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Tournoi des Six Nations 2024 | XV de France - Le carnet de notes des Bleus : Jalibert se perd, Le Garrec éclot

Simon Farvacque

Mis à jour 18/03/2024 à 16:31 GMT+1

Le XV de France a pris la 2e place du Tournoi des Six Nations 2024, à l'issue d'un succès 33-31 samedi contre l'Angleterre. Pour cela, il a notamment pu compter sur l'éclosion de Nolann Le Garrec en cours de compétition et sur un François Cros omniprésent de A à Z. Matthieu Jalibert, en revanche, a été l'un des visages de la période de doute traversée par les Bleus. Voici notre carnet de notes.

Quel bilan tirer du Tournoi français ?

Méthode : A chaque match, les joueurs du XV de France ont reçu une note à condition de disputer au moins 40 minutes. Leur note finale est la moyenne de celles qu'ils ont reçues lors du Tournoi des Six Nations 2024.

Thomas Ramos : 5,5

  • Noté 5 fois (de 3,5 à 7,5)
Si le Tournoi du XV de France était un joueur, ce serait probablement lui. L'amplitude des notes de Thomas Ramos traduit à quel point les Bleus ont été irréguliers. Arrière en début de compétition, ouvreur à partir de la blessure de Matthieu Jalibert face à l'Italie lors du troisième match, il aura eu pour unique fil conducteur d'être excellent face aux perches. Meilleur réalisateur de l'épreuve (63 points), comme l'an passé, il n'a pas tremblé au moment d'inscrire la pénalité de la gagne contre l'Angleterre.
En bref : Symbolique.

Léo Barré : 6

  • Noté 2 fois (5,5 et 6,5)
L'arrière du Stade Français a honoré sans complexe apparent ses deux premières sélections, à partir de la réorganisation opérée à Cardiff. Il a été plutôt bon, qui plus est en progrès, inscrivant son premier essai international face aux Anglais et jouant un rôle majeur dans la superbe contre-attaque conclue par Le Garrec durant ce même Crunch, remporté 33-31 à Lyon.
En bref : Débuts réussis.
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Le héros Ramos a tout juste la moyenne : le débrief des notes

Damian Penaud : 5

  • Noté 5 fois (de 4 à 6)
Il a été fidèle à lui-même, par sa propension à traverser le terrain en diagonale comme personne, à faire preuve d'une adresse fluctuante et à susciter cinquante nuances de frissons. Il y a eu du mieux dans les passes académiques et il a franchi le premier rideau adverse à de nombreuses reprises. En revanche, avec un essai en cinq matches, Damian Penaud a fait beaucoup moins bien que lors de l'édition précédente (5, meilleur marqueur d'essais du Tournoi) ou que lors de la Coupe du monde (6).
En bref : Moins prolifique que d'habitude.

Gaël Fickou : 5,3

  • Noté 5 fois (de 3,5 à 7)
Le joueur le plus expérimenté parmi ces Bleus, du haut de ses 90 Sélections. Gaël Fickou (29 ans) a conservé sa place de titulaire, malgré le léger vent de fraîcheur qui a soufflé sur les feuilles de match tricolores, en cours de Tournoi. Il a signé sa meilleure partie à Cardiff, où il a marqué un des trois essais qui font de lui le meilleur Français en la matière, dans cet opus du Six Nations.
En bref : Il a encore du répondant.

Jonathan Danty : 4

  • Noté 2 fois (3 et 5)
Sa moyenne aurait été encore plus basse s'il avait été noté, contre l'Italie, lorsque son carton rouge juste avant la mi-temps l'en a exonéré. Lors de cette rencontre, achevée sur le score de 13-13, il a terriblement pénalisé les siens. Contre l'Irlande, il a été l'un des Français les plus en difficulté, en défense notamment, et en Ecosse, c'était mieux sans être transcendant. Son profil spécifique est un atout vis-à-vis de la concurrence mais ses performances n'ont pas suivi lors de ce Tournoi.
En bref : Il a perdu du terrain.

