Géant de Semmering | Une bonne habitude : Tessa Worley monte en puissance après Noël

Ne vous inquiétez pas pour Tessa Worley. Oui, elle était, au début de saison, la boss du géant en tant que tenante du titre du petit globe de la spécialité, le deuxième de sa carrière. Oui, la Bornandine n'a pas encore vu le podium depuis Killington (7e, 5e et 4e). Bien sûr, elle n'occupe "que" la 6e place du classement de la discipline. Et pourtant, il n'y a, presque, aucun souci à se faire pour elle.

Ce mardi à Semmering, Worley a livré deux manches solides. La première dans les temps de Petra Vlhova, loin ceci dit de la reine Mikaela Shiffrin. La seconde, devant l'Américaine, encore à la troisième place. Problème, Marta Bassino en a livré une meilleure et l'a fait descendre d'un rang. "Ça se joue à rien. Une quatrième place c'est frustrant mais c'est dur d'être déçue car il y a du niveau. Je suis au contact, à la bagarre, donc c'est cool", a-t-elle réagi pour Ski Chrono. A rien en effet, 17 centièmes pour le podium.

Worley se trouve indiscutablement dans le bon wagon, celui d'une discipline extrêmement dense où trois skieuses ont gagné (Bassino, Gut-Behrami et Shiffrin) et cinq sont montées sur le podium (Vlhova et Hector) en trois géants. "Je me remets en jambes pour demain, a souri Worley. Être à la bagarre, aller chercher les premières places, et pourquoi pas monter sur la boîte cette fois."

Reste que cette quatrième place, si elle frustre un peu la double championne du monde, demeure son meilleur résultat cette saison. D'autant plus remarquable que Worley était un peu malade ces derniers jours. Preuve donc qu'elle monte bien en puissance… comme elle l'avait annoncé. "C'est vrai que j'arrive avec un pic de forme un petit peu plus au mois de janvier, nous assurait-elle à St-Moritz il y a quinze jours. Je crois que c'est quelque chose qui en fait se fait naturellement depuis deux ou trois hivers déjà. Parce qu'en fait avec les années qui passent, avec les petits pépins physiques que j'ai un peu au quotidien, disons qu'il faut que je gère mon physique un petit peu plus qu'il y a quelques années."

Un œil sur son palmarès ne fait pas pencher la balance entre le début de saison et l'après-Noël (8 victoires de chaque côté). Mais sur les quatre dernières saisons, on peut constater une vraie évolution (un succès avant Noël, quatre après). Une évolution qu'elle met sur le compte de l'âge et de l'expérience. Avec son palmarès, Worley met évidemment l'accent sur les grands moments. Et cette saison, ce sera en France pour les Mondiaux de Courchevel-Méribel où elle voudra triompher pour la troisième fois des championnats du monde.

"Il y a un gros mois de janvier (4 géants et 3 super-G d'ici les Mondiaux) donc il faut arriver à le gérer suffisamment bien pour arriver avec beaucoup de fraîcheur sur les Championnats du monde. Y être en sachant que physiquement on est au top, que techniquement tout est place, qu'on a de la confiance." Quoi de mieux pour cocher toutes les cases que de décrocher un podium d'abord, une victoire ensuite ? Ou tout d'un coup et dès ce mercredi matin ?