ils ont la flamme, à revenir dans la lumière. C'est donc lui, encore lui, qui a mené son pays en finale de l'édition 2007 du Mondial alors que personne ne croyait en l'Angleterre. Songez maintenant que Wilko a réussi à devenir en 2008 le meilleur marqueur de l'histoire du rugby international, dépassant Neil Jenkins, le tout sans avoir joué un seul match en sélection entre la finale de la Coupe du monde 2003 et le Tournoi des 6 Nations 2007. Ahurissant. Quelles seraient ses statistiques aujourd'hui ans cette interminable absence? Et comme si ça ne suffisait pas, il a maintenant décidé, en signant à Toulon l'été dernier, de conquérir la France. Cette France qui devrait le maudire puisqu'il l'a boutée par deux fois de la Coupe du monde, aux portes de la finale. Mais on n'arrive même pas à lui en vouloir.
_____________________________________________________________________________________________________________________
15. JANICAKOSTELIC (Croatie - Ski alpin)
Si Janica Kostelic ne se déplaçait jamais sans ses poupées les week-ends de compétition, sur la piste, la Croate n'avait rien d'une petite fille sage. Une vraie guerrière, boulimique de victoires, à l'aise sur tous les terrains. Vitesse ou technique, dans le portillon de départ, aucune piste ne lui faisait peur. Personne, ni même Paerson avec qui elle a partagé le haut de l'affiche entre 2001 et 2006, ne peut se targuer de posséder un tel palmarès, l'un des plus impressionnants de l'histoire du ski. Jugez plutôt: trois grands globes de cristal (2001, 2003 et 2006) dont le premier à 19 ans et le dernier avec un record de points (1970) et au moins un succès dans chaque discipline. Quatre médailles d'or olympiques dont trois à Salt Lake en 2002, ce qui fit d'elle la première sportive de l'histoire triplement couronné lors d'une seule édition. La quatrième, à Turin, fera d'elle la seule skieuse avec 4 titres olympiques.  A cela, il faut ajouter deux autres médailles d'argent et cinq titres de championne du monde en 2003 et 2005 quand la Scandinave, bien que sept fois championne du monde sur quatre éditions, ne possède qu’un seul titre olympique. Quand elle décide de ranger les skis, en avril 2007, Kostelic a seulement 24 ans. La Croate a toujours faim mais son corps, meurtri par les blessures à répétition, dit stop. Qui sait ce qu'elle aurait pu accomplir en poussant quelques saisons de plus? Quoi qu'il en soit, ce que Janica Kostelic a réalisé à cinq ans, d'autres ont mis une carrière à ne pas y parvenir.
_____________________________________________________________________________________________________________________
16. Usain Bolt (Jamaïque - Athlétisme)
17. Ronaldo (Brésil - Brésil)
18. Tom Brady (Etats-Unis - Football américain)
19. Hicham El Guerrouj (Maroc - Athlétisme)
20. Zinédine Zidane (France - Football)
21. Ryoko Tani (Japon - Judo)
22. Paolo Bettini (Italie - Cyclisme)
23. Rafael Nadal (Espagne - Tennis)
24. Hermann Maier (Autriche - Ski alpin)
25. Annika Sorenstam (Suède - Golf)
26. Justine Hénin (Belgique - Tennis)
27. Manny Pacquiao (Philippines - Boxe)
28. Anja Paerson (Suède - Ski alpin)
29. Venus Williams (Etats-Unis - Tennis)
30. Tim Duncan (Etats-Unis - Basket)
31. Ian Thorpe (Australie - Natation)
32. Alberto Contador (Espagne - Cyclisme)
33. Floyd Mayweather (Etats-Unis - Boxe)
34. Fernando Alonso (Espagne - Formule 1)
35. Tom Boonen (Belgique - Cyclisme)
36. Evgueni Plushenko (Russie - Patinage Artistique)
37. Bode Miller (Etats-Unis - Ski alpin)
38. Shaquille O'Neal (Etats-Unis - Basket)
39. Albert Pujols (République dominicaine - Baseball)
40. Daniel Carter (Nouvelle-Zélande - Rugby)
41. Nikola Karabatic (France - Handball)
42. Ronaldinho (Brésil - Football)
43. Lisa Leslie (Etats-Unis - Basket)
44. Nicklas Lidstrom (Suède - Hockey sur glace)
45. Aaron Peirsol (Etats-Unis - Natation)
46. Benjamin Raich (Autriche - Ski alpin)
47. Marcus Grönholm (Finlande - Rallye)
48. Tirunesh Dibaba (Ethiopie - Athlétisme)
49. Janne Ahonen (Finlande - Saut à skis)
50. Steven Lopez (Etats-Unis - Taekwondo)
Aux portes du Top 50 : Veronica Campbell (Jamaïque - Athlétisme), Maria Mutola (Mozambique – Athlétisme), Alex Rodriguez (Etats-Unis, Baseball), Kevin Garnett (Etats-Unis, Basket), Pau Gasol (Espagne – Basket), LeBron James (Etats-Unis - Basket), Tony Parker (France – Basket), Raphaël Poirée (France – Biathlon), Tony Estanguet (France – Canoe-Kayak), Michal Martikan (Slovaquie – Canoe-Kayak), Julien Absalon (France – Cyclisme), Pavel Kolobkov (Russie – Escrime), Anky Van Gruvsen (Pays-Bas - Equitation), Gianluigi Buffon (Italie - Football), Thierry Henry (France – Football), - Marta (Brésil - Football), Cristiano Ronaldo (Portugal – Football), Peyton Manning (Etats-Unis - Football américain), Lewis Hamilton (Grande-Bretagne – Formule 1), Phil Mickelson (Etats-Unis - Golf), Vijay Singh (Fidji – Golf), Martin Brodeur (Canada - Hockey sur glace), Stefan Everts (Motocross - Belgique), Inge De Bruijn (Pays-Bas - Natation), Grant Hackett (Australie – Natation), Pieter Van den Hoogenband (Pays-Bas - Natation), Guo Jingjin (Chine – Plongeon), Bryan Habana (Afrique du Sud – Rugby), Martin Johnson (Angleterre - Rugby), Richie McCaw (Nouvelle-Zélande – Rugby), Anton Ono (Etats-Unis, Shorttrack), Kjetil Andre Aamodt (Norvège – Ski Alpin), Stephan Eberharter (Autriche – Ski Alpin), Lindsey Vonn (Etats-Unis – Ski Alpin), Wang Liqin (Chine – Tennis de table), Michel Desjoyeaux (France – Voile), Giba (Volley – Brésil)
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité