Delobel: "Dans l'histoire"

I.D. : Je ne sais pas si ça gomme toutes les autres déceptions mais on aura au moins réussi à décrocher un titre. Toutes les médailles qui nous sont passées sous le nez durant notre carrière rendent encore plus belle cette victoire. La déception à Turin (ndlr: le couple a terminé au 4e rang) fut terrible mais nous nous sommes rapidement relevés. On a prouvé qu'on pouvait avancer.

I.D. : Non. On a toujours eu cette lueur d'espoir. Et puis, on a cru en nous malgré les échecs et les désillusions. On savait qu'on pouvait décrocher ce titre mondial. Et il nous donne l'envie de continuer à briller. Mais il nous faut prendre le temps de réfléchir, savoir si la flamme qui nous anime est toujours en nous. Olivier en particulier réfléchit beaucoup à cela en ce moment.

I.D. : Il n'y a jamais rien de sûr. Pour le moment, on a envie de s'y rendre mais on ne préfère pas le clamer haut et fort. On ne s'est jamais projeté dans l'avenir. On vit les choses au jour le jour. Pour l'instant, rien n'est fixé. Même si on souhaite vraiment revivre des moments extraordinaires comme ceux que l'on a connus à Göteborg.

I.D. : C'est vrai que l'on patine ensemble depuis près de 17 ans. Le fait de se connaître depuis tellement d'années nous permet d'avoir une confiance aveugle l'un envers l'autre. Chacun sait comment l'autre va réagir. C'est de là que l'on tire notre force. A l'inverse, quand des couples dans la vie patinent ensemble sur la glace et qu'ils connaissent des problèmes personnels, ça se ressent dans leurs performances. Souvent, ils vont au clash. Nous avons une certaine distance entre nous en dehors de la glace qui explique également nos performances. On a vraiment su se faire confiance, se respecter. Cette longévité nous a donné la maturité nécessaire pour aller cueillir ce titre.

I.D. : C'est encore très frais. On ne se rend pas encore compte de l'impact que peut avoir un titre mondial. Quoi qu'il en soit, nous resterons dans l'histoire de ce sport, nous sommes désormais inscrits sur les tablettes.

I.D. : La discipline veut que l'on soit plus polyvalent : aussi bon techniquement qu'au niveau de la chorégraphie. La prise de risque n'est pas tellement favorisée mais je trouve le système globalement bon. On doit être excellent dans tous les domaines, pas seulement sur les sauts. Cette modification intervient directement dans l'élaboration de nos programmes, c'est un vrai chamboulement.