Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Ski alpin – Descente des finales : Cyprien Sarrazin revient à temps pour son duel face à Marco Odermatt pour le globe

Amaury Erdogan-Gutierrez

Mis à jour 24/03/2024 à 09:53 GMT+1

Aussitôt revenu sur le circuit, Cyprien Sarrazin n’a rien perdu de son ski, quatrième vendredi du super-G des finales de Saalbach (Autriche). Le Français a devancé Marco Odermatt, son grand rival dimanche pour le globe de la descente qu’il convoite, malgré ses 42 points de retard. Confiant sur ses dispositions physiques, le skieur de Dévoluy espère une belle bataille que la météo pourrait avorter.

Sarrazin : "Je me suis dit : je peux mourir tranquille !"

"De retour au boulot," Cyprien Sarrazin a encore un dernier labeur à s’acquérir, avant de clore cette saison unique qui a marqué son éclosion au plus haut niveau (quatre victoires cette saison en Coupe du monde). Quatrième vendredi du super-G des finales de Saalbach (Autriche), le Français a effectué un retour aux affaires convaincant après un mois sans skier, la faute à une blessure au mollet gauche contractée lors d’un entraînement de descente, à Kvitfjell (Norvège). De bon augure avant le duel qui l’attend face à Marco Odermatt pour le globe de la descente dimanche (11h15).
picture

Odermatt sur le retour de Sarrazin : "Il mérite cette bataille"

Dimanche, je vais tout mettre en ordre
Une semaine de reprise et revoilà Cyp’ et son ski tapageur, résolus à flirter avec ligne jaune dès sa manche de reprise. "Je me suis fait des petites frayeurs (il a heurté un piquet avec le bras gauche), reconnaissait le skieur de Dévoluy au micro de Gauthier de Tessières pour Eurosport. J’ai poussé, j’ai vu les limites et dimanche je vais tout mettre en ordre."
picture

Sarrazin : "J'ai vu les limites, je vais tout mettre en ordre dimanche"

Passées ces frayeurs, Sarrazin réalisait avec son sourire tiré à quatre épingles la réussite d’un run engagé qui promet de belles choses dimanche. "Je suis content de pouvoir m’engager comme ça après ce retour de blessure, savourait-il à notre micro. Dans la tête, j’ai vraiment trouvé quelque chose qui fonctionne et c’était facile aujourd’hui, je me suis vraiment régalé."

En descente, Sarrazin est devant

Le super-G pour se jauger, la descente pour tout donner. Reste qu’un homme se dresse entre ce globe de la descente et le Haut-Alpin. Maître incontesté du cirque blanc, Marco Odermatt (26 ans) est en pole pour ramener un dernier écrin de cristal en terre helvète. Le Suisse est assis sur un matelas de 42 points d’avance, un retard que Sarrazin peut espérer remonter en cas de succès. Il faudra compter par ailleurs sur une légère contre-performance de l’extraterrestre "Odi," qui ne devra pas finir sur le podium pour entériner la mainmise de Cyp’ (29 ans) sur le butin.
A l’aune de la saison, Sarrazin s’avance avec quelques spatules d’avance sur son "ami" suisse. Le Français a gagné trois descentes cet hiver, soit un succès de plus que son rival. Au jeu des confrontations directes, nouvelle pièce dans la machine tricolore : Sarrazin mène 4 à 3. Ajoutez à ce cocktail flatteur un soupçon d’euphorie, et vous avez la recette pour nourrir tous les espoirs : "J’ai pris ça avec un peu d’excitation, pétillait Cyp’ après le super-G. C’est comme si j’étais en vacances et qu’on m’appelait à la dernière minute en me disant de revenir au boulot."
picture

La tête dans la porte, Sarrazin a eu chaud : son Super-G en vidéo

En face, les marques de confiance ne sont pas légion. Ce n’est pas qu’il en manque, mais Marco Odermatt a préféré promener son argumentaire sur les conditions de course, qu’il juge comme un acteur à part entière dans le scénario. "Je préfère la piste de descente masculine avec la partie raide au sommet, parce que maintenant tout est plat (sur le tracé des féminines, ndlr) sauf la première porte et les quatre, cinq de la partie tournante, pointait le vainqueur du gros globe à Eurosport avant le super-G. Sinon, c’est assez plat mais ce n’est pas grave. Il faut y skier vite."

La météo, cet encombrant facteur X

Un autre spectre menace de se mêler aux affaires : la météo. Compagnon d'infortune du cirque blanc cet hiver, le mauvais temps n'offre aucun répit aux skieurs, même au crépuscule de la saison. Des chutes de neige samedi pourraient compromettre la tenue de la ultime levée, sacrant de facto Odermatt, sans combattre. Un scénario que le Suisse compte éviter. "J’espère qu’il n’y aura pas d’annulation, confiait-il à notre micro. Si nous avons du beau temps et si la neige peut geler pendant la nuit, nous pourrons faire une bonne course."
picture

Le globe pour Sarrazin ou Odermatt ? "Quoiqu'il arrive, on aura un beau vainqueur"

Même son de cloche chez le skieur de Dévoluy. "La météo, on verra, j’espère que ce ne sera pas Mère nature qui décidera de notre bataille, s’inquiétait le Français dans des propos relayés par le Dauphiné. J’espère que ce sera une belle course." Les concernés sont prêts, les planches limées sous les pieds. Qu’importe le résultat, le spectacle sera au rendez-vous, promesse de champion : "C’est très sympa qu’il (Sarrazin, ndlr) soit de retour, il mérite cette bataille, salue Odermatt. Nous allons essayer d’offrir à tous un bon spectacle."
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité