Top 14 - "Quelque chose d’extraordinaire à aller chercher" : le match d’une vie pour les Bayonnais

En allant décrocher lors de la dernière journée un match nul presque impossible à Jean-Bouin (31-31), eu égard aux 28 points de retard qu’il accusait à la pause, le LOU a quelque peu compliqué la tâche des Bayonnais. Avec deux ou trois points d’écart, une victoire par la plus petite des marges à Gerland aurait "suffi" à l’équipe dirigée par Grégory Patat pour arracher la sixième place aux Rhodaniens. Elle devra être d’au moins six longueurs (sans concéder non plus le bonus offensif) pour valider l’exploit le plus retentissant de l’histoire du club basque.

Car l’enjeu est bien là pour Bayonne, qui n’a jamais connu la phase finale et qui a, ce dimanche, son destin en main pour vivre ce moment unique. Presque irréel pour une équipe qui, un an auparavant, obtenait sa montée en Top 14 en battant Mont-de-Marsan en finale de la Pro D2. "On nous aurait dit en début de saison qu’on pourrait jouer ce genre de match, on aurait signé des deux mains, en a souri le deuxième ligne Thomas Ceyte en conférence de presse d’avant-match. On aurait pu penser jouer une place de barragiste, oui, mais en tant que treizième !"

Et l'ancien Neversois de poursuivre : "Dimanche, ça peut être historique pour le club mais on va tâcher de rester terre à terre car nous devons gagner d’au moins 6 points et on n’a remporté qu’un seul match à l’extérieur depuis le début de la saison (à Clermont, ndlr). On va tout faire pour y arriver mais ne comptez pas sur nous pour crier sur tous les toits qu’on y va pour leur mettre 30 points. C’est un match à enjeu mais sans pression pour nous. On a tout à gagner et rien à perdre".

Même s’il est dans son rôle, Ceyte peut légitiment dégager la pression sur Lyon pour ce match. Bâti pour jouer un top 6 qui le fuit depuis 2019, le LOU vivrait comme un cuisant échec une nouvelle saison sans phase finale, ce qui n’est évidemment pas le cas des Bayonnais. S’inviter à la table des grands après avoir dégagé l’un d’entre eux manu militari sur ses terres relèverait du conte de fée pour eux.

"On a commencé à parler de huitième de finale, mais on ne se met pas trop la pression, a confirmé l’ailier Marc Baget à France Bleu Pays basque. Quand on se l'est mise précédemment, à Perpignan, contre Pau ou au Racing, ça ne nous a jamais trop réussi. Il va falloir tenir le rythme pendant 80 minutes mais on sait qu'au bout, il y a quelque chose d'extraordinaire à aller chercher." Un exploit réalisé qu’une seule fois dans l’histoire du Top 14 pour un promu, en 2010 par le Racing 92. Des Ciel et blanc, déjà…