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Peterhansel: "Des chances"

ParAFP

Mis à jour 01/01/2011 à 15:26 GMT+1

Stéphane Peterhansel (BMW), nonuple vainqueur du Dakar (six en moto, trois en auto), pense pouvoir rivaliser pour la victoire, malgré l'hégémonie annoncée des Volkswagen. "Cela risque d'être compliqué, mais on peut leur mener la vie dure", lâche-t-il.

Eurosport

Crédit: Eurosport

Pensez-vous pouvoir gagner cette année, alors que les Volkswagen sont favorites ?
Stéphane Peterhansel : Avec Mitsubishi, on avait déjà beaucoup moins d'argent que Volkswagen et on a réussi à gagner trois ou quatre Dakar face à eux. Le Dakar n'est pas uniquement une question de budget. Il y a aussi une question de motivation, d'expérience qu'on a dans l'équipe. Et ça, ça ne s'achète pas. Cela risque d'être compliqué, mais on peut leur mener la vie dure. Je pense qu'on a des chances de victoire. Plus que la voiture, c'est l'équipe qui est très forte chez Volkswagen. Ils ont quatre pilotes qui sont quasiment du même niveau. Chez nous, c'est un peu plus disparate. On est sept, mais on n'est pas tous du même niveau. C'est ça qui peut pécher, peut-être plus que la voiture.
Qu'est-ce qui vous motive encore ? La quête d'une 10e victoire ?
S.P. : L'Amérique du Sud est pour moi une nouvelle motivation. Ici, c'est magnifique. Il y a des pistes comme on n'a jamais pu avoir en Afrique et qu'on aura jamais en Afrique. Et puis, je suis dans une nouvelle écurie. Je prends beaucoup de plaisir à rouler avec cette voiture. L'équipe est vraiment sympa. Je ne me sens pas usé. J'ai encore envie de rouler ici, c'est sûr. C'est vraiment très plaisant.
Le Dakar est-t-il toujours une aventure ?
S.P. : L'aventure, je l'ai vécue pendant plus de 15 ans en Afrique. C'étaient des sensations sympas. A l'époque, c'était comme ça. Aujourd'hui, on retrouve davantage le côté sportif. Il y a vraiment des pistes très intéressantes et super différentes, des premières étapes en Argentine en passant par le désert, le Chili... On a moyen de s'exprimer dans tous les domaines: le pilotage, les dunes. Le domaine qui est un peu différent, c'est la navigation. Jusqu'à maintenant, c'était beaucoup plus facile qu'en Afrique, parce qu'il y avait plus de pistes, c'était plus simple. Mais c'est un cocktail qui marche bien. On a vraiment moyen de s'exprimer. Même si je n'ai jamais gagné en Amérique du Sud et que j'aurais eu plus de chance de continuer à gagner en Afrique avec l'expérience que j'avais et les terrains très, très durs de ce continent, là où j'étais le meilleur. Je trouve que l'Amérique du Sud est très sympa.
On a l'impression que le Dakar est devenu un super-rallye...
S.P. : Auparavant, on pouvait faire des erreurs de navigation, perdre une heure ou deux, et espérer rattraper le temps perdu. Maintenant, c'est devenu une course de vitesse, où il ne faut rien lâcher. La stratégie est de ne pas perdre de temps dès le début, attaquer dès le départ et voir comment ça se passe.
Comprenez-vous le rejet dont le Dakar fait parfois l'objet ?
S.P. : Quand on voit tout ce qui se passe dans le monde, les gens qui ne mangent pas à leur faim, et que nous, on fait une course de vitesse pour le plaisir, pour s'amuser, on peut se demander à quoi ça sert. Mais à ce moment-là, il faut prendre plein de choses en compte. Pourquoi les gens partent en vacances à l'autre bout du monde et prennent des avions ? On peut tout critiquer. Et le Dakar est facile à critiquer.
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