Top 14 - Pire départ de l'histoire du Top 14 : Perpignan dans une crise profonde et complexe
Mis à jour 28/11/2025 à 09:56 GMT+1
C'est une première dans l'histoire du Top 14, Perpignan n'a obtenu qu'un petit point après 10 journées. Malgré le changement d'entraîneur et l'arrivée sur le banc de Laurent Labit, l'USAP est restée apathique samedi face à Montpellier (0-28). La crise est profonde, difficile à décrypter et les responsables pas encore trouvés. Le défi s'annonce immense. Pas impossible.
Lafond : "Galthié est tout sauf con"
Video credit: Eurosport
Aimé-Giral n'a pas manqué grand-chose. Délocalisé à Béziers en réponse aux incidents avec les supporters de l'USAP le 20 septembre, l'accueil de Montpellier a tourné à la déroute (0-28). Une 10e défaite en 10 matches pour les Sang et Or, bloqués à un petit point. Du jamais vu en Top 14. "On l'a vu sur ce match, on s'est fait ouvrir en deux", a râlé Laurent Labit après la rencontre.
Pour son premier match, le nouveau manager de Perpignan a pu constater l'ampleur du chantier. "On a été inexistant dans l'affrontement aux quatre coins du terrain et encore plus sur la conquête", a-t-il poursuivi. "L'USAP s'est fait battre sur un basique de ce sport, l'engagement, analysait l'ancien international Thierry Dusautoir dans le Canal Rugby Club dimanche. Surtout que le jeu d'avants c'est dans l'ADN de cette équipe. Le rugby, ça reste un sport de combat et même si on est en manque de confiance, il y a des fondations à côté desquelles on ne peut pas passer."
Question(s) de responsabilité
Dans ce début de saison cauchemardesque, Perpignan a évincé progressivement le staff de Franck Azéma, avant de couper la tête. Il semble que le mal soit encore plus profond. "La remise en question a déjà été faite au niveau du staff, a poursuivi Labit. Maintenant, c'est le temps de la remise en question des joueurs de savoir effectivement qui est prêt à donner son corps, son sang, tout ce qu'il a pour ce maillot et ce club et on gardera bien sûr les joueurs qui veulent aller au combat."
Côté joueurs, la motivation est toujours perceptible comme lors d'un rassemblement de fin de match après le point de bonus défensif prometteur glané à Pau le 1er novembre. "On leur a montré aujourd'hui ce que c'était l'USAP. On est tous dans la merde, tous ensemble. Quand on revient, ça doit être comme ça", lançait Tom Ecochard, demi-de-mêlée des Sang et Or dans une causerie relayée par Canal +.
"Il nous manque beaucoup de joueurs, mais il faut qu'on règle l'investissement de chacun", a ajouté l'ancien entraîneur adjoint du XV de France, qui n'a pas hésité à charger, en le nommant, Posolo Tuilagi. Le deuxième-ligne a rechuté samedi, intégrant une infirmerie bien garnie (Allan, McIntyre, Auccagne, Sobela, Petaia, Paia'aua, Joseph, Della Schiava et Tedder).
Le dernier cité, Sud-Africain arrivé en provenance du Racing 92 devait pourtant symboliser un Perpignan ambitieux, après s'être sauvé en barrages à la fin de saison dernière. "On a augmenté de quasiment 50 % la masse salariale depuis 3 ans, expliquait François Rivière, président de l'USAP au micro de Canal +. L'augmentation ne se fait pas ressentir sur le terrain. On a des joueurs gentils, trop gentils. Maintenant il faut changer de dimension dans notre esprit."
Au fond de son coeur
Au fond du trou, les locataires d'Aimé-Giral vont devoir aller chercher dans leurs ressources : auprès de leur public, bien sûr, le coeur de ce club. "J'ai hâte de découvrir cette furia catalane avec ce maillot. Ce public est toujours à fond, pendant tous les matches", s'enthousiasmait à L'Equipe Benjamin Urdapilleta. L'Argentin est même sorti de sa retraite pour tenter de relever ce dernier défi. "Si je n'y croyais pas, je n'aurais jamais dit oui. Je vais tout donner, toujours essayer de motiver les joueurs le plus possible, montrer l'exemple à tout le monde pour réussir", ajoutait le demi d'ouverture de 39 ans.
Pas en réussite samedi à Montpellier, Urdapilleta n'a pas dit son dernier mot. A 6 points seulement du barragiste Montauban, les Perpignanais ne sont pas encore lancés dans une mission impossible. "Il va falloir une énième réaction d’orgueil à Castres", a tenté d'espérer Tom Ecochard. "On n'allait pas tout changer d'un coup de baguette magique. On sait qu'on a du travail : du travail au niveau de la confiance, au niveau des têtes, et du travail au niveau rugby", a résumé Labit, pourtant attendu pour enfin enflammer cette saison.
Pas en réussite samedi à Montpellier, Urdapilleta n'a pas dit son dernier mot. A 6 points seulement du barragiste Montauban, les Perpignanais ne sont pas encore lancés dans une mission impossible. "Il va falloir une énième réaction d’orgueil à Castres", a tenté d'espérer Tom Ecochard. "On n'allait pas tout changer d'un coup de baguette magique. On sait qu'on a du travail : du travail au niveau de la confiance, au niveau des têtes, et du travail au niveau rugby", a résumé Labit, pourtant attendu pour enfin enflammer cette saison.
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Posolo Tuilagi est sorti blessé contre Montpellier, le 22 novembre 2025.
Crédit: Getty Images
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