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Patinage : pas de 6e sacre européen consécutif pour Papadakis/Cizeron, battus par un duo russe

ParAFP

Mis à jour 25/01/2020 à 22:39 GMT+1

PATINAGE ARTISTIQUE - Les Français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, quintuples tenants du titre en danse sur glace et favoris pour le conserver, ont été battus par un duo russe aux Championnats d'Europe de patinage artistique, samedi à Graz (Autriche), leur première défaite depuis deux ans.

Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron aux championnats d'Europe 2020

Crédit: Getty Images

Coup d'arrêt pour Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron : en quête d'un sixième sacre européen consécutif, les deux danseurs ont été battus contre toute attente, pour quatorze centièmes, par le duo russe vice-champion du monde en titre, Victoria Sinitsina et Nikita Katsalapov, samedi à Graz (Autriche). Le couple français ne s'était plus incliné depuis près de deux ans.
Certes, leur marge à l'issue de la danse rythmique - cinq centièmes précisément - était infime, dans un contexte qui n'était pas à leur avantage, où les juges avaient été incités à ne pas multiplier les dix trop tôt dans la compétition. Mais la danse libre étant leur exercice de prédilection, Papadakis et Cizeron conservaient le costume de favoris N.1.

La paire Sinitsina-Katsalapov en or

C'est pourtant Sinitsina et Katsalapov qui sont montés sur la plus haute marche du podium sous la tente blanche qui abrite la champêtre patinoire de Graz, avec un total de 220,42 points, contre 220,28 pour le duo français. Un second tandem russe, Alexandra Stepanova et Ivan Bukin, le complète (211,29).
Papadakis et Cizeron, vice-champions olympiques en titre et quadruples champions du monde (2015, 2016, 2018 et 2019), n'avaient plus connu la moindre défaite depuis les JO-2018. Plus marquant encore, au niveau européen, ils n'avaient plus été battus depuis 2014, soit leur premier hiver en seniors.
Depuis leur premier sacre international aux Championnats d'Europe en 2015, seuls les spectaculaires Canadiens Tessa Virtue et Scott Moir étaient parvenus à les devancer, à quatre reprises entre fin 2016 et début 2018. Tous les autres s'y étaient cassés les dents.
On perd un statut d'intouchables
"Ce qui est quand même dommageable, c'est qu'on perd un statut d'intouchables", ne cache pas leur entraîneur Romain Haguenauer, l'esprit tourné immédiatement vers la prochaine échéance, les Championnats du monde à Montréal dans deux mois, d'autant plus cruciaux désormais. "Il va falloir se remobiliser pour y arriver très forts et reprendre les commandes", expose-t-il.
"Il va falloir qu'ils soient irréprochables parce qu'ils sont un peu plus vulnérables" maintenant, insiste Marie-France Dubreuil, qui travaille également avec Papadakis et Cizeron à Montréal, où ils sont installés depuis l'été 2014. Irréprochables, c'est précisément ce que les quintuples champions d'Europe sur la glace autrichienne n'ont pas été samedi, coupables de plusieurs imperfections sur des éléments techniques.
La sono avait beau cracher à tue-tête "Les rois du monde" de la comédie musicale "Roméo et Juliette" pendant la longue attente dans le "kiss and cry" - plus de sept minutes ! - des danseurs français et de leurs entraîneurs, c'est le chiffre 2 qui s'est affiché au bout de leurs notes.
"Forcément que quand on fait des petites erreurs et qu'on ne gagne pas un titre, on est déçu, mais on a la chance qu'il nous reste le plaisir, le côté de créer des émotions, et d'être en connexion avec le public", soupèse Papadakis. "Ce n'était pas une compétition parfaite pour nous, ça arrive et ça va nous booster encore plus pour travailler par la suite", ajoute Cizeron.

"Le match est lancé" pour les JO-2022

Et si, à force de toujours gagner, Papadakis et Cizeron s'étaient légèrement relâchés, même sans s'en rendre compte ? "Il y avait comme un manque de finition dans deux, trois éléments. Il faut peut-être retrouver plus de niaque pour être plus performant sur chaque élément et bien terminer les choses", suggère Haguenauer.
"On va analyser les performances, les entraînements, pour savoir s'il y a une petite baisse dans leur tête, dans leur engagement ou dans leur compétitivité peut-être", complète-t-il.
Car, au-delà de cette compétition européenne, ce qui va se dessiner trait à trait, c'est le tableau pour les JO-2022, où Papadakis et Cizeron brigueront l'or olympique, le seul qui fait encore défaut à leur somptueux palmarès. "Ils dominaient, ils se font battre, c'est sûr que le match est lancé", tranche Haguenauer.

La Russie peut avoir le sourire

"J'aurais mieux aimé que la piqûre de rappel ne soit pas si grosse, mais parfois, il faut ces petits moments-là. Il ne faut pas baisser les bras maintenant", ajoute Dubreuil.
La patinoire autrichienne ne réussit décidément pas à l'équipe de France : dès mercredi, Kévin Aymoz, prétendant légitime à l'or, ne s'était lui même pas qualifié pour le programme libre messieurs après un court cauchemardesque.
La Russie, au contraire, est tout sourire : après Dmitri Aliev côté messieurs jeudi, et Aleksandra Boikava et Dmitrii Kozlovskii en couples vendredi, elle a désormais empoché les trois premières médailles d'or mises en jeu. Et la quatrième et dernière lui est promise au bout du programme libre dames samedi soir.
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