Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Course au gros globe : Kristoffersen et Pinturault favoris et Kilde, outsider inattendu

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 23/01/2020 à 21:12 GMT+1

SKI ALPIN - Grâce à sa 2e place lors du slalom de Wengen, Henrik Kristoffersen a repris la tête de la Coupe du monde qu'il avait laissé à Alexis Pinturault à l'issue du combiné de vendredi. Un chassé-croisé incessant entre les deux hommes, favoris dans la course au gros globe de cristal. Même s'il faudra se méfier d'Aleksander Aamodt Kilde, que l'on n'attendait pas à pareille fête.

Pinturault, Kristoffersen et Kilde

Crédit: Getty Images

Sans que l'on n'y fasse vraiment attention, on s'approche doucement mais sûrement de la moitié de cette saison 2019/2020 de ski alpin. Celle sera véritablement atteinte vendredi prochain, à l'occasion du Super-G de Kitzbühel. Et force est de constater que, pour l'heure, rien n'est pas encore joué dans la course au gros globe de cristal. Après 21 épreuves (sur 44), les deux favoris annoncés à la succession de Marcel Hirscher, Henrik Kristoffersen et Alexis Pinturault, sont bien au rendez-vous puisque le Norvégien a repris la tête du général à l'issue du slalom de Wengen, avec 78 points d'avance sur le Français.
Mais les deux hommes n'ont pas encore - totalement - mis hors-course le reste de la concurrence, à commencer par l'inattendu Aleksander Aamodt Kilde, qui ne compte que 100 unités de retard sur son compatriote norvégien. S'il semble aujourd'hui bien loin (6e) avec ses 230 points de retard sur Kristoffersen, il ne faudra tout de même pas oublier Beat Feuz, vainqueur samedi dernier de la descente sur le Lauberhorn. Voici un tour d'horizon des quatre "potentiels" candidats au gros globe, qu'aurait également pu être Dominik Paris sans sa grave blessure.

Henrik Kristoffersen (Norvège)

Classement général : 1er, avec 691 points
Sa saison : Vainqueur du slalom de Levi en début de saison, son premier dans la discipline depuis janvier 2018 le Norvégien a décroché un deuxième succès un mois plus tard, à l'occasion du géant d'Alta Badia. S'il s'est raté deux fois (18e à Sölden et 19e à Zagreb), il est également monté à cinq reprises sur le podium. De gros points inscrits en slalom comme en géant - les deux seules disciplines auxquelles il prend part - qui lui permettent actuellement d'être leader de la Coupe du monde de slalom (402) et d'être dauphin de Kranjec en géant (253).
Son point fort : Sa régularité. Mise à part, ses deux "trous" de Zagreb et Solden, il a toujours fini dans le top 7 et est même monté sur le podium de sept des neuf autres courses qu'il a disputées. Et a toujours marqué des points.
Sa "faiblesse" : La concurrence hyper spécialisée. Meilleur géantiste et meilleur slalomeur des candidats au gros globe, le Norvégien peine à dominer les "purs" spécialistes, à l'image de Noël et Yüle en slalom, derrière qui il a fini 2e à Madonna, Adelboden et Wengen. Il a ainsi lâché 60 points en route.
picture

Kristoffersen a été bon mais Noël a été encore plus fort : la deuxième manche du Norvégien en vidéo

Alexis Pinturault (France)

Classement général : 2e, avec 613 points
Sa saison : Cela fait trois saisons qu'il n'avait plus autant gagné (3) et six qu'il ne s'était pas imposé dans trois disciplines différentes (géant, slalom et combiné). Vainqueur à Sölden, Val d'Isère et Bormio, le skieur de Courchevel est sur les bases de son record de points (1200 en 2016), malgré sa "mauvaise" passe de janvier (un seul top 5 en quatre courses), à la suite de sa gastro. Leader du classement de la spécialité en combiné, le Français est toutefois plus en retrait en géant (3e, 172 pts), qui est pourtant son principal point fort, et, surtout, en slalom (5e, 206 pts).
Son point fort : Sa polyvalence. Capable de briller dans quatre des cinq disciplines (4e du Super-G de Beaver Creek), le Français a deux épreuves de plus que Kristoffersen pour inscrire de gros points et ses résultats en combiné (180 pts sur 200 possibles) lui offre une marge supplémentaire.
Sa "faiblesse" : Ses "fautes graves". Contrairement à Kristoffersen, quand Pinturault se manque, il ne marque pas toujours des points. Le Français est capable en slalom de se faire éliminer au temps, comme à Levi, et surtout d'enfourcher, comme à Wengen, ce qui était arrivé trois fois en 2018.
picture

Déception pour Pinturault : un bon départ mais un porte enfourchée et un zéro au général

Aleksander Aamodt Kilde (Norvège)

Classement général : 3e, avec 591 points
Sa saison : C'est sans conteste la meilleure de sa carrière pour le moment. S'il n'a pas encore gagné de la saison, le Norvégien a enfin trouvé la clé en géant pour briller dans la discipline (4e à Alta Badia, 5e à Adelboden), s'offrant ainsi une quatrième discipline forte, après la descente et le Super-G - où il est l'un des meilleurs mondiaux - mais aussi le combiné, dont il avait pris la 3e place de la spécialité en 2017. Il dispose de seize épreuves avec la possibilité de marquer des points et espérer renverser les deux favoris
Son point fort : L'absence de pression. Si le Norvégien est encore dans la course au gros globe de cristal, il n'est absolument pas considéré comme un favori et personne ne parle encore de plus à ce propos, à tort ou à raison. Et cela pourrait jouer dans les semaines à venir.
Sa "faiblesse" : Son manque de gros points. Impressionnant de régularité quelque soit la discipline où il s'aligne depuis le début de la saison (11 tops 10 en 15 courses), Kilde a toutes les peines du monde à dépasser la 4e place et les 50 points accordés (42,2 de moyenne) avec seulement deux 2e places et aucun succès au compteur.
picture

Aleksander Aamodt Kilde à l'entraînement, sur la Lauberhorn à Wengen

Crédit: Getty Images

Matthias Mayer (Autriche)

Classement général : 5e, avec 512 points
Sa saison : A l'image de Kilde, l'Autrichien non plus n'avait jamais été aussi bon (record à 717 points) tout en étant, paradoxalement, très frustré en descente (un seul podium) où il compte toutefois plus de points que sur l'ensemble de la saison dernière (200 contre 197). Mais le double champion olympique (descente 2014, Super-G 2018) a lui aussi su se diversifier, en venant prendre des points en géant (15e à Sölden, 19e à Beaver Creek) et surtout en combiné, où il s'est imposé pour la première fois à Wengen.
Son point fort : La confiance accumulée à Wengen. Pas forcément régulier depuis le début de la saison, l'Autrichien a plus que réussi son week-end sur la Lauberhorn en dominant le combiné et en prenant la 4e place de la descente. De quoi aborder avec confiance l'important week-end de Kitzbühel.
Sa "faiblesse" : Ses nombreux ratés. Si Mayer compte sept top 5 (dont deux succès), il compte également le même nombre de courses lors desquelles il est passé à côté. Ses quatre "zéro pointé" aux géants d'Alta Badia et d'Adelboden, au combiné de Bormio et surtout lors de la descente de Beaver Creeek lui coûtent cher, de même que sa 11e place au Super-G de Val Gardena. Des ratés auxquels il n'a plus du tout droit pour espérer un miracle.
picture

Mayer a résisté aux Français pour s'imposer : son slalom en vidéo

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité