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PYEONGCHANG 2018 - Le ski alpin français peut être satisfait… et amer
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Publié 24/02/2018 à 20:57 GMT+1
JO PYEONGCHANG 2018 – Avec trois médailles ramenées dans sa besace et pas mal de bonnes surprises, le ski aplin français repart forcément satisfait de ces JO 2018. Pourtant, entre le métal des breloques et les places d'honneur transparait la sensation qu'il y avait encore mieux à faire.
Alexis Pinturault et Clément Noël
Crédit: Getty Images
Deux médailles. Voilà l'objectif – raisonnable – qu'avait fixé Fabien Saguez, DTN du ski français aux alpins français avant le début des Jeux Olympiques de Pyeongchang. Mission accomplie. Et même plus encore puisque l'équipe de France repartira de Corée du Sud avec trois médailles, toutes acquises par les messieurs. Une performance des plus satisfaisantes après deux éditions olympiques quelque peu décevantes pour les Bleus, à Sotchi avec l'argent et le bronze du géant et surtout à Vancouver où la France avait réalisé un effroyable zéro pointé.
Merci les conditions climatiques
Il faut d'ailleurs remonter à Salt Lake City en 2002 pour trouver trace d'une meilleure performance du ski alpin françaix aux JO avec deux médailles d'or (Montillet et Vidal) et deux d'argent (Amiez et Péquégnot). Mais, au-delà des médaillés, c'est tout le groupe France qui a réalisé une belle quinzaine olympienne. Que ce soit Blaise Giezendanner (4e) en Super-G, les géantistes (3e, 5e, 6e et 7e) ou les slalomeurs (4e, 5e et 6e), les Français se sont globalement surpassés, surtout par rapport au début d'hiver.
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Blaise Giezendanner
Crédit: Getty Images
Des résultats qui n'auraient sans doute pas été les mêmes sans les diverses reprogrammations. Avec le vent qui s'est invité sur les pistes sud-coréennes, les JO ont commencé par le combiné, point fort français et réussite à Pyeongchang avec deux médailles pour Pinturault et Muffat-Jeandet. "C’est toujours une émulation de voir les autres qui montent sur les podiums, estimait pour Le Monde Xavier Fournier, entraîneur des hommes en vitesse. Ça crée des envies, on voit que c’est du concret pour d’autres, donc, c’est toujours plus motivant." De quoi être largement satisfait ? Pas tout à fait.
Ah, ces fichus centièmes…
Même si beaucoup de ces résultats n'étaient pas attendus, dans un sens comme dans l'autre, difficile de ne pas ressortir frustré des bons résultats d'ensemble tricolore, preuve d'une densité malheureusement récompensée de "seulement" trois petites médailles. On pense ainsi au géant et au slalom où sept Français se sont placés dans le top 7 deux épreuves, pour seulement une médaille, en bronze, pour Alexis Pinturault sur le géant. Sans oublier les 4e places de Giezendanner et celle du Team Event. Un homme reflète bien le sentiment éprouvé devant le bilan tricolore : Clément Noël.
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Clément Noël (France), lors du slalom des JO 2018 de Pyeongcha
Crédit: Getty Images
Arrivé sans certitude, si ce n'est quelques courses en Coupe du monde, le slalomeur vosgien repart de Pyeongchang avec deux 4e places (slalom et Team Event). Et autant de satisfaction que de frustration. S'il ne pensait pas être aussi près des meilleurs, peut-il réellement ne pas éprouver des regrets ? Après tout, à 0''16 près, le skieur de 20 ans portait deux médailles de bronze autour du cou. Sans oublier Pinturault et Muffat-Jeandet, eux aussi à moins d'un dixième du podium en slalom, et Giezendanner, à deux dixièmes de celui du Super-G. Bien sûr, le bilan du ski alpin français est bon sur ces JO. Il n'y a rien à en redire. Mais il laisse aussi un sentiment d'inachevé.
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