Fabien Galthié "ni satisfait ni fier" après la courte défaite du XV de France en Nouvelle-Zélande (31-27) : Pour les Bleus, le plus dur commence

Le XV de France a mené la vie dure à la Nouvelle-Zélande, samedi à Dunedin. Mais il a échoué (31-27), et Fabien Galthié a repoussé l'idée de se satisfaire d'une courte défaite, bien que son équipe soit remaniée pour cette tournée. Il reste deux opportunités pour l'emporter chez les All Blacks, qui semblent disposer d'une marge de progression, tandis que les Bleus ne peuvent plus se faire "petits".

Lafond : "Les All Blacks ont un peu joué à la baballe"

Video credit: Eurosport

Mais au fait, qui a gagné ? Sous la menace d'une raclée, eu égard à la faible expérience de son effectif, le XV de France n'a perdu "que" de quatre points en Nouvelle-Zélande, ce samedi (31-27). D'où une certaine fierté, manifestée par Emilien Gailleton ou encore Joris Segonds, animés par des sentiments ambivalents à Dunedin, entre frustration inhérente à la défaite et satisfaction d'avoir prouvé qu'ils ne sont pas des faire-valoir. Leur sélectionneur a proposé un discours différent.

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"Je ne suis ni satisfait ni fier", a tranché Fabien Galthié, s'estimant entré dans un "tunnel" peu propice à s'appesantir sur de telles émotions. Après une victoire arrachée en Angleterre en match de préparation, les Français (dont huit néo-capés) ont offert une résistance remarquable aux All Blacks, reconnaît tout de même leur entraîneur : "On a une balle de match à trois minutes de la fin. Pour arriver dans cette situation, il faut tenir 77 minutes face à eux. C'est ce qu'on a réussi à faire (…) C'est presque parfait."

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Trois essais refusés aux Néo-Zélandais

Ce "presque" réside notamment dans les "seconds ballons", pointe Galthié. "On peut encore élever notre niveau sur les deux prochains tests, embraye Gailleton, au sujet de la défense tricolore. On a quand même eu du mal à les maintenir. Sur l'état d'esprit, on a su rattraper les plaquages loupés." D'autant plus solidaires que la sphère médiatique leur promettait l'enfer, ces "petits" Bleus ont fait douter l'ogre néo-zélandais, qui a manqué de réussite au moment de réaffirmer son statut d'emblée, en cette tournée d'été.

Les notes des Bleus

Trois essais ont été refusés aux Kiwis. "Et ces trois décisions sont contestables, considère Jean-Baptiste Lafond. Il y a peut-être un arbitre sur deux qui accorde les trois essais." D'où l'aspect relativement trompeur du score, concernant le rapport de force du jour entre Ardie Savea, Will Jordan and co. et un collectif dont Mickaël Guillard a incarné l'opiniâtreté. "On ne va pas se gargariser, poursuit notre consultant. On (la France) aurait pu gagner ce match, mais ça aurait été 'L'Attaque du train postal'."

Mickael Guillard, auteur du premier essai lors de Nouvelle-Zélande - France, le 5 juillet 2025

Crédit: Getty Images

La plus grosse opportunité de gagner un des trois tests, c'était de remporter celui-ci

Le casse n'a pas eu lieu, alors que le contexte s'y prêtait. La Nouvelle-Zélande a débuté ce samedi une "saison" de treize matches, qui la mènera jusqu'à un déplacement au pays de Galles, fin novembre, tandis que cette équipe de France estivale est ouvertement différente de celle du reste de l'année. Les All Blacks risquent de monter en puissance, face à des Bleus qui ont perdu un levier de motivation, en rabrouant leurs détracteurs. "La plus grosse opportunité de gagner un des trois tests, c'était de remporter celui-ci, affirme Lafond. Il y aura le troisième, aussi, mais je pense que le deuxième… ce sera difficile."

"On va se battre, promet Fabien Galthié, au micro de Canal Plus. On voulait faire honneur à toutes les équipes (françaises) qui ont triomphé ici (la dernière en 2009, ndlr). On veut toujours leur faire honneur. On va se préparer en pensant à eux (sic)." Le technicien de 56 ans disposera de quelques armes en plus, pour la deuxième joute à Wellington, avec l'ajout de cinq finalistes du Top 14 au sein de son escouade de 42 (Depoortere, Barassi, Bochaton, Brennan et Vergnes-Taillefer), ainsi que la possible intégration de Léo Barré dans les 23. Et pour qu'il parle de fierté, il faudra sans doute gagner.