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48 ans que ça n'est plus arrivé : Les Bleus et le spectre d'une disette historique

Christophe Gaudot

Mis à jour 21/01/2023 à 09:59 GMT+1

COUPE DU MONDE - À Wengen, la saison 2022/2023 a franchi un cap puisqu'elle a basculé dans sa deuxième partie. Après 43 courses (22 chez les femmes, 21 chez les hommes), l'équipe de France doit se contenter de quatre podiums mais n'a toujours pas décroché le moindre succès. Jamais depuis 1974/1975, les Bleus ont terminé une saison de Coupe du monde sans victoire.

Alexis Pinturault a été en difficulté lors de la première manche du slalom de Wengen - 15/01/2023

Crédit: Getty Images

La France peut-elle faire en 33 courses, ce qu'elle n'a pas réussi à faire… en 43 ? La question n'a de sens que si l'on oublie qu'une seule de ces épreuves peut tout changer. Elle permet pourtant de mettre le doigt sur un fait qui ne souffre aucune contestation : les Bleus sont toujours sevrés de victoire en 2022/2023 après en avoir glané quatre la saison dernière. Il faut surtout remonter à 48 ans, en 1974/1975 pour trouver la trace d'une saison de Coupe du monde sans victoire tricolore.

Quatre podiums seulement

Si l'on avise seulement la place, Johan Clarey, sur la descente de Val Gardena, est celui qui s'en est le plus rapproché. Le "papy" du ski français avait échoué à 35 centièmes d'Aleksandr Aamodt Kile. Alexis Pinturault avait lui vu le même Norvégien le devancer de trois dixièmes lors du super-G de Beaver Creek mais il n'était que 3e sur la ligne. Tout comme Clément Noël sur le slalom de Garmisch (+1'46'') et Romane Miradoli en super-G à St-Moritz (+0'40''). Bref, difficile de dire que les Bleus tournent réellement autour.
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Un run soigné et Pinturault décroche son premier podium de la saison

"On n'a pas un Alexis (Pinturault) aussi dominant qu'il a pu l'être, juge notre consultant Valentin Giraud-Moine. Il a peut-être un peu du mal à se remettre en route. On a un Odermatt qui est monstrueux. Super-G, géant, descente… Il casse tout. Kilde est monstrueux en descente et en Super-G donc ça ne laisse pas beaucoup de place déjà." Victimes de la concurrence les Bleus ? A leur meilleur niveau, Pinturault mais aussi Noël et Worley ont le niveau pour gagner des Coupes du monde.

Noël, la meilleure chance ?

Avant cette génération, si l'équipe de France n'a pas toujours été dominatrice (deux succès au général par Pinturault et Alphand), elle a toujours su assurer une continuité. Si bien que depuis la saison 1974/1975, les Bleus ont toujours gagné. La plupart du temps plusieurs fois, d'autres, à huit reprises en fait, une seule. Par Pierre-Emmanuel Dalcin en 2006/2007 mais aussi par Ingrid Jacquemod en 2004/2005 ou plus loin de nous par Perrine Pelen au tournant des années 70 et 80.
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Un premier podium pour Noël cette saison : son passage qui assure sa 3e place en slalom

Mais nous n'en sommes pas là puisque il reste 18 courses à disputer pour les hommes, 15 pour les femmes. "Notre plus grosse chance, ça reste Clément (Noël), poursuit Giraud-Moine. Il a une mauvaise passe sur la confiance, de réussite, mais c'est le slalom. Il est capable d'en gagner trois ou quatre d'affilée." "Mis à part Clément, les autres, je ne sais pas…, abonde Pierre-Emmanuel Dalcin. Johan (Clarey), c'est difficile cette saison, Adrien (Théaux) vient de revenir, Alexis (Pinturault) pourquoi pas en géant, mais en fin de saison…" Rendez-vous dans les prochaines semaines pour voir si ces Bleus en sont capables.
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