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XV DE FRANCE - "Je savais que c’était une baltringue, un lâche" : Mermoz vide son sac sur Saint-André

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 04/01/2023 à 22:59 GMT+1

Invité du podcast sport et business En Terrain Conquis publié ce mercredi, Maxime Mermoz est notamment revenu sur sa non-sélection pour la Coupe du monde 2015 et ses relations tendues avec le patron des Bleus de l’époque, Philippe Saint-André. Sans filtre ni retenue, l’ancien trois-quarts centre quadruple champion de France et triple champion d’Europe s’est lâché. Extraits.

Philippe Saint-André et Maxime Mermoz

Crédit: Getty Images

Sept ans et demi plus tard, la plaie n'est pas refermée. Invité ce mercredi du nouveau podcast sport et business En Terrain Conquis, où il est revenu sur son parcours sportif et celui, moins connu, de chef d’entreprise, Maxime Mermoz a laissé éclater cette frustration intense née de sa mise à l’écart du groupe France sous l’ère Philippe Saint-André. Surtout le fait de l’avoir laissé à quai pour le Mondial 2015 en Angleterre malgré un niveau sportif à son zénith du côté de Toulon, où il tenait un grand rôle dans l’obtention des trois Champions Cup d’affilée (2013, 2014, 2015) et du Bouclier de Brennus de 2014. Le Vosgien, qui n'a rien oublié de ces moments douloureux, a donc sorti l’arme lourde et tiré à vue.
"Si je vous racontais les discours et comment on s’entraînait, c’était une blague. Et il (Philippe Saint-André, ndlr) a essayé tous les mecs possibles et imaginables pour ne pas me faire jouer. Il ne savait pas comment l’expliquer donc il avait l’air d’un con, tonne Mermoz. Là où il s’est le plus ridiculisé, c’est quand il ne me prend pas au Tournoi 2015 en disant que c’était un choix sportif alors que je suis élu meilleur centre tous les ans ! Il dit que je suis un mauvais mec et j’étais tellement un mauvais mec qu’une semaine après il doit me rappeler et me nomme même capitaine des trois-quarts ! Même Thierry Dusautoir est venu me remercier en me disant que j’avais réveillé tout ça."

"C’est là que je me suis dit que le rugby français était une vraie supercherie"

Un espoir de retour en grâce détruit à l’annonce de la liste finale pour la Coupe du monde. "Je mets les points sur les 'i' lors du 6 Nations, raconte le quadruple champion de France, également lauréat de la Coupe d'Europe à trois reprises. Tout se passe bien en championnat, et la veille, Pierre Mignoni (coach adjoint à Toulon, ndlr) me dit : 'Je les ai eus, il n’y aura pas de surprise'. Là je me dis : 'Putain, j’ai lutté 4 ans pour m’imposer !' Et finalement Pierrot me dit le lendemain : 'Désolé Max, tu n’es même pas parmi les réservistes'. J’ai cru que c’était une caméra cachée ! En fait, il n’a pris que ses potes, ceux qu’il savait qu’il mettrait titulaires et ceux qui seraient contents d’être remplaçants. C’est là que je me suis dit que le rugby français était une vraie supercherie et qu’il ne fallait pas qu’ils s’étonnent après s’ils avaient des résultats de merde".
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Maxime Mermoz, avec l'équipe de France, en 2014

Crédit: Getty Images

Mermoz va même plus loin dans l’attaque en racontant leurs retrouvailles : "Nous nous sommes recroisés un mois après au Testimonial de Jonny Wilkinson à Monaco. Il passe devant moi, marche et baisse la tête, même pas un bonjour, rien… Là dans ma tête je me dis : 'Je savais que c’était une baltringue, un lâche, surtout qu’il m’avait traité de taupe alors que lui invitait les journalistes en semaine à manger au restaurant pour les nourrir et s’assurer qu’ils soient gentils avec lui. C’était à l’image du personnage…'." Une sortie à l’acide contre l’actuel coach champion de France en titre avec Montpellier, sans concession, extraite d’un long échange où Guy Novès en prend aussi pour son grade.
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