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Coupe du monde – Lake Louise : Clarey : "Après Sotchi, j’étais à deux doigts d’arrêter…"

François-Xavier Rallet

Mis à jour 27/11/2014 à 10:47 GMT+1

Cinquième ici-même il y a un an, Johan Clarey s’avance avec sérénité et débarrassé de ses soucis physiques vers la descente de Lake Louise, samedi (19h30). Pourtant, il s’en est fallu de peu que le skieur de la Clusaz raccroche après les JO en février dernier. Un résultat inattendu lui a permis de prolonger sa carrière.

Johan Clarey lors des JO de Sotchi en février 2014

Crédit: Zoom

A 34 ans, Johan Clarey sait mieux que quiconque que le moment de ranger les skis pour de bon n’est plus très loin. "Je suis à l’écoute de mon corps perpétuellement. Il y aura encore deux saisons sûres, nous a-t-il confié début octobre. Après, si les résultats et l’envie sont là, on avisera. Aujourd’hui, l’envie et le plaisir restent bien présents. C’est ce qui compte. Après, il faudra que les résultats suivent sinon... "
De son propre aveu, le couperet n’est pas passé loin l’hiver dernier pourtant. Après un premier podium lors de la descente de Val Gardena (3e) fin décembre, le Français a dû attendre les derniers jours de la saison pour en décrocher un second, à Kvitfjell (2e), le troisième de sa carrière. Avant celui-ci, il y avait eu l’épisode olympique à Sotchi. "Après les Jeux, j’étais à deux doigts d’arrêter. Ce n’était pas à cause de mes résultats (19e du Super-G, abandon en descente) là-bas forcément, mais physiquement, j’avais l’impression d’être arrivé au bout. J’étais dans un tel état d’esprit. Mon genou me faisait horriblement souffrir. Dans la tête, ça n’allait pas. Je n’y croyais plus beaucoup. Et tous les jours, c’était une galère d’aller sur les skis."
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Johan Clarey lors des JO de Sotchi en février 2014

Crédit: Zoom

Un mois et demi de travail au lieu de partir en vacances

Et puis, Kvitfjell lui a offert un bol d’air régénérant. En Norvège, Clarey skie "comme dans un rêve" : "Les trajectoires étaient celles que je voulais.  Avec du relâchement. C’est peut-être ce qui m’a permis de faire ce podium." Il termine deuxième. A 35 centièmes près, il décrochait cette première victoire qui fait encore défaut à son palmarès en Coupe du monde. Pourtant, les conditions de neige n’étaient pas forcément celles que le skieur apprécie habituellement : une neige très molle, très lente.
"C’est un podium totalement inattendu qui m’a relancé énormément pour tout le printemps et toute la préparation de cette saison, avoue-t-il tout sourire. Il m’a donné de l’enthousiasme pour ce début d’hiver." Au printemps dernier, Clarey a dû "trouver une solution pour (ses) genoux et (son) dos". A défaut de partir en vacances, il a passé un mois et demi à Lyon à travailler avec un préparateur physique spécialisé : "Pour me remettre en route. Et ça a marché."
La seule certitude que j’ai : les prochains JO, je n’y serai pas
A Lake Louise, dès samedi, Clarey va tenter de faire aussi bien que l’hiver dernier. Le colosse de la Clusaz avait débuté par une cinquième place sur des neiges qu’il apprécie et qui siéent parfaitement à ses caractéristiques : "J’adore les premières descentes au calendrier. Mais j’ai regardé mon palmarès il y a peu de temps et je me suis rendu compte que j’avais fait dans les sept premiers sur toutes les grandes classiques. Ça prouve que je n’ai pas de pistes spécifiques après tout."
Débarrassé de ses contrariétés physiques, Clarey vit une seconde jeunesse. Celle-ci débute ce week-end au Canada. "Là, je suis reboosté. Je suis super calme très serein", se réjouit-il. Quand le corps va, la tête suit ? "Voilà, même si souvent, c’est l’inverse. Mais pour moi, c’est ça. La seule certitude que j’ai : les prochains JO, je n’y serai pas." Clarey a encore le temps de changer d’avis.
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Johan Clarey lors des JO de Sotchi en février 2014

Crédit: Zoom

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