Nicolas Depoortere : 5

  • Noté 2 fois (5 et 5)
Sa vitesse fait des ravages en Top 14 et à partir de la suspension de Danty, on a pu l'observer à l'œuvre au niveau international. Depoortere, champion du monde avec les U20 l'an dernier, n'a pas été éblouissant chez les grands. Passable en défense, peu en vue en attaque, il a tout de même délivré un coup de pied rasant bien dosé par-ci, une passe sur un pas par-là. Peut-être encore un peu léger mais plutôt prometteur.
En bref : Performances moyennes, potentiel certain.
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La bleusaille au rendez-vous : "Aucun n'a semblé à côté de la plaque"

Yoram Moefana : 4

  • Noté 2 fois (4 et 4)
Titulaire contre l'Irlande, en raison de la dimension physique supplémentaire dont il dispose par rapport à Bielle-Biarrey, Yoram Moefana n'a pas cimenté cette place en ouverture du Tournoi. En revanche, sa polyvalence (centre, ailier, voire flanker en cas de force majeur) continue de plaire au staff et il a disputé tous les matches. Son punch ne s'exprime que trop rarement.
En bref : L'étincelle vivote.

Louis Bielle-Biarrey : 5,5

  • Noté 3 fois (de 4 à 6,5)
Le héros de Murrayfield, où son inspiration a pesé lourd dans le succès tricolore (16-20), a terminé sur une fausse note. Samedi contre l'Angleterre, sa défense n'a pas été à la hauteur et il s'est montré discret en attaque. Danger permanent grâce à sa vitesse, Bielle-Biarrey n'a pas levé tous les doutes sur sa capacité à être un joueur complet. Toujours est-il qu'il a été titularisé trois fois durant ce Tournoi – forfait de dernière minute contre les Italiens – et que cela a coïncidé avec les trois victoires françaises.
En bref : Des qualités identifiées, des carences aussi.

Matthis Lebel : 5

  • Noté une fois
L'ailier toulousain a été appelé à la rescousse, avant France-Italie. Il a signé un match moyen, dans le ton de la prestation collective. Matthis Lebel (24 ans) a du monde devant lui, dans la hiérarchie du triangle arrière, et il a manqué l'opportunité de "tout casser".
En bref : Réserviste.
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Jalibert, ça devient préoccupant : "Sa note aurait pu être inférieure à 3/10"

Matthieu Jalibert : 3,75

  • Noté 2 fois (3 et 4,5)
Cela pouvait difficilement plus mal se passer pour Matthieu Jalibert. Il n'a pas été au top face à l'Irlande, lors de la fessée de Marseille (17-38), sans pour autant sombrer… mais ce n'était que partie remise. A Edimbourg, il est passé à côté de son sujet, avec toujours autant de soucis défensifs et, en point d'orgue, des réceptions manquées. Contre l'Italie, il s'est blessé à un genou, alors que sa moyenne risquait de baisser, tant il semblait hésitant dans la conduite du jeu.
En bref : Il transpire la perte de confiance.

Maxime Lucu : 3,8

  • Noté 3 fois (de 3 à 4,5)
L'autre membre de la charnière de l'UBB sort de ce Tournoi à peine moins fragilisé que son coéquipier. Il a souffert de la comparaison avec Nolann Le Garrec, quand celui-ci lui a été préféré pour le déplacement au pays de Galles. En tant que titulaire, Maxime Lucu n'a pas su insuffler de rythme à l'équipe tricolore, souvent à contre-temps, jamais tranchant. Il a été meilleur en sortie de banc, où il semble à sa place. En témoigne son premier essai avec les Bleus, à Cardiff.
En bref : C'est un (bon) remplaçant.

Nolann Le Garrec : 7

  • Noté 2 fois (6 et 8)
Deux sélections avec le n°9 dans le dos : deux essais. Le demi de mêlée du Racing a fait fort en fin de Tournoi, avec une chistera spectaculaire en cerise sur le gâteau. Entré lors des trois premières rencontres, Le Garrec avait fait preuve d'une vivacité et d'un sens tactique qui donnaient envie d'en voir plus. Il a confirmé avec fracas. Contre l'Ecosse, c'est lui qui se fait avoir par Finn Russell, offrant au XV du Chardon une balle de match à l'issue controversée... mais c'est aussi lui qui sert Bielle-Biarrey dans le fermé.
En bref : La révélation.
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Lafond : "Dupont peut jouer 10 ans au rugby à 7, on a un remplaçant"

Charles Ollivon : 5,5

  • Noté 5 fois (de 4,5 à 6,5)
Capitaine le temps d'un match, contre l'Italie, Charles Ollivon a inscrit à cette occasion son 16e essai en équipe de France. Contre l'Angleterre, il a signé une percée et délivré une passe décisive. Ce versant offensif éclatant reste une de ses forces, mais il a été moins convaincant dans les autres registres de son jeu, en tant que leader de touche notamment.
En bref : Légèrement en-dessous de ses standards.

Grégory Alldritt : 5,9

  • Noté 4 fois (de 5 à 7)
Nommé capitaine du XV de France pour ce Tournoi, Grégory Alldritt n'a pas hérité d'une mince responsabilité. La deuxième place des Bleus, acquise par le biais d'une victoire dans le Crunch, est un dénouement positif pour lui, en tant que guide d'un groupe touché par l'échec planétaire. Sur l'aspect individuel, il a été l'auteur de quelques-unes charges qui font sa renommée, il n’est jamais passé au travers et a été déterminant en Ecosse. On le sait en mesure de faire encore mieux.
En bref : Son plancher est très élevé.

François Cros : 6,1

  • Noté 5 fois (de 5 à 7,5)
En l'absence d'Anthony Jelonch sur blessure, François Cros était destiné à jouer plus que lors de la Coupe du monde, et cela ne suscitait pas de crainte en interne. Il s'est montré digne de cette confiance, en flanker, en troisième ligne centre, en défense (surtout), en attaque (aussi)… le Toulousain de 29 ans était partout durant ce Six Nations, qu'il a achevé par sa meilleure prestation. Le Garrec a une moyenne supérieure à la sienne, mais sur un plus faible échantillon. Le premier de la classe, c'est bien Cros.
En bref : le meilleur Bleu du Tournoi.
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Galthié : "On a vécu un Tournoi d'enfer, au sens propre comme au sens figuré"

Paul Boudehent : 5,5

  • Noté une fois
Au cœur d'une troisième ligne où il est difficile de faire sa place, Paul Boudehent a débuté un match et joué les cinq. Lors de sa titularisation, il a répondu présent face à la Squadra Azzurra, terminant cependant la rencontre moins bien qu'il ne l'avait débutée.
En bref : Pas de quoi briguer une place dans le XV, mais un solide membre des 23.

Emmanuel Meafou : 6

  • Noté 2 fois (5,5 et 6,5)
Fabien Galthié voulait "capturer" de longue date Emmanuel Meafou, dont les débuts ont été repoussés par un forfait jusqu'au déplacement au Millennium Stadium. On a vu pourquoi, même si sa première cape laissait un léger goût d'inachevé. Face aux Anglais, il a impressionné. Son aptitude à avancer ballon en main, parfois en deux temps avec une technique au point, et sa masse sur le flanc droit de la deuxième ligne font d'autant plus saliver.
En bref : Le feuilleton valait le coup.

