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Cyprien Sarrazin, heureux et victorieux après ses deux récitals sur la Streif : "Kitzbühel, c’est chez nous maintenant"

Fabien Esvan

Mis à jour 22/01/2024 à 10:17 GMT+1

Stratosphérique, géant, historique, les superlatifs manquent pour évoquer le week-end de Cyprien Sarrazin. Vainqueur de deux descentes sur la Streif de Kitzbühel, le skieur du Dévoluy est définitivement parmi les très grands. Invité exceptionnel de Chalet Club ce dimanche, le phénomène est revenu sur ces 48 heures de folie où il a reçu les éloges d'Arnold Schwarzenegger et Sebastian Vettel.

Sarrazin : "Couché à 5h28 du matin, je suis encore sur mon petit nuage"

Il n'est pas descendu de son nuage. On ne peut que le comprendre. Quelques heures après son deuxième récital du week-end sur la Streif de Kitzbühel, Cyprien Sarrazin avait des petits yeux, gorgés de fatigue. Mais toujours autant d'étoiles pour les remplir. Car la folie était toujours présente chez le Tricolore, invité de Chalet Club ce dimanche. "Je suis encore sur mon petit nuage, j’ai du mal à réaliser…"
Propulsée au sommet des charts, la nouvelle coqueluche du ski français était l'étoile la plus brillante dans le parterre de stars de Kitzbühel samedi soir. "La soirée de gala, c’était complètement fou", s'est remémoré le Français. "Il y avait Arnold Schwarzenegger, Sebastian Vettel, Fabio Wibmer (ndlr, champion de VTT, auteurs de prouesses en freeride) et énormément de légendes. Je suis fan de Fabio et il est venu me dire 'bravo pour ce que tu as fait'. Sebastian Vettel est aussi venu me voir après mon discours, c’était chouette."
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Dingue : la mythique Streif dévalée par un cycliste de l'extrême

Je me suis dit : 'qu’est-ce que tu pourrais faire comme dinguerie'...
La volonté d'impressionner Arnold Schwarzenegger trottait d'ailleurs dans la tête de Cyprien Sarrazin. Sa folle célébration de samedi a fait le tour des réseaux. Comme à Bormio où il s'est vu gagner dans son rêve, le phénomène avait préparé son coup. "La nuit d’avant, entre deux et quatre heures, je n’ai pas dormi. Mon cerveau tournait un peu trop. Je me suis dit 'qu’est-ce que tu pourrais faire comme dinguerie'. J’ai pensé à ça, et c’est exactement tout ce que j’avais prévu : enlever mon ski avec une main, monter dessus (ndlr, sur les boudins) et faire un truc pour Arnold Schwarzenegger (rires)."
Je suis bien dans ma vie, je skie comme je suis.
Les planètes sont alignées pour Cyprien Sarrazin. Libéré dans la tête comme il l'a rappelé dans Chalet Club, le natif de Gap se fait plaisir. C'est sa recette magique pour offrir du bonheur et des émotions. "Je suis bien dans ma vie, je skie comme je suis, je l'ai encore montré hier. Cette descente, c'était, pour moi, la perfection. J'avais la banane d'en haut jusqu'au bout."
Le skieur de 29 ans prend peu à peu la mesure de son exploit. Si tout est fou autour de lui, il insiste de nouveau sur l'importance du groupe France et d'une réussite collective. "C’est une team incroyable, on est tous soudés que ce soit les coaches, les techniciens, les athlètes. Le groupe me tire vers le haut, c’est juste trop bien. On skie avec le cœur, c’est ce qu’on fait en ce moment et c’est juste trop bien. Faire une course comme ça là-bas (à Kitzbühel). C’est chez nous maintenant (rires)."
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Sarrazin : "Je me suis dit que je ferai un truc pour Arnold Schwarzenegger"

"La plus belle descente de l'histoire"

Ancien "capitaine" de cette équipe de France de vitesse, notre consultant Johan Clarey a gratifié de mots forts son ancien coéquipier. "Les plus grands champions de notre sport estiment que tu as fait la plus belle descente de l’histoire. Je pense que c’est une des plus grandes descentes que j’ai vu de toute ma vie, merci pour ce moment."
Cyprien Sarrazin ne cesse de collectionner les exploits. Si ces sorties de gala ne deviendront jamais la norme, le Français peut continuer de voir plus haut. Lorsque la question du petit globe de la descente où il n'est qu'à six points de Marco Odermatt arrive sur la table, le skieur du Dévoluy préfère botter en touche. "C'est anecdotique…" Avec lui, c'est surtout le plaisir qui doit prédominer. Tant qu'il sera là, le Français peut continuer à tutoyer les sommets. Pourvu que ça dure.
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"Je pensais que c'était impossible" : Le coup de folie de Sarrazin décrypté par Clarey

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