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Auteur d'une belle prestation contre l'Australie, Matthieu Jalibert a rassuré autant qu’il s’est rassuré lui-même
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Publié 28/08/2023 à 09:30 GMT+2
Meneur de jeu d’une équipe de France qui est montée en puissance face à l’Australie (41-17), Matthieu Jalibert a passé avec succès cette dernière étape avant la Coupe du monde. Discret en première période mais très influent dans la seconde, il a apporté des garanties sur sa capacité à performer aux côtés d’Antoine Dupont. Une bonne nouvelle pour lui et pour les Bleus.
Comment Jalibert a répondu aux attentes de Galthié
Video credit: Eurosport
Plutôt réticent au début à s’épancher trop longuement sur sa prestation personnelle, Matthieu Jalibert a fini par tomber le masque. Oui, l’ouvreur de l’UBB avait les crocs face à l’Australie (41-17) et oui, il voulait apporter ses réponses aux débats entourant sa place dans la hiérarchie des numéros 10 - que la blessure au genou de Romain Ntamack est venue bouleverser - ainsi que sur sa faculté à bien s’entendre sur le terrain avec son binôme de la charnière Antoine Dupont.
À la question de savoir s’il se voyait un peu plus comme le titulaire à son poste après sa belle copie de dimanche, sa réponse dans la zone mixte du Stade de France n’a pas manqué d’intérêt. "Je vais arrêter de me poser ce genre de question. Je travaille et essaie de faire mes preuves pour répondre à ce que me demande le staff. J’avais forcément à cœur de prouver aujourd’hui que j’étais capable de tenir sur un match entier, de rester dans ce qu’on a travaillé et ne pas sortir du cadre. Je me suis rassuré aussi à titre personnel et j’espère avoir montré une image positive pour ce qui arrive dans deux semaines". Une évidence, surtout au vu de sa deuxième période de haute volée face à des Wallabies dépassés.
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Matthieu Jalibert lors de France-Australie, dernier match de préparation avant la Coupe du monde de rugby 2023
Crédit: Imago
Les spectateurs du Stade de France ont en effet vu un XV de France aux deux visages dimanche et ont pu faire le même constat à propos de Matthieu Jalibert. Pas très en vue en première période, soucieux de ne pas déborder de ce fameux cadre pour ne pas désorganiser l’équipe. Puis délicieux, à l’image de sa passe décisive au pied pour Gabin Villière, au retour des vestiaires, quand les Australiens ont baissé de régime et que les espaces se sont ouverts. Sur le deuxième essai tricolore, c’est en venant se proposer à hauteur de Dupont qu’il a pu ouvrir une première brèche et mettre sa patte sur l’action. Une complicité avec le boss qui n’avait pas sauté aux yeux avant la pause et qui nécessite encore des réglages, mais qui a été un des facteurs de la transformation française.
Jalibert, lui, n’a visiblement jamais douté de sa capacité à bien jouer avec la star des Bleus : "Avec Antoine, on n’a pas appris à se connaître cette semaine. On est dans un cycle de quatre ans. On a eu du temps de jeu en commun, on a aussi commencé des matches donc on est prêts".
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Lafond : "La France est en pole position, l'Angleterre est au fond de la grille"
Video credit: Eurosport
Validé par Dupont et Galthié
"Il a été à l’image de ce qu’il sait faire avec des fulgurances mais aussi un sérieux dans la gestion, l’occupation et en défense aussi (50% de plaquages manqués tout de même, ndlr), raconte ainsi Dupont. C’est ce qu’il est capable de faire et je n’ai aucun doute sur ses performances à venir". Validé, donc, à la fois par le capitaine et le sélectionneur Fabien Galthié himself, qui y est allé de son petit commentaire élogieux après la rencontre : "Il est crédité d’une très bonne performance avec deux mi-temps différentes. Il s’est exprimé dans la gestion du jeu de façon très bonne et nous sommes très satisfaits de sa performance et de son rôle dans les deux mi-temps". Un chiffre traduit son activité au cours de ce match : 100, comme son nombre de mètres parcourus avec le ballon, soit le meilleur total français.
Sorti grandi de ce dernier galop d’essai estival, le Girondin devrait selon toute vraisemblance démarrer le 8 septembre prochain face à la Nouvelle-Zélande. Un adversaire d’un autre calibre, moins fébrile, plus impitoyable pour sanctionner les mauvais choix et les erreurs individuelles et sûrement vexé de s’être fait balayer par l’Afrique du Sud vendredi (7-35). Si la réussite de Matthieu Jalibert contre l’Australie ne lui assure en rien de se distinguer une nouvelle fois face aux Blacks, elle lui offre tout de même une belle base de travail pour la suite.
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"Le peuple français croit en son équipe"
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