Beaver Creek │Descente │ Odermatt survole la descente

Marco Odermatt a remporté la descente à Beaver Creek, en résistant aux bourrasques canadiennes, jeudi. Le Suisse, parti avec le dossard n°11, a relégué l'Etasunien Ryan Cochran-Siegle à 0"30 et le Norvégien Adrian Smiseth Sejersted à 0"69. Il conforte sa place de leader au classement général de la Coupe du monde.

Une deuxième section brillante et Odermatt peut lever le poing

Video credit: Eurosport

Après le Super-G de Copper Mountain et le géant à Sölden, c'est au tour de la descente de tomber sous le joug de Marco Odermatt. En grande forme en ce début de saison, le Suisse a nettement dominé ce jeudi la descente de Beaver Creek, remportant sa 5e victoire en Coupe du monde dans la discipline.
Auteur d'un mur légendaire, Odermatt a devancé l'Américain Ryan Cochran-Siegle (+ 0"30) et le Norvégien Adrian Smiseth Sejersted (+ 0"69) pour creuser encore un peu plus l'écart en tête du classement général. Journée compliquée pour les Français, avec Nils Allegre qui termine 12e, juste devant Maxence Muzaton (13e).

Une demi-seconde en un mur…

Les courses se suivent, les conditions, les stations et les continents changent mais Marco Odermatt, lui, continue de survoler ce début de saison. Malgré son raté sur le géant de Copper Mountain (chute), le Suisse s'est toujours imposé lorsqu'il rejoint la ligne d'arrivée. Le seul véritable adversaire de Marco Odermatt reste Marco Odermatt, surtout quand les conditions climatiques sont favorables aux gros dossards (le vent a forci et la luminosité a fortement baissé ensuite). Encore plus sur la Birds of Prey, taillée pour ses qualités avec ce mur qu'il faut absolument découper. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que le Suisse l'a fait, taillant la courbe comme nul autre n'en était capable.
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Marco Odermatt lors de la descente de Coupe du monde à Beaver Creek, le 4 décembre 2025

Crédit: Getty Images

Hallucinant de hauteur en entrée de mur, sans pour autant poser de dérive, tout en contrôle, le double vainqueur du petit globe s'est offert une section de légende, réduisant la concurrence à des skieurs passant leur première étoile : à part Sejersted, tous y ont concédé une demi-seconde, un gouffre monumental qui résume assez bien la différence entre Odermatt, lucide sur le bas, et le reste du monde. Un mur qui a suffi à se sortir du piège tendu par l'Américain Ryan Cochran-Siegle, en pleine confiance et auteur d'une course plus complète mais dont les 0"65 concédées dans le mur lui coûtent la victoire (2e, + 0"30). Un succès qui revient encore et toujours à Marco Odermatt, qui s'offre une 5e victoire en carrière dans la discipline qui lui permet de prendre 134 points d'avance sur Schwarz, déjà, au général.

Deux Français dans le top 15                                         

Parti avec le dossard 2, Adrian Smiseth Sejersted n'a lui pas commis les fautes qui lui coûtent cher si souvent et s'offre ainsi le premier podium de sa carrière en descente (3e, + 0''69), juste devant les cadors de la discpline, Franjo Von Allmen (4e, + 0"85), Vincent Kriechmayr (5e, + 0"87) et Dominik Paris (6e, + 0"92). Une semaine après son retour en Coupe du monde, Aleksander Aamodt Kilde est passé tout près du top 10, avec une belle 11e place (+ 1"37), juste devant les deux seuls Français qui ont marqué des points ce jeudi, Nils Allegre et Maxence Muzaton.
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Odermatt : "Je savais où je pouvais jouer, et les endroits sans marge de manoeuvre"

Video credit: Eurosport

Dossard 10 sur le dos, le vainqueur du Super-G de Garmisch-Partenkirchen en 2024 a fait preuve d'une envie évidente mais en skiant un peu à contretemps, notamment dans le mur. Le Tricolore a enchainé les déséquilibres et les coups de patin dans la pente, avant de faire beaucoup de chemin sur le plat. Trop de fautes pour espérer accrocher mieux qu'une 12e place (+ 1"43), juste devant l'autre Tricolore dans les points sur la Birds of Prey, Maxence Muzaton. Malgré son dossard 25, dans des conditions qui s'étaient déjà compliquées, le Français de 35 ans s'est offert une belle 13e place (+ 1"44), malgré une entrée de mur un peu ratée, en rentrant l'épaule. Les autres Bleus se sont ratés.
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