Thibaud Flament : 6

  • Noté 2 fois (6 et 6)
Son retour pour le voyage au pays de Galles a fait du bien. En n°4, avec un monolithe à ses côtés – Meafou puis Romain Taofifenua en cours de match, et peut-être bientôt Posolo Tuilagi –, il est capable d'être redoutable pendant 80 minutes. Son Tournoi 2024 ne rivalise pas avec son fantastique millésime 2023, mais son volume de jeu est très précieux.
En bref : Indispensable.
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Victoire en trompe-l'œil ou succès fondateur ?

Paul Gabrillagues : 5

  • Noté 2 fois (5 et 5)
Il retrouvait les Bleus – du fait, entre autres, de certaines absences –, après les avoir quittés lors du Mondial 2019. Paul Gabrillagues l'a fait sans relief… sans pour autant paraître dépassé. Il a été crédité de deux titularisations, face à l'Irlande et l'Ecosse, pour un essai. Puis on ne l'a plus vu.
En bref : Correct mais la concurrence est rude.

Posolo Tuilagi : 5,5

  • Noté une fois
Pour ses débuts internationaux contre l'Italie, il n'a pas égratigné sa réputation. Posolo Tuilagi (19 ans) est bien ce monstre de puissance qui sait, en prime, être habile. Il ne lui a manqué qu'une pointe d'efficacité, et peut-être un contexte collectif plus favorable, pour transformer le bon en tonitruant. Une maladie a contribué à l'écarter du groupe pour la fin du Six Nations. Il a évolué avec les U20, lors du dernier week-end de compétition.
En bref : Vivement la suite.

Cameron Woki : 3,75

  • Noté 2 fois (3,5 et 4)
Il avait conclu sa Coupe du monde par un couac, avec une maladresse préjudiciable en quart face aux Springboks. Ce n'est pas ce Tournoi qui le réhabilitera. Woki a été de la partie lors des trois premières joutes, poussives, et hors groupe durant les deux dernières, cataloguées comme celles du sursaut. Il doit faire mieux en touche et dans sa disponibilité offensive.
En bref : Sur une mauvaise pente.
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Uini Atonio : 5,2

  • Noté 5 fois (de 4,5 à 6)
Si Uini Atonio (33 ans) souhaite poursuivre sa carrière internationale, elle risque de perdurer. Moins perforateur qu'il ne l'a été au pinacle de sa condition physique, il reste une menace ballon en main et redoutable en mêlée. Georges-Henri Colombe (25 ans) pousse pour prendre la relève, mais c'est en relayant son coéquipier rochelais en deuxième période qu'il brille… pour l'instant.
En bref : Il a tenu son rang.

Peato Mauvaka : 4,2

  • Noté 3 fois (de 3,5 à 5)
Il n'a pas rayonné, avec quelques problèmes en touche et un poil moins d'énergie qu'à l'accoutumée. Son Mondial phénoménal avait bousculé la hiérarchie, lui octroyant un statut a minima similaire à celui de Marchand. Le Tournoi a, à nouveau, rebattu les cartes et la tendance est plutôt à un retour de Mauvaka dans la peau d'un "impact player".
En bref : En retrait.

Julien Marchand : 5,5

  • Noté 2 fois (5 et 6)
Blessé dès le match d'ouverture de la Coupe du monde, il a mis des mois à renouer avec un haut niveau de performance. Julien Marchand tutoie sa grande forme, enfin, comme en ont témoigné ses deux titularisations, en fin d'épreuve. Contre l'Angleterre, surtout, on l'a revu à son avantage, avec une pénalité glanée au "contest" et une fiabilité primordiale au lancer.
En bref : Il monte en puissance.

Cyril Baille : 5,4

  • Noté 5 fois (de 4,5 à 6,5)
Pilier connu pour multiplier les passes, il ne l'a pas toujours fait avec succès pendant ce Tournoi, comme face aux Italiens, où la domination du huit de devant bleu s'est trop peu concrétisée. Sa maîtrise des fondamentaux du poste et ce qu'il apporte en prime dans le jeu courant sont toutefois à souligner.
En bref : Le paquet d'avants français est une valeur sûre et il en est une illustration.
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