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"C'est magique"

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/12/2004 à 08:15 GMT+1

Heureuse d'attaquer une nouvelle saison, Carole Montillet aborde Lake Louise avec plaisir, où deux descentes et un Super-G l'y attendent, dès ce vendredi. La skieuse de Villars-de-Lans s'était imposée, l'an passé, dans les deux descentes. Interview !

Carole Montillet, la saison débute à Lake Louise, un endroit que vous appréciez particulièrement. Qu'est-ce que cette piste a de magique pour vous ?
C.M. : Le lever de soleil. Quand on arrive le matin pour la première inspection de piste, il fait encore nuit, il faut attendre un quart d'heure pour que la lumière du jour puisse éclairer les trajectoires. On a alors une vue superbe sur le lac gelé, la forêt et le château dans lequel on loge. En plus il fait environ -20° à ce moment de la journée, on a vraiment l'impression d'être seul au monde. C'est magnifique.
La Coupe du monde revient cette année à Val-d'Isère. C'est une station qui vous tient particulièrement à coeur ?
C.M. : Là, c'est un tout autre état d'esprit. Val-d'Isère on connaît puisqu'on s'y entraîne à longueur d'année. On est en France, chez nous, pas en terrain conquis mais on a nos repères sur la piste. C'est ce qui fait souvent la différence avec les autres descendeuses au départ, on sait où on met les skis. Qui plus est c'est une descente très belle techniquement, avec des sauts et beaucoup de vitesse. Ça faisait longtemps que la Coupe du monde ne s'y était pas arrêtée, on est tous ravi.
On ne peut décidément l'oublier, mais les dates vous font retrouver Cortina d'Ampezzo, piste sur laquelle Régine Cavagnoud avait eu son accident mortel...
C.M.: Cortina, c'était le jardin de Régine, elle s'y sentait bien et s'y était imposée. L'an dernier, encore, je n'étais pas à l'aise, là-bas, il y avait de mauvaises ondes. Quant au décès de Régine, je voudrais moins y penser, ou alors de façon différente. Mais cela reste une grande douleur, je suis parfois mal à l'aise. Ce qui est clair, c'est que ça m'empêche encore de me libérer, sur certaines pistes.
Votre matériel a évolué pour cette nouvelle saison. Quels en sont les changements principaux ?
C.M. : Mes skis consacrés à la descente sont légèrement plus longs (2,11 m pour 2,06 m pour ceux du Super-G), mais aussi moins durs que la saison passée. Ils possèdent désormais une fine plaque juste sous chaque ski, qui permet une plus grande liberté, mais aussi plus de souplesse pour amortir davantage les mouvements de terrain lors des sauts, afin d'obtenir la meilleure glisse possible.
Participez-vous à la conception du matériel ?
C.M. : Pas vraiment, en fait les ingénieurs le conçoivent à l'avance en fonction de mes performances. Après, j'analyse chaque pièce sur le terrain en essayant d'apporter quelques modifications en fonction de ce que je ressens.
Pour finir, vous vous êtes mariée cette année, est-ce que ça change quelque chose dans l'approche de la saison ?
C.M. : Oui et non. D'un point de vue personnel, c'est différent. Je me dis maintenant que j'ai la chance d'avoir trouvé quelqu'un pour m'accompagner jusqu'à la fin de ma vie, enfin j'espère... Mais dans mon approche de la compétition, je ne pense pas que cela change quoi que ce soit. Je serais toujours aussi stressée avant la course, même s'il m'accompagne tout le temps c'est vrai. Je m'appelle donc désormais Carole Montillet-Carle.
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