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"La chance de notre vie"

Eurosport
ParEurosport

Publié 12/11/2009 à 16:30 GMT+1

Victorieuse de deux épreuves de Coupe du monde en fin de saison dernière, Sandrine Aubert repart le couteau entre les dents, samedi à Levi. La slalomeuse tricolore évoque également Vancouver, en précisant qu'elle ne s'est pas fixé d'objectif précis cet hiver. Elle veut simplement gagner.

SKI ALPIN 2008-2009 Are Sandrine Aubert (Zoom)

Crédit: Zoom

SANDRINE AUBERT, vous débutez votre saison samedi à Levi. Est-ce une piste qui sied à votre ski ?
S.A. : A Levi, la neige est hyper agressive. Il faut être vigilant. C'est comme aux Etats-Unis. Car la piste n'est préparée qu'une semaine avant notre arrivée. C'est de la neige à canon qui vient d'être faite. Ce n'est pas du tout la même chose qu'à Semmering par exemple, où là, c'est très gelé. Un peu comme à Amnéville. Il faudra s'adapter tout simplement.
Quel bilan avez-vous tiré de l'hiver passé ?
S.A. : C'était une saison en progression. Cela a commencé difficilement. Ma première place en slalom, à Levi, a été une 18e place. Et puis, cela s'est terminé par deux victoires de suite. J'ai appris beaucoup de choses au fur et à mesure de la saison et j'ai fini par appliquer les bons principes et à sortir gagnante de tout ça.
Notamment à Ofterschwang et à Are, où vous avez décroché vos deux premières victoires en Coupe du monde…
S.A. : Voilà. Ces deux succès ont été l'aboutissement d'une saison. Durant l'hiver, je suis passée à côté de plusieurs courses, à cause de petites choses, comme aux Mondiaux par exemple. Sur les deux derniers slaloms, j'ai mis tout dans le bon sens. Tout était réglé et ça a parfaitement marché pour moi. La réussite était de mon côté, avec deux manches pleines à chaque fois. J'ai pu aussi profiter des chutes de certaines de mes adversaires, notamment lors des premiers runs. Cela était de mon côté, ces fois-ci. Certains détails au niveau de mon ski ont été corrigés et cela m'a réussi.
C'est-à-dire ?
S.A. : A Zagreb et à Val d'Isère, les pistes étaient difficiles. Il fallait être plus calme, plus sereine. C'est ce que je n'ai pas su faire en Croatie et lors des Mondiaux parce que je me suis précipitée. J'en ai trop fait. Et souvent cela occasionne des chutes. Parfois, on enfourche. Ensuite, à Ofterschwang, c'était un peu plus facile. Il fallait plus glisser et adapter son ski à la piste. Il fallait juste que je prenne un peu de recul pour mettre en place ce qu'il faut quand il faut.
Vous avez terminé cinquième slalomeuse mondiale l'an dernier. Le globe de cristal de la spécialité est-il envisageable cet hiver ?
S.A. : Le globe, c'est l'addition des points qu'on marque durant tout l'hiver. Il y a huit slaloms en tout, s'ils sont tous disputés. Et on commence réellement à penser au globe à la septième course. Pas avant. Il faut marquer un maximum de points tout au long de la saison pour espérer le jouer lorsque les dernières courses se présentent. C'est difficile de planifier à l'avance. L'objectif, c'est de faire un maximum de courses en bas, de marquer de gros points dès les premiers slaloms. La concurrence est très élevée. Pour résumer, il n'y a pas d'objectif "globe". Le seul objectif que j'ai, c'est de gagner, de m'exprimer et de faire au mieux. Grâce à mes deux victoires de l'hiver dernier, je pars sur de bonnes bases. Je sais ce qui marche et quels points je dois travailler en priorité.
Votre entraîneur, Pascal Sylvestre, est parti. Comment cela se passe-t-il avec Anthony Séchaud ?
S.A. : Anthony faisait déjà partie de l'équipe, donc il n'y a eu aucun problème d'intégration. On s'entend bien. Je pense que tout ira bien. Concernant le départ de Pascal, cela a été difficile, car c'est quelqu'un que j'apprécie beaucoup. Humainement parlant, notamment. C'est quelqu'un qui a été très proche de moi et qui m'a permis de réussir sur la fin de saison. Il m'a soutenue, il m'a poussée, il a suivi mes idées. C'est quelque chose qui n'a pas plu à l'ensemble du groupe. Car quand on concentre ses efforts sur une seule fille, et qu'elle gagne, il y a souvent, à côté, un petit vide qui se crée.
C'est ce qu'on lui a reproché ?
S.A. : En partie, oui. Et il avait aussi des méthodes de travail peu académiques, qui ne plaisaient pas à tout le monde. Pascal, c'est quelqu'un d'assez exceptionnel. Il fallait juste savoir comment travailler avec. Il a fait trois années avec nous. Il a obtenu trois victoires en Coupe du monde. Je pense que cela a été un bon bilan pour lui. Il avait aussi peut-être besoin de changer.
En début de saison dernière, vous nous aviez déclaré douter énormément. Est-ce toujours le cas ?
S.A. : C'est vrai que j'ai dit ça. Aujourd'hui, j'ai certaines certitudes. Je sais que je peux gagner en faisant telle ou telle chose. Une fois que l'on sait ça, on est plus à même de s'exprimer sur les skis. Et c'est beaucoup plus simple.
Allez-vous vous tourner vers d'autres disciplines que le slalom ?
S.A. : Oui, le géant. Durant la préparation, on a fait autant de géants que de slaloms. A l'entraînement, cela se passe très bien. Maintenant, il faut répéter cela en course. Ce n'est pas facile. C'est prévu que je fasse des géants en Coupe du monde tout au long de l'hiver. Il faut juste prendre les "qualifs". Cet été, j'ai travaillé en Suisse. Je ne suis pas allée en Hémisphère Sud. Et j'ai beaucoup travaillé sur des pistes et des neiges différentes. J'ai pu varier les plaisirs (elle sourit).
Les JO de Vancouver se rapprochent à grands pas. Que représentent-ils pour vous ?
S.A : Premièrement, c'est une grosse épreuve dans la saison, évidemment. Cela représente un rêve que l'on peut réaliser un jour dans notre vie. C'est vraiment le rêve d'une vie, d'une carrière. Après, il faut savoir le préparer. C'est la chance de notre vie. A côté de ça, Luc Alphand a fait une carrière extraordinaire et pourtant, il n'est jamais monté sur un podium olympique. Donc, il n'y a pas non plus que cela qui existe.
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