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Aksel Lund Svindal et Beat Feuz ont un compte à régler avec la Streif

ParAFP

Publié 19/01/2018 à 00:24 GMT+1

KITZBUHEL - Aksel Lund Svindal et Beat Feuz sont les deux favoris de la descente de Kitbühel samedi. Mais au-delà de leur duel à distance, les deux skieurs ont une revanche à prendre sur la Streif qui leur en a déjà fait voir de toutes les couleurs par le passé. Le week-end dans la mythique station autrichienne débute vendredi par le Super-G.

Aksel Lund Svindal lors de l'entraînement de la descente de Kitzbühel

Crédit: Getty Images

L'un y a laissé un genou il y a deux ans, l'autre a terminé dans les filets la saison dernière : le Norvégien Aksel Lund Svindal et le Suisse Beat Feuz, les deux favoris, ont un compte à régler avec la Streif, la mythique et redoutable descente de Kitzbühel samedi.
Elle n'épargne personne. Et tout le monde la redoute. Svindal et Feuz ne font pas exception. Il y a deux ans le Norvégien marchait sur l'eau avec 7 succès en début de saison. Mais cette belle dynamique n'avait pas survécu à la vertigineuse Streif : ligament croisé et ménisque du genou droit touchés, contraint de mettre fin à sa saison. Le leader des "Attacking Vikings" a déjà gagné deux fois le super-G du Hahnenkamm (la crête du coq, du nom de la montagne), mais jamais la descente, seulement deuxième en 2014 derrière l'Autrichien Hannes Reichlet.
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Aksel Lund Svindal lors de la descente de Kitzbühel

Crédit: AFP

En 2017, Feuz, largement en tête aux trois-quarts du parcours, avait terminé dans les filets pour avoir abordé trop vite le dévers conduisant à la traverse.
Les deux hommes sont assurément en forme, avec chacun deux victoires en descente cette saison. Svindal, quintuple champion du monde, est même monté sur tous les podiums des cinq épreuves jusqu'à présent disputées dans la discipline reine.

"Scandale" et "catastrophe"

A Kitzbühel, on change assurément de dimension sur une pente, extrême dès le départ, enchaînant ensuite plusieurs profils techniques et des sauts. Les sauts, trop hauts, avaient créé la polémique à l'issue du premier entraînement mardi. Et c'est le Bernois Feuz, champion du monde en titre de descente et tout frais vainqueur de Wengen (Suisse), l'autre grande classique du circuit, qui avait heurté la fierté de tout un pays avec les mots forts : "scandale" et "catastrophe".
Reichelt, victime également d'une lourde chute lors de l'édition 2016 et Svindal avaient pour leur part, mais de manière plus policée, appelé l'organisation et la Fédération internationale de ski (FIS) à mettre l'accent sur la sécurité. Les points névralgiques ont été raboté et le second entraînement, disputé jeudi sur les trois-quarts supérieurs de la Streif, pour ménager le bas, et un revêtement plus lent, a fait retomber la tension.
Le Hahnenkam offre un monument hors norme du ski alpin avec cette Streif qui déroule ses 3,3 km, et ses excès, dont les quelque 40.000 spectateurs accourant le jour J pour communier avec tous les concurrents.
Je ne la trouve pas dangereuse, je la trouve exigeante.
"Il faut avoir un grand respect de la piste, surtout lors du premier entraînement. Même pour moi, cette séance (mardi) a été une nouvelle expérience. Après avoir compris la piste, tu peux comprendre les limites à ne pas franchir. On doit déjà bien se connaître soi-même", a déclaré à l'AFP l'Italien Dominik Paris, double vainqueur de la descente, en 2013 et 2017, et également lauréat du super-G, en 2015. C'est, pour les skieurs, le plus haut degré dans l'exercice de la descente, qui met à rude épreuve la solidité physique et mentale.
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Le Suisse Carlo Janka arrive en bas de la Streif de Kitzbühel.

Crédit: AFP

Depuis Luc Alphand en 1997, elle échappe aux Français. La saison dernière Valentin Giraud-Moine et Johan Clarey étaient pourtant tout près, terminant deuxième et troisième derrière l'Italien Dominik Paris. Victime d'un grave accident quelques jours plus tard dans la descente de Garmisch-Partenkirchen (Allemagne), Giraud Moine a repris le ski mais pas la compétition.
Et le podium de Kitz avait aidé Clarey, 38 ans depuis le 8 janvier, à prolonger une carrière suturée de blessures aux genoux. "Ce n'était que du bonheur, le meilleur souvenir de ma carrière", se souvient le Tignard, qui a appris à aimer la mythique et redoutable Streif. "La piste est difficile, arrosée de haut en bas, ça tape, ça va vite et il y a de gros sauts. Ils veulent du spectacle. Je ne la trouve pas dangereuse, je la trouve exigeante", a-t-il estimé après l'entraînement.
Et pourquoi pas un autre exploit?
Le programme
Vendredi 20 janvier: super-G (départ 11h30)
Samedi 21 janvier: descente (départ 11h30)
Dimanche 22 janvier: slalom (1re manche 10h30, seconde à 13h30)
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