Sam Cane (Nouvelle-Zélande) a pris un rouge dévastateur en finale : "Je vais devoir vivre avec ça toute ma vie"
Mis à jour 29/10/2023 à 17:40 GMT+1
Sam Cane a de quoi être dévasté. Le capitaine des All Blacks a été exclu en première période, en finale de la Coupe du monde face à l'Afrique du Sud. Les Springboks l'ont emporté 12-11 et le troisième ligne néo-zélandais ruminera sans doute toujours son carton rouge. Mais que ce soit dans son discours ou dans celui de son groupe, la fierté a tenu une place importante, samedi au Stade de France.
Un capitaine ne quitte jamais son navire. Sauf s'il y est contraint. C'est ce qu'a vécu Sam Cane ce samedi au Stade de France. D'abord écarté du terrain pour au moins dix minutes, le troisième ligne des All Blacks a vu son carton jaune être transformé en rouge, peu après la demi-heure de jeu, lors de la finale de la Coupe du monde. Sans lui, la Nouvelle-Zélande n'a pas sombré… mais elle s'est inclinée, 12-11 face à l'Afrique du Sud.
Cane s'est rendu fautif d'un contact à la tête, lors d'une tentative de plaquage sur Jesse Kriel. "Ça fait deux mois que le tournoi a commencé maintenant et on sait que tout contact autour de la tête a des répercussions, a-t-il commenté en conférence de presse. Je ne suis pas en mesure de dire ce qui est bien ou pas. On ne peut pas revenir en arrière et je vais malheureusement devoir vivre avec ça toute ma vie."
"Je suis fier d’être son coach"
"On a vu à quel point Sam est un joueur fantastique", a déclaré Ian Foster, sélectionneur qui tire sa révérence sur ce revers. Il avait été très critiqué il y a un an, tout comme son relais sur le terrain : "C’est un super capitaine des All Blacks et il a été à la hauteur de ce privilège. Je suis fier d’être son coach." Rieko Ioane, digne dans la défaite en zone mixte, a appuyé : "Je suis certain que Sam se sent coupable, mais on est là pour le soutenir."
Sam Cane, dépité d'avoir ainsi abandonné ses troupes, s'est dit touché par leur réaction sur le pré : "C'est tellement douloureux que c'est difficile de trouver les mots pour l'exprimer. Je ressens beaucoup de peine, mais en même temps je suis si fier de mes coéquipiers, de la façon dont ils se sont battus pour revenir dans le match et passer si près de la victoire (il y avait 9-3 pour les Boks à sa sortie, ndlr). Ça dit beaucoup de choses sur la qualité de ce groupe."
C'était plus que du courage. "On a toujours des plans, au cas où l'on prendrait un carton. On change notre stratégie en fonction du poste de celui qui l'a pris", a raconté le n°9 Aaron Smith, virevoltant pour ce qui était son dernier grand défi, à 34 ans. Et Ioane de conclure : "Les gens au pays doivent être fiers de la façon dont Sam (Cane) et Ian Foster ont mené l’équipe. Ils ont galvanisé les joueurs tout au long du tournoi. On est fiers de Sam."
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