Mondial 2023 - Sacrés champions du monde et infiniment fiers, Les Springboks sont habités : "Ça va au-delà du sport"

Pour l'Afrique du Sud, le sacre de champion du monde décroché après avoir battu la Nouvelle-Zélande en finale (11-12) résonne différemment. C’est une victoire qui dépasse le cadre du sport, selon les propos du capitaine Siya Kolisi. En quelque sorte habités par leur histoire et la volonté de toujours se dépasser, les Sud-Africains ont encore fait preuve d’une solidité magistrale pour triompher.

Invictus ! Ces Sud-Africains ont résisté, et remporté leur troisième rencontre avec un petit point d’écart. Surtout que celui qui les sépare ce samedi soir des All Blacks (11-12) vaut tout l’or du monde. Ou plutôt l’or du trophée Webb Ellis qui va rester en Afrique du Sud, quatre années de plus.

"Les gens qui ne sont pas originaires d’Afrique du Sud ne comprennent pas ce que cela signifie pour notre pays. Ça va au-delà du sport", a réagi Siya Kolisi. Comme en 2019, le capitaine, meneur d’hommes et voix presque politique du pays a emmené les siens vers le sacre final, au bout de ses forces. "Notre pays connaît de grandes difficultés. On est simplement reconnaissants de pouvoir être ici. Je tiens à dire au peuple sud-africain ’merci beaucoup’".

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L'antisèche de la finale.

L’Afrique du Sud et le Mondial de rugby, c’est toute une histoire. Privés des premières Coupes du monde en raison de la situation politico-sociale, les Sud-Africains en ont ensuite remporté quatre en huit participations. La première aussi symbolique que célèbre lors du Mondial 1995.

Du temps a passé, et le rugby semble avoir encore gagné de l’importance pour ce pays de 59 millions d’habitants. "Cette équipe montre ce qu’on est capables de faire. Du moment où on accepte de travailler ensemble, tout est possible, quel que soit le domaine : sur le terrain, dans les bureaux, ça montre ce qu’on est capables de faire. Je suis reconnaissant d’être dans cette équipe, j’en suis très fier", a poursuivi Kolisi.

Sans tomber dans des récits à l’eau de rose, ce XV des Springboks semble habité par cette envie. Et même sacré il y a quatre ans avec une équipe très ressemblante, ils n’étaient pas rassasiés. "J’'espère que cela représente l'unité et ce que le travail d'équipe peut faire. Cela manque beaucoup dans notre pays, a ajouté Faf de Klerk.

"J'ai vu des vidéos de personnes de tous horizons qui s'unissaient pour soutenir un objectif. Si nous pouvons nous aider les uns les autres, notre pays et notre monde devraient s'en trouver améliorés", a poursuivi le demi de mêlée. Pas des déclarations habituelles à la sortie d’un match de rugby. Et pourtant ce sont les mots des cadres sud-africains tout juste sacrés. Après deux mois où ils ont chanté à pleine voix leur hymne en cinq langues avant chaque match, les Boks repartent au sommet.

Qu'a-t-il manqué aux Blacks ? "Avec un Beauden Barrett au top..."

Video credit: Eurosport

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