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Will Jordan (Nouvelle-Zélande), le "killer" qui ne s'en contente pas avant All Blacks vs Boks en finale du Mondial 2023

Simon Farvacque

Mis à jour 27/10/2023 à 15:55 GMT+2

Co-détenteur du record d'essais en une édition de la Coupe du monde (8), Will Jordan peut réaliser une performance historique, samedi en finale face à l'Afrique du Sud, à partir de 21h. Sa foulée dévastatrice et son flair pourraient contribuer à l'inscrire à la postérité, au Stade de France. L'ailier néo-zélandais de 25 ans est un finisseur sensationnel (31 essais en 30 capes)… mais pas seulement.

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Will Jordan est en bonne compagnie. Comme Jonah Lomu (1999), Bryan Habana (2007) et Julian Savea (2015) avant lui, l'ailier néo-zélandais de 25 ans a inscrit huit essais en une édition de la Coupe du monde. Mais la sienne n'est pas finie. Samedi au Stade de France, à l'issue de la finale face à l'Afrique du Sud (à partir de 21h), il pourrait devenir l'unique détenteur de ce record.
"Ce n'est pas encore l'homonyme parfait de Michael Jordan, mais il commence à se faire un prénom", sourit Jean-Baptiste Lafond, co-meilleur marqueur d'essais du Mondial 1991, avec six réalisations. Selon lui, Jordan doit cette glorieuse perspective à son sens du jeu : "Il a l'œil, il est opportuniste. C'est un finisseur, un killer. Un peu comme ces avant-centres qui flairent les coups : le Bombardier Gerd Müller, Coupe du monde 1974."
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Il a un tel charisme, une présence
Le joueur des Crusaders "arrive toujours dans le bon timing. Il chope le ballon sur le plateau du serveur comme on choperait un café", poursuit notre consultant : "Il est toujours là au bon endroit, au bon moment, avec la bonne personne. En plus, il est beau à voir jouer. Il a le buste bien droit." Richie Mo'unga, coéquipier de Will Jordan, fait aussi dans l'éloge : "Il a un tel charisme, une présence. Il y a des mecs comme ça, qui puent le rugby."
Sentir le rugby, dans les deux sens du terme, ne suffit pas toujours. Jordan (1,88m, 94 kilos) n'a pas la puissance d'un Jonah Lomu ni celle d'un Julian Savea. Sa célérité en revanche est remarquable. Lafond détaille : "Il va très vite, il a des grosses cuisses, et par rapport à Kurt-Lee Arendse par exemple, qui est très rapide sur les premiers appuis, il a une accélération progressive (…) C'est un coureur de 100 mètres, il a 'l'overdrive'."
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Dan Carter était mon idole
Une capacité à maintenir une vitesse élevée et une aptitude à jaillir au bon moment qui ont accouché de sacrés essais, en demie comme en quart. Face à l'Argentine, sur 80 mètres, où il a décoché un petit coup de pied par-dessus que tout bon ailier doit avoir en magasin, et surtout contre l'Irlande, où il s'est porté à hauteur de Mo'unga pour parachever l'une des actions marquantes de cette édition. Arrière en club, il est une arme fatale à l'aile en équipe nationale.
"Je ne m'intéresse pas trop aux chiffres. J'ai toujours aimé être en soutien, présent quand il faut et lire le jeu (…) essayer de surgir pour proposer une option supplémentaire en attaque", raconte celui qui compte 31 essais en 30 sélections. Sa propension à alterner, entre longer la ligne de touche dans l'espoir de plonger en coin, et se proposer au centre du terrain, lui vient peut-être d'un joueur qu'il a badé : "Dan Carter était mon idole."

36 passes depuis le début de la Coupe du monde

Will Jordan cite aussi Joe Rokocoko ou encore Ben Smith, comme sources d'inspirations plus en adéquation avec le poste qu'il occupe chez les All Blacks. Mais son appétence pour se retrouver au centre du jeu s'illustre toujours. Il a réalisé 36 passes à la main depuis le début du Mondial (en 5 rencontres). C'est plus que les trois autres ailiers titulaires ce samedi lors de la finale… réunis (6 pour Mark Tele'a, 5 pour Kurt-Lee Arendse, 3 pour Cheslin Kolbe).
Son passeport pour la postérité, à titre individuel, ne sera pas le seul facteur d'analyse de son match : "C'est sympa de plonger et de marquer des essais, mais ce n'est pas le principal indicateur pour savoir si je joue bien." L'amplitude de sa palette donne du corps à sa déclaration convenue : "Ça me va très bien de ne pas marquer (de neuvième essai, ndlr) si on est champions du monde."
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