Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Pinturault les refuse pour l'instant mais ce sont bien les sommets qui l'attendent

François-Xavier Rallet

Mis à jour 23/10/2016 à 17:30 GMT+2

COUPE DU MONDE  - Leader du classement général après sa démonstration à Sölden dimanche, Alexis Pinturault ne fait pas de plans sur la comète. Comme chaque année, le discours est le même : Le gros globe n'est pas un objectif. Tout du moins, pas encore…

Alexis Pinturault vainqueur du géant de Sölden

Crédit: AFP

Franck Piccard en 1993 et Frédéric Covili en 2001 ne sont plus seuls. Le contingent tricolore vainqueur à Sölden compte un nouveau membre avec Alexis Pinturault, héros du week-end d'ouverture de l'hiver. Un départ canon qui ouvre de belles perspectives pour l'exercice à venir. Même si le principal intéressé n'est pas du genre à s'enflammer.
"Gagner sur une piste aussi difficile, en début de saison, c'est évidemment important, a commenté le héros du jour à l'AFP. Ça fait du bien, on sait où on se situe après des mois d'entraînement et de préparation physique. On sait enfin si on skie vite ou pas." Dominateur du lever du soleil jusqu'à son coucher, aussi technique dans le mur que furtif sur le plat final, le Français a visé juste dans la station autrichienne cette fois-ci.
Je n'avais pas d'autre solution que d'être au maximum
Depuis quelques saisons, le skieur de Courchevel tournait avec insistance autour d'une première victoire sur le glacier du Rettenbach. Deuxième en 2011 et 2013, troisième en 2014 et cinquième il y a douze mois, "Pintu" a rendu la copie parfaite ce dimanche. La première manche l'avait idéalement placé. La seconde a confirmé qu'il était hors d'atteinte. "Il n'y a pas de stratégie en ski alpin, il faut pousser. Alors, en seconde manche, même si la visibilité n'était pas la meilleure, je n'avais pas d'autre solution que d'être au maximum, a-t-il expliqué. L'avance ne veut pas dire grand-chose."
Début octobre, quand nous avions eu l'outrecuidance de lui demander si la première course de la saison pouvait lui permettre de décrocher un 16e succès en Coupe du monde et donc de dépasser son illustre aîné, Jean-Claude Killy, le skieur de Courchevel, gêné par la comparaison, avait souri : "Après Sölden, je peux aussi rester bloqué à 15." Il s'était heureusement trompé. Ce dimanche, il l'a joué humble à nouveau chez nos confrères de L'Equipe: "Jean-Claude Killy est un des plus grands skieurs de l'histoire. Moi, je suis juste là pour prendre du plaisir et skier fort." Seulement ?

Intouchable en géant, défectueux en slalom

Depuis son éclosion au plus haut niveau, Pinturault refuse de viser explicitement le classement général à chaque début de saison. Le discours récité aux impatients est rôdé : le gros globe ne peut s'appréhender qu'au fil des courses. C'est noté. En 2016-2017, le Français a décidé de lever les pieds sur les épreuves de vitesse pour se concentrer sur les disciplines techniques. La clé de sa réussite pour rivaliser jusqu'au bout avec Marcel Hirscher pour "l'overall" et (enfin) trouver un successeur à Luc Alphand ? Espérons-le.
Si Pinturault peut difficilement faire mieux en géant (sur les 8 derniers, il a levé les bras à 6 reprises et terminé deux fois deuxième), Pinturault doit retrouver toutes ses sensations en slalom, une discipline dans laquelle il n'a plus gagné depuis janvier 2014. Ça tombe bien, lui semble déjà tourné vers la suite et la Finlande : "Maintenant, je vais préparer Levi". Un seul Bleu s’y est imposé : Jean-Baptiste Grange, deux fois, en 2008 et 2010.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité