Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Cyprien Sarrazin remporte la descente de Bormio, historique pour le ski français !

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 28/12/2023 à 14:30 GMT+1

En grande forme depuis le début de la saison, Cyprien Sarrazin a enfin vécu son grand jour jeudi en domptant l'une des descentes-reine de la saison, à Bormio. Le Français a réalisé la course parfaite pour devancer Marco Odermatt, seul adversaire à la mesure du Tricolore sur la Stelvio. Leader de la Coupe du monde au départ, Marco Schwarz est tombé et semble sérieusement blessé au genou.

"Pas trop mal ça je crois !", la descente supersonique de la gagne pour Sarrazin

Un exploit. Le succès que tout le monde attendait. Meilleur temps du premier entrainement, déjà 4e à Val Gardena, Cyprien Sarrazin a cette fois signé la course parfaite pour s’offrir la descente de Bormio jeudi. Le Tricolore a profité de son dossard 4 et d’une accroche légèrement meilleure pour découper la Stelvio, attaquant chaque courbe avec une intensité et une précision folle. Il n’en fallait pas moins pour devancer un Marco Odermatt (+ 0’’09) incrédule dans l’aire d’arrivée et succéder, 2921 jours après, à Adrien Théaux, dernier Français vainqueur en descente, le 29 décembre 2015, à Santa Caterina.
Le Canadien Cameron Alexander complète le podium (+ 1’’23) alors que le leader de la Coupe du monde, Marco Schwarz, a chuté et s’est très probablement blessé gravement au genou.

Et pourtant, Odermatt avait sorti une grosse descente

"C’est sans doute la meilleure descente de ma carrière après celle des Mondiaux". L’aveu vient de Marco Odermatt en personne et dit tout ou presque de la performance stratosphérique de Cyprien Sarrazin. Le Suisse n’a rien raté, le Suisse a été agressif et direct. Pourtant, il n’a pas gagné, la faute à un bas de tracé un poil timide et moins rapide. Sa 2e place reste un excellent résultat mais sa surprise dans l’aire d’arrivée témoigne de la qualité de sa course et son incompréhension de ne pas allumer du vert. Il se contentera de prendre le dossard rouge de leader de la discipline.
picture

La descente quasi parfaite d'Odermatt... à 9 centièmes près

Mais Cyprien Sarrazin était sur une autre planète. En pleine confiance depuis le début de saison, le skieur du Dévoluy a réussi une descente de rêve sur la Stelvio. Sans cesse sur la taille, très direct, le Français ne s’est posé aucune question sur une piste glacée très difficile à skier, bénéficiant certes de son petit dossard avant que la piste ne lustre, se montrant stratégique quand il le fallait, à l’image d’une Carcentina où il a su garder de la hauteur. Très juste sur la ligne, celui qui s’est mis à la vitesse l’an dernier simplement n’a même pas faibli sur le bas, au contraire, pour aller chercher le premier podium de sa carrière dans la discipline, directement sur la plus haute marche.

Les premiers points pour Pinturault, le gros coup dur pour Schwarz

L’autre surprise du jour est venue de la défaillance des deux principaux favoris, Aleksander Aamodt Kilde et Dominik Paris. Le Norvégien, gêné par un caillou en début de course, a préféré mettre la flèche, ne sentant plus l’accroche sous son ski gauche, tandis que l’Italien s’est couché à l’entrée de la Carcentina, sans gravité.
Tout le contraire de Marco Schwarz, parti pour jouer avec Sarrazin et Odermatt avant de partir à la faute et de finir dans les filets. Evacué par hélicoptère, sans poser la jambe droite par terre, le genou de l’Autrichien est sans doute touché et sa saison fortement compromise. Une triste nouvelle pour celui qui s’affichait comme l’unique adversaire d’Odermatt dans la course au général.
Outre la victoire sensationnelle de Sarrazin, les autres Français ont globalement brillé. Parti avec le dossard 46, Nils Alphand a pris une remarquable 9e place, à trois dixième du Top 5, pour le premier Top 10 de sa carrière en Coupe du monde.
picture

"Alphand a passé un cap", la belle descente du Français pour craquer le top 10

Malgré un haut de tracé un peu hésitant, Adrien Théaux et Blaise Giezendanner, qui a lui aussi très bien terminé, avec de l’audace sur le bas du tracé, ont terminé ex-aequo aux portes du Top 15. Pour ses grands débuts en descente, Alexis Pinturault a marqué ses premiers points (22e, + 3’’06), à égalité avec Matthieu Bailet, de retour là où il s’était blessé l’an passé. Parti avec le dossard 2, Nils Allegre est lui passé à côté de sa course mais il limite la casse avec la 25e place (+ 3’’08). Déception en revanche pour Maxence Muzaton (+ 4’’89), qui n’a jamais réussi à trouver le bon engagement.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité