Union Bordeaux Bègles - RC Toulon (demi-finale du Top 14) | L'UBB veut goûter au bouclier : "On est encore des puceaux"
Lauréat de la Champions Cup, l'UBB se dresse forte de ce nouveau statut face à Toulon, en demi-finale du Top 14 ce samedi à Lyon (21h05). Prudent, Jefferson Poirot tend à minimiser l'impact de ce couronnement, son manager Yannick Bru susurrant tout de même un aspect positif, en termes de dynamique. Leur président Laurent Marti est clair : il ne compte pas "seulement" régner sur le Vieux Continent.
Lafond : "On part pour une décennie-UBB"
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Promis, "ce n'est pas de la 'com'", sourit Jefferson Poirot. L'UBB aborde sa demi-finale face au RCT avec humilité. "Ce serait très dangereux de penser que parce qu'on est champion d'Europe, quelque chose nous est dû en championnat, a prévenu mardi le pilier international (32 ans, 36 sélections). En Top 14, on est encore des puceaux, on n'a rien gagné. Et on va jouer une équipe de Toulon qui a marqué l'histoire de ce championnat, contrairement à nous."
Au niveau des clubs, impossible de le contredire. Au niveau des équipes, en revanche, l'expérience de la phase finale du Top 14 est plus aiguisée côté girondin. Les Bordelo-Béglais figurent dans le dernier carré de la compétition pour la cinquième fois de suite, tandis que les Varois le redécouvrent, après huit ans d'abstinence. Reste la réalité du présent, entre deux escouades du même acabit. Jusqu'à la 26e journée, Toulon (3e) a contesté la 2e place de l'UBB.
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Jalibert, maître à jouer couronné : "Il a passé un cap en termes de confiance"
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Un mélange de bonheur, d'insouciance et aussi d’esprit de compétition
Yannick Bru est ainsi intelligible, lorsqu'il déclare que son équipe "n'a pas de marge". Mais il se veut plus optimiste que Poirot concernant les potentiels bienfaits du sacre en Champions Cup. "Ce premier trophée a renforcé les liens entre les joueurs, argue le manager de 52 ans. J'ai le sentiment qu'ils ont envie de prolonger l'aventure de quelques semaines et de garder cette atmosphère qui est un mélange de bonheur, d'insouciance et aussi d'esprit de compétition."
Autre témoin du changement de dimension des UBBistes : passés par les barrages lors des quatre saisons précédentes, ils ont cette fois disposé d'un week-end de "repos" par rapport à leurs rivaux, qui ont dû se défaire de Castres (52-23) pour rallier les demies. "C'était un luxe (…) On arrivait à un point où ça tirait un peu sur les organismes", admet Jefferson Poirot, qui pointe une situation à double tranchant : "On espère ne pas être dans le dur au niveau du rythme."
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Lafond : "On part pour une décennie-UBB"
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Je préfère être champion de France
Samedi à Lyon (21h05), l'UBB devra faire sans Adam Coleman (épaule) et Louis Bielle-Biarrey (fatigue après un choc), qui n'aurait pas été de trop pour répondre aux fulgurances de Jiuta Wainiqolo. Un autre trois-quarts toulonnais est cité comme une menace par Romain Buros : "On a l'habitude de gagner l'occupation avec Max [Lucu] ou Matthieu [Jalibert], dont le jeu au pied a beaucoup de longueur, mais ce weekend, ce sera difficile. C'est dur de faire mieux que Melvyn [Jaminet]".
Avant un duel si serré, le risque d'être le repu face à l'affamé n'est pas à négliger. Il a été anticipé. "C'est un objectif d'atteint, pas un aboutissement (…) Je préfère être champion de France", avait déclaré le président Laurent Marti à nos confrères de Rugbyrama, pourtant dans l'euphorie de la victoire face à Northampton (28-20) en finale d'une Champions Cup "magique". Le bouclier de Brennus resterait un péché de chair à nul autre pareil ? L'UBB ne demande qu'à le vérifier.
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