Documentaire Eurosport - Comment améliorer la sécurité dans le ski alpin ?
Le grave accident de Cyprien Sarrazin en décembre 2024 ou le décès l’été dernier de l’Italien Matteo Franzoso ont ravivé le débat sur la sécurité dans le ski alpin. Dans un documentaire à retrouver sur Eurosport 1, jeudi à 11h et déjà disponible sur HBO Max, plusieurs protagonistes avancent des solutions pour faire bouger les lignes.
"S'il n'y a pas d'évolution, ce sport mourra..." : la sécurité, le défi du ski alpin
Video credit: Eurosport
"Ça va trop vite, ça va vraiment trop vite !" Johan Clarey est formel : les skieurs aujourd’hui vont à des allures folles et prennent beaucoup trop de risques. Selon le vice-champion olympique de descente 2022 et consultant Eurosport, le décès l’été dernier de Matteo Franzoso lors d’un entrainement au Chili a agi comme un électrochoc dans le monde du ski. Mais alors comment améliorer les choses ?
Dans un documentaire diffusé jeudi à 11h sur Eurosport 1 (La sécurité, le défi du ski alpin, disponible en avant-première sur HBO Max dès à présent), de nombreux acteurs présents et passés de la Coupe du monde livrent leur ressenti et donnent leur avis sur ce qu’il faudrait faire pour améliorer la sécurité dans les disciplines de vitesse. Des avancées réelles ont déjà été mises en place comme l’obligation depuis cette saison de porter un airbag en compétition. Mais il faut aller plus loin. "Regardez d'autres sports, avance l’Américaine Mikaela Shiffrin. Je pense notamment à la NFL et à la technologie autour des casques ou à la Formule 1 et à la sécurité renforcée des monoplaces. Même avec ces chocs d’une rare violence et ces forces extrêmes auxquelles les pilotes sont soumis, les voitures les protègent tellement qu'ils s'en sortent avec quelques contusions."
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"Quand on regarde la NFL ou la F1, on se dit qu'il y a de la marge pour améliorer la sécurité"
Video credit: Eurosport
"Il va falloir trouver des solutions pour ralentir les athlètes, enchaine Johan Clarey. L’idée que j’ai, c’est de travailler sur les combinaisons. Vous pouvez perdre deux à trois secondes facilement sur une descente de deux minutes, ce qui est énorme. C’est 5 à 10 km/h de moins dans plusieurs passages. Une combinaison identique à tout le monde qui fasse office de ‘parachute’, ce serait une des meilleures solutions."
"Le Chili, c’est le tiers-monde du ski"
Une des idées avancées par plusieurs acteurs consisterait également en une plus grande sécurisation des pistes d’entrainement. Car si la sécurité est optimale sur les pistes de compétition, car elles sont encadrées par la Fédération internationale, ce n’est pas encore le cas lors des sessions estivales par exemple. "Quand on arrive au Chili l’été pour s’entrainer, c’est le tiers-monde du ski, je ne veux pas être péjoratif, mais ils n’ont pas beaucoup de moyens, ils ne comprennent pas grand-chose au ski de haut niveau, ajoute le vice-champion olympique de descente 2022. Donc on met un filet par-ci, par-là. Les coaches font le maximum avec les moyens qu’ils ont, mais je pense que c’est là que la FIS doit taper du poing sur la table avec les athlètes et les entraineurs, et dire à un moment donné que tout ça doit être régulé."
Réguler les entrainements, comme c’est le cas en Formule 1 avec des essais hivernaux encadrés et limités en début de saison où toutes les écuries se retrouvent pour deux ou trois jours de tests. "Ils n’ont pas le droit de s’entrainer hors cadre, poursuit Clarey. Ça devrait être pareil pour la FIS et les entrainements pour la vitesse hommes et femmes. Il faudrait des sites encadrés comme en course. Et avec ça, la sécurité sera là."
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"En F1, ils ont réussi" : comment les sites d'entraînement régulés pourraient tout changer
Video credit: Eurosport
Car si les lignes bougent, la FIS ayant récemment annoncé des mesures en ce sens, il y a encore des efforts à fournir. "Je pense que nous ne sommes qu’aux prémices du débat sur la sécurité dans ce sport avec le contrôle de la vitesse, la technologie des airbags et des casques, et d'autres choses comme ça, conclut Shiffrin. J'aimerais donc voir de plus en plus d’amélioration dès l'année prochaine, c'est certain."
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