Raich: "L'objectif ? L'or"

B.R. : Non, je n'ai pas peur. Au contraire. Ma passion est mon métier, et je peux faire ce que j'aime par dessus tout : skier. Evidemment, tout n'est pas toujours parfait. Parfois, certaines choses ne sont pas très marrantes : par exemple, il faut aller s'entraîner alors qu'il fait -30°C mais je peux vous certifier que j'aime 99% de mon job.

B.R. : Ce fut l'une de mes pires défaites de ma carrière. Je mentirais si je disais que cela ne m'a pas beaucoup atteint. Après un peu plus d'une semaine, ça allait mieux quand même. Pour revenir à ce slalom d'Are, j'étais vraiment en forme. Mais j'ai fait cette erreur et j'ai laissé échapper un succès précieux. Mes espoirs de victoire finale se sont envolés à ce moment-là. J'ai dû surpasser cela. Même si vous désirez gagner à chaque course, vous devez rapidement oublier certaines choses et être satisfait de ce qui a été déjà fait. Depuis cinq ou six ans, je suis l'un des meilleurs skieurs de la planète et ça, c'est quand même positif.

B.R. : Je ne dirais pas ça. La plupart des skieurs ont une carrière longue de 15 ans et n'ont jamais décroché le gros globe de cristal, car ce qu'ils ont fait n'a pas suffi. Quand vous êtes professionnel, parfois, vous ne pouvez pas expliquer ce qui n'a pas marché. De temps en temps, votre adversaire a été meilleur. C'est tout.

B.R. : Je suis resté en Europe, au lieu d'aller au Chili ou en Nouvelle-Zélande. Je suis d'ailleurs vraiment content d'avoir pris cette décision. Le temps a été merveilleux et nous avons pu nous entraîner dans d'excellentes conditions. Je n'ai eu aucun problème physique durant toute ma préparation et j'ai pu achever mon programme sans le moindre souci.

B.R. : Je ne sais pas si je suis le numéro un en Autriche. Je pense juste qu'Hermann a été l'un des plus grands athlètes et l'un des plus grands skieurs de tous les temps. Quand vous regardez, lors des deux dernières saisons, il a été supérieur en Super-G, mais dans les autres disciplines, j'étais au-dessus de lui. Michael Walchhofer et moi étions plus forts. C'est vraiment dommage qu'il ne soit plus avec nous, même si cela ne change rien pour moi.

B.R. : L'objectif est clair : l'or olympique à Vancouver. Mais si j'ai une médaille d'argent, ça ira quand même (rires). A chaque course, vous souhaitez vous imposer. Qu'elle appartiennent à la Coupe du monde ou aux Jeux Olympiques, cela importe peu.