Tournoi des 6 Nations - "Fabien était connecté avec le futur" : Galthié avait prédit la fin de France - Ecosse

Quand Romain Taofifenua obtient la dernière pénalité de ce France - Ecosse, en coffrant Jamie Ritchie, il reste un peu moins de 75 secondes à jouer. Autant dire qu’en faisant tourner l’horloge jusqu’à la sirène et en s’assurant de taper au-delà des limites de l’en-but, le match est gagné. Une libération, au vu du scenario ubuesque de la partie. Mais Thomas Ramos, en réussite au but avec un joli 5/6, n’est jamais venu réclamer le ballon pour prendre les points. Lui et ses partenaires avaient une autre fin en tête.

Avec seulement quatre points d’avance (25-21) et trois essais marqués, les Bleus auraient concédé le bonus défensif aux Écossais et ne leur auraient repris "que" trois points, même en convertissant cette dernière pénalité. Avec un point de plus pour eux et un point de moins pour le XV de Chardon, ils restaient en revanche tout à la fois dans le coup pour la gagne du Tournoi et du moins en meilleure position pour terminer deuxième. De quoi prendre quelques risques, donc.

C’est ainsi que Matthieu Jalibert, faisant mine de taper en touche, à finalement joué la pénalité rapidement. Avec une réussite maximale, Gaël Fickou marquant ce fameux quatrième essai libérateur quelques secondes plus tard.

La récompense, aussi, d’une sacrée dose de lucidité pour faire les comptes à un moment de la partie où l’oxygène se fait rare ? Pas seulement. Au micro du Canal Rugby Club, le Toulonnais Charles Ollivon a dévoilé les origines de cette décision.

"Hier (samedi, ndlr), nous étions réunis et nous avons essayé d’imaginer plusieurs scenarii de match. Fabien a été connecté avec le futur puisqu’il a évoqué une situation très particulière où on était à trois minutes de la fin, que le score était serré, avec deux points d’avance et trois essais marqués et une pénalité pour nous dans le camp écossais. Avec ce choix de prendre les points ou d’aller chercher le bonus". Une piste de travail parmi d’autres, devenue prophétie moins de 24 heures plus tard.