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L'ABC du short-track

Eurosport
ParEurosport

Publié 08/01/2006 à 17:58 GMT+1

Quatre patineurs en piste sur un anneau de glace, deux éliminés à chaque tour, un seul champion olympique au final : bienvenue dans le monde impitoyable du short-track, avatar spectaculaire du patinage de vitesse. Ames sensibles s'abstenir !

HISTORIQUE
Descendant direct de la tradition nord-américaine de patinage de vitesse, le short-track a fait une entrée tardive dans le programme olympique puisqu'il n'est apparu officiellement qu'à Albertville, en 1992. Auparavant, il a longtemps été boudé par les Européens qui lui préféraient le patinage de vitesse classique, disputé sous forme de contre-la-montre depuis les premiers JO d'hiver de 1924, à Chamonix.
En 1932, lors des Jeux de Lake Placid, les organisateurs américains avaient d'ailleurs tenté d'imposer le short-track, provoquant le boycott des concurrents européens. Les Etats-Unis avaient certes raflé les quatre médailles d'or mises en jeu à l'époque, mais les patineurs nord-américains ont dû patienter 60 ans avant de connaître à nouveau les joies du short-track olympique !
COMPETITIONS
Le short-track a peu de points communs avec son cousin européen, le patinage de vitesse, hormis sa philosophie : aller le plus vite possible autour d'un anneau de glace. L'anneau des "short-trackers" est un ovale très resserré (111 mètres de long, contre 400 m pour le patinage de vitesse), ce qui oblige les patineurs à se pencher beaucoup plus pour compenser la force centrifuge.
Dans le short-track, il n'est pas question non plus de lutter contre la montre, mais contre ses adversaires. L'épreuve se déroule en plusieurs tours éliminatoires. Lors de chaque tour, quatre patineurs sont en piste, et seuls les deux premiers à franchir la ligne d'arrivée disputent le tour suivant, jusqu'à la finale où les trois premiers arrivés se partagent les places sur le podium.
Avec quatres adversaires en piste, et un anneau resserré, les contacts sont obligatoires et les chutes sont nombreuses, ce qui rend les épreuves très spectaculaires... et imprévisibles ! En 2002, à Salt Lake City, l'Australien Steven Bradbury, distancé en finale, avait profité de la chute de ses trois concurrents à quelques mètres de la ligne d'arrivée pour devenir un improbable champion olympique !
Huit courses de short-track sont au programme des Jeux de Turin : six courses individuelles (500 m, 1000 m, 1500 m pour les hommes et pour les femmes), ainsi que deux relais par équipes (5000 m pour les hommes, 3000 m pour les femmes).
Les relais, compte-tenu de l'étroitesse de la piste et de la présence de quatre patineurs par équipe, sont des courses encore plus spectaculaires que les épreuves individuelles. Le relais se passe en touchant ou en poussant son partenaire, n'importe où sur la piste, sauf lors des deux derniers tours. Les vainqueurs sont ceux qui franchissent les premiers la ligne d'arrivée.
A SUIVRE
La lutte promet d'être acharnée sur l'anneau de short-track entre les favoris américains et sud-coréens. En 2002, à Salt Lake City, le champion olympique Apolo Anton Ohno n'avait dû son sacre, devant son public, qu'à la disqualification controversée de son rival coréen Kim Dong-Sung, qui avait franchi la ligne avant lui. S'il veut reconquérir son titre, Ohno devra compter avec une équipe sud-coréenne revancharde.
Chez les dames, les Chinoises, emmenées par la championne olympique en titre du 500 m, Yang Yang, seront une fois de plus les concurrentes à battre.
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