JO Pékin 2022 - Médaille d'argent pour Johan Clarey, Beat Feuz champion olympique
Mis à jour 07/02/2022 à 12:34 GMT+1
JEUX OLYMPIQUES D'HIVER - Enorme Johan Clarey, devenu ce lundi le plus vieux médaillé olympique en ski alpin. A 41 ans, le Français a décroché la médaille d'argent de la descente ce lundi à Yanqing en ne cédant que 0"10 au Suisse Beat Feuz. L'Autrichien Matthias Mayer complète le podium. Il s'agit de la deuxième médaille du clan français à Pékin.
Johan Clarey nous a collé des frissons. Le vétéran français est devenu médaillé olympique ce lundi matin et il s'en est fallu de très peu pour qu'il devienne champion olympique de descente. Auteur d'une descente exceptionnelle sur la piste "The Rock", Clarey a dû se contenter de la médaille d'argent, mais cette breloque n'en reste pas moins magnifique. Frustré de 0"10 par l'excellent Beat Feuz, Clarey va peut-être ruminer les quelques centièmes perdus sur le bas du tracé, mais à 41 ans bien fêtés, il a décroché le plus beau résultat de sa longue carrière. L'or n'était pas loin, mais l'argent c'est bien aussi.
Pour l'équipe de France, c'est la fin d'une disette de seize années. Depuis le sacre d'Antoine Dénériaz à Turin 2006, aucun Français n'avait ramené de médaille de la descente aux JO. Après les ratés de Vancouver 2010, Sotchi 2014 et Pyeongchang 2018, Clarey est devenu le 9e skieur français à ramener une médaille de l'épreuve reine du ski alpin. Pour l'équipe de France, c'est la 11e médaille au total. Pour la petite histoire, Clarey est devenu le plus vieux médaillé olympique de l'histoire en ski alpin à 41 ans et 30 jours.
Le champion olympique n'est pas un inconnu. Médaillé de bronze en Corée du Sud, il y a quatre ans, Beat Feuz a complété son immense palmarès avec ce sacre, un statut qui lui manquait encore. A 34 ans, le Bernois a désormais tout gagné. Matthias Mayer, sacré en 2014, a lui complété le podium. Attendu au tournant, Aleksander Aaamodt Kilde a manqué de saignant. Le Norvégien a pris la 5e place à 0"51 de Feuz. Il aura une chance d'être sacré dès mardi sur le Super-G.
Clarey, la course presque parfaite
Revenons à Johan Clarey. Sur le podium dans son jardin de Kitzbühel en janvier, pour la dernière répétition avant le grand bal olympique, le "papy" de l'équipe de France avait pris date pour quelque chose de grand du côté de Pékin. Plutôt à l'aise aux entraînements, même s'il n'avait pas pu prendre part au troisième run d'essai samedi, le Français avait de bonnes sensations avant cette descente. Et cela s'est vu sur la piste. Excellent au niveau des trajectoires, rapide comme toujours et capable d'éviter tous les pièges du tracé, Clarey a longtemps fait croire à l'incroyable avec un ski relâché, celui des champions.
Le skieur de Tignes a en effet allumé du vert par rapport au chrono de Feuz lors de quatre des cinq intermédiaires. De quoi nous coller une crise cardiaque. Mais la portion typée Super-G qui a suivi la section "compression", le plus gros piège de cette descente, lui a fait perdre 14 centièmes et l'or. Sa capacité à aller vite lui a quand même permis de récupérer trois petits centièmes sur le schuss final. Ces dix centièmes font mal en quelque sorte, mais comment ne pas se réjouir de cette médaille. C'est sa deuxième dans une grande compétition après l'argent décroché en Super-G aux Mondiaux d'Are en 2019. Comme quoi, c'est un bon vin ce Johan Clarey.
Les larmes de Feuz
Les autres Français n'ont pas su peser sur la course. Maxence Muzaton, 11e (1"13), a réalisé un haut de parcours canon avant de baisser pavillon sur le bas. Blaise Giezendanner et Matthieu Bailet ont fini plus loin, aux 26e et 27e places (à +2"26 et +2"31). Le Niçois en a eu gros sur la patate après ce raté.
Du côté de Beat Feuz, il n'y a rien eu à jeter de sa course. Massif, le Suisse a envoyé de la vitesse de haut en bas et sa technique lui a permis d'exceller dans la partie technique du bas. Le natif de Schangnau a succédé à Didier Défago, dernier champion olympique suisse de descente à Vancouver 2010.
Il est devenu le quatrième suisse à se parer d'or sur la descente olympique après Bernhard Russi (Sapporo 1972), Pirmin Zurbriggen (Calgary 1988) et Didier Défago donc (Vancouver 2010). Cela valait bien ces larmes dans l'aire d'arrivée. Plutôt réservé, le champion olympique a montré une autre facette de lui. Pour lui aussi, c'est le plus beau moment de sa carrière.
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