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Champions Cup - Le Stade toulousain en demies après sa démonstration contre les Sharks (54-20)

Gregoire Allain

Mis à jour 08/04/2023 à 19:02 GMT+2

CHAMPIONS CUP – Le Stade toulousain s’est brillamment qualifié ce samedi pour les demi-finales de Champions Cup en battant les Sharks à Ernest-Wallon (54-20). Dans une rencontre très spectaculaire et de haut niveau les Rouge et Noir ont été accrochés pendant une heure avant de faire exploser la franchise sud-africaine, inscrivant quatre essais dans le dernier quart d’heure.

Matthis Lebel au duel avec Werner Kok

Crédit: Getty Images

Stade toulousain 2, Afrique du Sud 0. Une semaine après sa victoire face aux Bulls de Pretoria en huitièmes de finale (33-9), les Haut-Garonnais ont réalisé un nouveau tour de force et écrasant les Sharks de Durban, samedi à Ernest-Wallon (54-20). Bien que chahutés en première période, les Rouge et Noir ont fait exploser la formation sud-africaine dans le dernier quart d’heure, validant leur ticket pour les demi-finales de la Champions Cup, où ils retrouveront le Leinster à Dublin.

Un début de match diesel

Méfiants à l’heure de recevoir une armada comptant dans ses rangs de nombreux champions du monde 2019, en les personnes de Mbonambi, Kolisi, Mapimpi ou Am, les Stadistes ont, comme la semaine dernière, connu un début de rencontre poussif. Outre les premiers points encaissés par l’intermédiaire d’une pénalité de Curwin Bosch (0-3, 10e), les locaux ont éprouvé beaucoup de difficultés à se sortir de la pression adverse, en plus d'être rapidement réduits à 14 avec le carton jaune infligé à Juan Cruz Mallia.
Malgré quelques fulgurances d’un Matthis Lebel bien en jambes, les partenaires de Romain Ntamack ont même encaissé le premier essai de la rencontre, sur une phase de relance mal défendue qui a vu le demi d’ouverture des Sharks mettre sur orbite Grant Williams (3-10, 28e). Sonnés, les Toulousains ont dès lors mis davantage d’intensité dans tout ce qu’ils ont entrepris, poussant leurs vis-à-vis à commettre plus de fautes et à reculer, jusqu’à encaisser un premier essai de Juan Cruz Mallia (11-10, 36e).

Jeu de mains, jeu de Toulousains

Passés devant pour la première fois juste avant la pause, mis en confiance par la réussite de Thomas Ramos face aux perches (trois pénalités réussies en première période), les Haut-Garonnais sont revenus avec de toutes autres intentions en deuxième mi-temps. Si on pouvait se poser la question de la capacité des Sharks à tenir la même intensité durant 80 minutes, le trio Ntamack-Dupont-Ramos n’a pas laissé la moindre place au doute. Enchaînant les bons choix en situation de deux contre un, prenant à merveille les intervalles au sein d’une défense de plus en plus fébrile, les trois internationaux ont régalé un stade Ernest-Wallon à guichets fermés.
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Thomas Ramos

Crédit: Getty Images

Après un premier essai de Thomas Ramos, et malgré la réduction de l’écart de Boeta Chamberlain (21-17, 53e), Juan Cruz Mallia, encore lui, a profité d’un turnover pour s’offrir un doublé en bout de ligne (26-17, 57e). De là, passée la frayeur d’un retour adverse avec un essai refusé à Grant Williams, les hommes d’Ugo Mola se sont attelés à proposer un rugby total. Une nouvelle fois hors-norme, Antoine Dupont a réalisé trois passes décisives en moins de dix minutes, successivement pour Peato Mauvaka (69e), Thomas Ramos (73e) et Arthur Retière (76e), mettant fin à tout suspense.

Toulouse face à son plus grand défi

Comme si cela ne suffisait pas, dans une fin de match rappelant celle du XV de France à Twickenham le mois dernier, Romain Ntamack est venu parachever le succès des siens avec un essai venu d’ailleurs, cumulant feinte de passe, crochet, puis raffut pour conclure (54-20, 80e). Irrésistibles contre une équipe face à laquelle on leur prédisait l’enfer, les Rouge et Noir rallient les demies de la Champions Cup pour la cinquième fois consécutive, où ils retrouveront les Irlandais du Leinster. Surclassé à l'Aviva Stadium par ce même adversaire l'an dernier (40-17), le Stade toulousain a trois semaines pour trouver les clés, qui feront peut-être de cet exercice une campagne historique.
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