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Van aménagé, staff perso, équipementier : la mécanique Alexis Pinturault est bien huilée

ParAFP

Mis à jour 27/12/2020 à 18:17 GMT+1

COUPE DU MONDE - Leader du classement général avant de disputer ce lundi le super-G de Bormio (11h30), Alexis Pinturault vise le gros globe de cristal cette saison, après avoir bouclé les deux derniers exercices dans la peau du dauphin. Et il s'en donne les moyens.

Alexis Pinturault, en marge du slalom de Madonna di Campiglio (22/12/2020)

Crédit: Getty Images

Matériel, neige, récupération : Alexis Pinturault traque les moindres détails pour optimiser ses résultats, dans sa quête du classement général de la Coupe du monde. Le skieur français de 29 ans, deuxième de la course au gros globe de cristal lors des deux dernières saisons, dispute lundi le super-G de Bormio (11h30), en Italie, après une semaine consacrée au slalom. Retour sur son début d'opus 2020-2021, à travers le prisme de cette exigence.
Le 7 décembre, à Santa Caterina di Valfurva (Italie), Alexis Pinturault termine son deuxième géant en trois jours à la 5e place, légèrement frustré. A peine la ligne d'arrivée franchie et les protections enlevées, la discussion s'engage avec Rainer Salzgeber, le chef du service course de son équipementier autrichien Head. "On a coutume de le faire, on discute du matériel, ce qu'il a vu, comment je me suis senti, ce qui peut être amélioré, raconte "Pintu". Il a l'oeil du moment, et mon feeling à chaud est toujours bon, avec des sensations fraîches. On oublie parfois certaines choses après coup."
Deux semaines plus tard, le skieur de Courchevel triomphe à Alta Badia (Italie), une piste de géant mythique qu'il n'avait jamais domptée. "A Santa Caterina (Italie), j'étais bien techniquement mais il m'avait manqué des petites choses. On a retravaillé avec mon équipementier pour trouver ce qui m'avait manqué", réagit-il en zone mixte.
Un exemple qui illustre parfaitement le perfectionnisme du Français, dans un sport où les réglages du matériel (skis, chaussures, fixations...) sont millimétrés et sans cesse renouvelés selon les conditions de neige.
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Une manche maitrisée pour égaler Tomba : la victoire de Pinturault en vidéo

Dans le dur sur les neiges molles ?

Réputé pour son ski sur des neiges glacées et dans les pentes les plus raides, Alexis Pinturault a également travaillé en profondeur ses points faibles en pré-saison. "Il avait des problèmes sur les neiges molles, on a notamment travaillé dessus en stage à Cervinia (Italie), explique à l'AFP son entraîneur Fabien Munier. Quand tu fais trop de glace tu te cramponnes un peu à tes skis, on cherchait trop les conditions extrêmes. C'est une technique différente, avec des réglages différents. Il faut étaler un peu plus les virages et donc la pression mise sur les skis."
Longtemps barré par l'intouchable Autrichien Marcel Hirscher et ses huit gros globes, Alexis Pinturault s'est inspiré de ce perfectionniste, notamment dans sa structure d'entraînement. Alors que la plupart des skieurs fonctionnent en équipes nationales, Pinturault dispose depuis deux saisons d'une structure personnelle (un entraîneur, un entraîneur adjoint, un préparateur physique, un technicien, un kinésithérapeute et une attachée de presse), financée en partie par la fédération française de ski (FFS), ses sponsors, et ses fonds personnels.
Cette organisation permet au skieur, qui vit en Autriche l'hiver où il bénéfice d'excellentes conditions d'entraînement et d'une position plus centrale en Europe, de gagner en flexibilité, lui qui enchaîne les disciplines différentes (slalom, géant, super-G...).

Un van aménagé

Alors qu'il doit disputer dix courses en janvier, Alexis Pinturault valorise également au maximum sa récupération grâce à un van aménagé qu'il utilise depuis un an entre les deux manches d'une course, où il peut s'allonger, se restaurer, ou pédaler sur un home trainer.
"C'est un ensemble de détails. La récupération entre les manches est très importante. Le kiné peut bosser à ce moment là, il peut réchauffer une assiette. Et cette année c'est encore plus important, ça permet de côtoyer moins de monde", note Fabien Munier.
Au cours d'une saison marquée par la peur du Covid-19, Pinturault évite ainsi le "Team hospitality", une grande salle dédiée aux skieurs, parfois installée sous une structure temporaire. En tête du classement général, il rêve de devenir le premier Français à conquérir le gros globe depuis Luc Alphand en 1997. Et met tout de son côté pour y parvenir.
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Alexis Pinturault lors de la première manche du slalom de Madonna di Campiglio, le 22 décembre

Crédit: Getty Images

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