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Dans la course à la succession de Hirscher, Pinturault ne pouvait pas mieux commencer

Julien Chesnais

Mis à jour 27/10/2019 à 17:23 GMT+1

COUPE DU MONDE - Une entame idéale. Ce dimanche, Alexis Pinturault s'est imposé en ouverture de la saison à Sölden. Avec la contre-performance de Henrik Kristoffersen, le Français de 28 ans se place en pole position dans la course à la succession de Marcel Hirscher, parti à la retraite cet été. Une première bonne opération en vue du globe du géant et du général, qui se sont toujours refusés à lui.

Alexis Pinturault, Sölden 2019

Crédit: Getty Images

Alexis Pinturault s'est fait une spécialité de bien démarrer à Sölden. Le glacier autrichien lui a toujours réussi. Et l'édition 2019 n'a pas dérogé à la règle. En six participations au géant d'ouverture, le Français n'a jamais fait pire que 5e, en 2015. Et encore, il s'agit de la seule fois où on ne l'a pas vu grimper sur le podium. "C'est une course qui arrive très tôt dans l'hiver, mais c'est toujours très plaisant de skier ici " a-t-il ainsi commenté dimanche après sa deuxième victoire à Sölden (après 2016), où les conditions assez extrêmes (altitude, pente) lui conviennent à merveille.
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Tenant du titre, Pinturault a récidivé au bout d'un deuxième run parfait

Soldeu puis Sölden. D'un hiver à l'autre, cela fait deux victoires consécutives en géant pour le Français. Un heureux présage ? Avant Pinturault, le dernier skieur à avoir remporté la finale en mars puis le géant d'ouverture en octobre n'est autre que … Marcel Hirscher (2017). La course à la succession de l'Autrichien, retraité depuis cet été, est ouverte. Et le skieur de Courchevel, candidat déclaré au trône, ne pouvait rêver meilleur départ. "On ne vient jamais sur les courses pour prouver quelque chose, mais c'est sûr que c'est un excellent moyen de commencer la saison, s'est-il réjoui. On est très content, mais l'hiver est très long, tout peut changer d'une course à l'autre. En tout cas, celle-là s'est très bien passée."

87 points d'avance sur Kristoffersen

La satisfaction est d'autant plus grande que son grand rival dans la course au gros globe, Henrik Kristoffersen, a connu un plantage en règle ce dimanche. Le Norvégien n'a pris que la 18e place, confirmant ses difficultés récurrentes sur la piste du Tyrol (6e comme meilleur résultat). Et Dominik Paris, venu grappiller des points sur le terrain des géantistes, n'a pas réussi à se qualifier pour la seconde manche. Tout a donc souri à Pinturault. Mais il se garde bien de bomber le torse alors que la bataille débute à peine : "Beaucoup d'athlètes peuvent corriger le tir d'ici à Beaver Creek et le prochain géant (8 décembre), à commencer par Henrik Kristoffersen."
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Alexis Pinturault, Sölden 2019

Crédit: Getty Images

Néanmoins, concernant le Norvégien, ce retard à l'allumage pourrait coûter cher. Surtout dans la quête du petit globe. Il compte déjà 87 points de retard. Rien de rédhibitoire évidemment, alors qu'il reste encore dix courses comptant pour la spécialité. Mais cela offre un avantage non négligeable à Pinturault, qui peut se permettre de griller un joker. Bloqué successivement par Ted Ligety et Marcel Hirscher, le Français n'a encore jamais pu se parer de cristal en géant. Il est le skieur comptant le plus de top 3 au classement du globe (7) sans jamais avoir pu obtenir la victoire (2e en 2015 et 2016, 3e en 2013, 2014, 2017, 2018 et 2019). Une frustration qu'il espère bien balayer en mars prochain.

Bientôt le skieur le plus prolifique en activité ?

D'ici là, il pourrait devenir le "number one" dans un autre registre. Celui du skieur en activité le plus prolifique en Coupe du monde. Hirscher est parti. Aksel Lund Svindal aussi. Du coup, sur le circuit, seul Ligety possède plus de victoires que le Français. Mais le néo-leadership de l'Américain - qui a paradoxalement hérité de ce prestige sans avoir eu besoin de lever les bras lors des quatre dernières années - est fragile. Avec 24 succès au compteur, Pinturault n'a plus qu'une longueur de retard sur "Shred". Il aura l'occasion de l'égaler sur les terres de ce dernier, à Beaver Creek. À moins qu'il n'y arrive dès le slalom de Levi, le 24 novembre. Une discipline que Pinturault maîtrise à nouveau (trois podiums l'hiver dernier) mais où il ne s'est plus imposé depuis bientôt six ans. Mais sans l'ogre Hirscher, pourquoi s'interdire de rêver ?
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Alexis Pinturault, Sölden 2019

Crédit: Getty Images

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