Hamilton, un diamant brut

1.
2.
3.
4. Lewis Hamilton (Grande Bretagne - Formule 1) 58 points
5. Alberto Contador (Espagne - Cyclisme) 51 points
6. Sébastien Loeb (France - Rallye) 50 points
7. Cristiano Ronaldo (Portugal - Football) 43 points
8. Alain Bernard (France - Natation) 33 points
9. Valentino Rossi (Italie - Moto) 28 points
10. Yelena Isinbayeva (Russie - Athlétisme) 28 points

4e - 58 POINTS
Nom: Hamilton
Prénom: Lewis
Date de naissance: 7 janvier 1985
Nationalité: Britannique
Sport: Formule 1

"J'ai perdu le titre, ce n'est pas grave. Je l'aurai l'an prochain", avait-il dit après la désillusion post-GP du Brésil 2007. La déclaration avait fait figure d'insolente prétention à l'endroit de quelques champions de la Formule 1 ; il s'agissait en fait d'une prophétie à l'aune de la confiance qu'il a toujours placée en lui. Esseulé chez McLaren après une cohabitation houleuse avec Fernando Alonso, Lewis Hamilton a continué de cliver le paddock et les observateurs, habitués ou occasionnels. Mais s'il existait deux camps -"pro" et "anti"- à peu près également répartis, 2008 aura provoqué un net déséquilibre à sa défaveur…

Le pire est sans doute de laisser indifférent, et de ce point de vue l'impétueux a été régulièrement en pole position du buzz médiatique, suscitant tour à tour polémique ou admiration, à force de manoeuvres litigieuses (Magny-Cours, Spa) ou de bourdes (Montréal) rattrapées par des exploits à nul autre pareil (Monaco) ou démonstration convaincante (Shanghai). Parfois accusé d'égoïsme (le départ à Fuji), il voudrait qu'on le voit en plus jeune champion de l'histoire de la F1 (23 ans et 300 jours) pour justifier une fougue mal contenue. Mais ce précoce amateur d'astuces est bien un champion à l'art du métier consommé.

25 mai : il tape au 5e tour à Monte Carlo et revient en piste 5e après réparation. Après deux heures et 76 tours, il franchit la ligne en vainqueur.

8 juin : "Fais attention, le feu est rouge", lui prévient-on à la radio, avant qu'il ne reparte de son stand, au 19e tour. Räikkönen, stoppé, attend le vert. Hamilton oublie la consigne et percute la Ferrari.

7 septembre : Räikkönen a bien du mal à contenir Hamilton, qu'il balade un peu à l'entrée de la dernière chicane. Le pilote McLaren court-ciruite la difficulté, reprend la piste devant la Ferrari, redonne la position de leader dans la ligne droite des stands, et la reprend de suite, au virage 1. Irrégulier !, jugent les commissaires. Il est rétrogradé de 1er à 3e. Massa (Ferrari) récupère la victoire.

2 décembre : Sao Paulo offre le plus grand suspense jamais vu pour révéler un champion. Glock (Toyota) est remonté au classement en gardant des pneus pour piste sèche sur le mouillé, dans les trois derniers tours. Débordé par Vettel, Hamilton est 6e. Il retrouve l'indispensable 5e place dans l'avant-dernier virage au détriment de l'Allemand.

9 décembre : "Je suis né et j'ai grandi chez McLaren. C'est ma maison. Je ne changerai jamais d'équipe", déclare-t-il, au Corriere della sera.