Kostelic, c'est son heure

Fort de ses six victoires et deux autres podiums en trois semaines, le leader du classement général estime "son heure venue". Deux fois, en 2002 puis en 2009, il s'est déjà hissé sur la troisième marche du podium de la grande fête des slalomeurs. Sa forme du moment autorise le porteur du dossard rouge à toutes les prétentions. Il sort d'un week-end faste à Kitzbühel, durant lequel il a engrangé l'exceptionnel total de 304 points, en s'offrant le super-G et le combiné, plus une deuxième place en slalom. Ses poursuivants dans la course au grand globe ont été repoussés à plus de 400 points.

Après leur déroute à Kitzbühel, les Autrichiens comptent défendre un de leurs derniers bastions. La course nocturne, célébrée devant plusieurs dizaines de milliers de spectateurs, est depuis quatre ans sans interruption entre leurs mains. Mieux, en quatorze éditions, ils en ont gagné 9. Malgré un Benjamin Raich en méforme, l'armada rouge-blanc-rouge, avec quatre anciens vainqueurs dans ses rangs, dont Reinfried Herbst (2009, 2010), plus le jeune Marcel Hirscher (une victoire, deux podiums cette saison en slalom), a de sérieux atouts pour poursuivre la tradition.

Lauréat à Kitzbühel dimanche, le Français Jean-Baptiste Grange lorgnera lui aussi sur cette course pour un prestigieux doublé, qu'il avait manqué de peu en 2008 (2e). "Moi aussi c'est mon heure. Les Autrichiens nous ont trop fait le coup de nous laisser être bons à Kitzbühel et de nous mettre une correction deux jours après", s'amuse le Savoyard, revenu au plus haut après une blessure à l'épaule fin décembre et une grosse période de doutes.

Mais il sait que le profil de la piste de Schladming, futur théâtre des Mondiaux-2013, diffère grandement de celle de Kitzbühel, comme la qualité de neige. Schladming, cinquième et dernier slalom de janvier, achève pour les spécialistes des piquets un intense mois de compétition, avant de se battre pour l'or mondial à Garmisch-Partenkirchen (8-20 février).