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Top 10 Monde 2014 : Viktor Ahn (Short-track, Russie) à la 10e place

Laurent Vergne

Publié 21/12/2014 à 22:12 GMT+1

Viktor Ahn ouvre le bal de notre Top 10 des champions de l'année 2014. Le Russe d'origine sud-coréenne, a été une des stars des Jeux de Sotchi en décrochant quatre médailles, dont trois en or. Sur l'ensemble de sa carrière, il totalise désormais 6 titres olympiques.

Viktor Ahn.

Crédit: Imago

Top 10 monde classement au lundi 22 décembre
La fiche 2014 de Viktor Ahn.

Pourquoi lui ?

Cela tient sans aucun doute à l'aura olympique. Un Sud-Coréen naturalisé russe, pratiquant le short-track, qui parvient à se hisser dans notre Top 10 planétaire... Il fallait bien une année olympique pour accoucher de cela. Mais la place de Viktor Ahn est tout sauf usurpée. Il a été une authentique vedette des Jeux de Sotchi. Un vrai personnage, aussi, tout à la fois héros et fierté du public russe et symbole déclenchant une véritable crise en Corée du Sud, à quatre ans des J.O. de Pyeongchang, à domicile.
Rappelons rapidement qui est Viktor Ahn : en 2006, à Turin, il avait décroché trois médailles d'or en short-track sous la bannière sud-coréenne, sous le nom de Ahn-Hyun-Soo. Puis, de blessure en blessure, lâché par une fédération gangrénée par le népotisme et la corruption qui a refusé de le réintégrer, il a opté pour la nationalité russe en 2011. A trois ans de Sotchi, c'était bien vu. Un mariage gagnant-gagnant. En février dernier, la Corée du Sud s'est mordue les doigts d'avoir lâché sa perle. La Russie, elle, n'a pas regretté son choix. Ahn, désormais prénommé Viktor (choisi en référence à la victoire), a terminé en tête du tableau des médailles individuelles : quatre médailles, dont trois en or, sur 500m, 1000m et relais 5000m. Il y a jouté le bronze sur 1500m. Personne n'a fait mieux.
Une razzia historique, qui a fait de lui, à 28 ans, le premier athlète sacré champion olympique dans toutes les disciplines du short-track. Avec huit médailles dont six en or sur l'ensemble de sa carrière, il a également franchi un cap dans le panthéon olympique. Le tout en seulement deux participations. De quoi faire regretter son absence à Vancouver en 2010... "Quand je suis arrivé en Russie, je n'imaginais pas changer de nationalité, a-t-il expliqué à Sotchi. Je voulais seulement m'entrainer avec des gens qui me fassent confiance. Puis j'ai fait un choix, et je ne le regrette pas aujourd'hui." Drôle de destin que le sien, à la fois singulier et doré. Un des hommes de l'année, à n'en pas douter.
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Viktor Ahn à Sotchi.

Crédit: Imago

Son année en 5 dates

  • 20 janvier : A trois semaines des Jeux de Sotchi, lors des Championnats d'Europe, à Dresde, Viktor Ahn remporte quatre médailles d'or.
  • 10 février : Première épreuve de short-track aux J.O. de Sotchi. Viktor Ahn prend le bronze sur 1500m, remporté par le Canadien Charles Hamelin.
  • 15 février : Finale du 1000m. Ahn s'impose et décroche l'or devant un autre Russe, Vladimir Grigorev, et le Néerlandais Sjinkie Knegt, celui-là même qui lui avait fait un double doigt d'honneur à l'arrivée du relais à Dresde, à l'Euro (photo ci-dessous).
  • 21 février : En l'espace de 35 minutes, Ahn assoit son statut de star des Jeux de Sotchi en remportant deux nouvelles médailles d'or, d'abord sur 500m à 21h43, puis lors du relais 5000m à 22h18.
  • 14 mars : Il boucle sa saison en beauté avec un nouveau titre sur 1000m lors des Championnats du monde.
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Viktor Ahn et Sjinkie Knegt

Crédit: AFP

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