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"C’est la partie visible de l’iceberg" : Peizerat réagit après les accusations de Sarah Abitbol

Clément Lemaître

Mis à jour 03/02/2020 à 22:27 GMT+1

Cinq jours après que l'Equipe a révélé que des jeunes patineuses françaises avaient été victimes d'agressions sexuelles, le champion olympique 2002 Gwendal Peizerat a vivement critiqué Didier Gailhaguet, le président de la Fédération des sports de glace.

Gwendal Peizerat aux côtés de Pernilla Weiberg

Crédit: Getty Images

La journée de lundi pourrait marquer un tournant dans l'affaire des agressions sexuelles dans le monde du patinage français. En effet, Didier Gailhaguet, le président de la Fédération française des sports de glace (FFSG), dans le viseur après les accusations de Sarah Abitbol à l'encontre son ancien coach Gilles Beyer, va rencontrer à 16h Roxana Maracineanu, la Ministre des sports, en vue d'une sanction. Voire d'une mise à l'écart. Ce lundi matin, l'ancien patineur français Gwendal Peizerat n'a pas mâché ses mots lorsqu'il a évoqué Didier Gailhaguet au micro de Jean-Jacques Bourdin sur RMC.
"Cette Fédération est menée par la peur, les représailles, les menaces, le copinage. Aujourd’hui on est abasourdi. C’est la famille du patinage. Sarah (Abitbol), pour moi, c’est une petite sœur. C’est comme si que j’apprenais qu’elle a été violée par mon oncle. C’est horrible mais c’est la partie visible de l’iceberg, a-t-il déclaré. Didier Gailhaguet a mis le renard dans le poulailler. Peut-être ne savait-il pas que ça allait jusqu’au viol mais il savait que cet homme avait été évincé par la Ministre et qu’on lui avait demandé de ne pas être en contact avec des enfants."
Ecarté par l'ex-Ministre des sports Marie-George Buffet (de 1997 à 2002), Gilles Beyer a été nommé membre du bureau exécutif de la fédération et responsable de la tournée des équipes de France entre 2014 et 2018 par Didier Gailhaguet.
"Des entraîneurs qui subissent les pressions au quotidien depuis 20 ans"
"Il était avec nous lors des spectacles que l’on faisait partout en France, dans le bus, dans les hôtels, a-t-il rappelé. J’ai eu énormément de témoignages de souffrances physiques mais aussi psychologique de jeunes. Il y a les patineurs mais aussi les "bobeurs", ceux qui font du bobsleigh, du curling et les juges. Il y a aussi les entraîneurs qui subissent les pressions au quotidien depuis 20 ans. Des juges qui partent aux compétitions avec la peur au ventre..." Toutes ces accusations seront à l'ordre du jour de la rencontre entre Roxana Maracineanu et Didier Gailhaguet ce lundi.
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