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Alexis Pinturault, 20e du géant de Sölden, piqué et concerné : "Je ne me sens pas en décalage avec moi-même"

Simon Farvacque

Mis à jour 23/10/2022 à 17:58 GMT+2

COUPE DU MONDE - Au niveau du résultat, c’est décevant. Mais au niveau de la réaction, c’est peut-être mieux. Alexis Pinturault a débuté par une contre-performance, dimanche lors du géant de Sölden (20e). Sa saison du renouveau, au sortir d’un exercice 2021-2022 quasiment traversé comme un fantôme, s’annonce compliquée. Mais "Pintu", frustré par ce camouflet, semble déterminé à se relever.

Désillusion pour Pinturault, 20e : sa deuxième manche en vidéo

Une triste première dans la foulée d’une pénible saison. Alexis Pinturault n’avait jamais fait pire que 5e, en huit participations au géant de Sölden, triomphant à deux reprises. Une statistique balayée par une performance très terne, ce dimanche en ouverture de la Coupe du monde 2022-2023. Le Savoyard a pris une modeste 20e place dans la station autrichienne, à 2 secondes d’un Marco Odermatt intouchable, lui aussi dans la continuité.
Alors, sonné ? Tout l’inverse. "Dans l’approche, la façon dont je me sens, il y a beaucoup de positif, assure-t-il auprès de Ski Chrono. On n’est pas du tout là où j’ai envie d’être. Je pense qu’il faut que l’on raccroche le wagon, que cela nous permette de construire certaines choses." Une réponse sur le ton du renoncement aurait été surprenante, dès la première joute, mais "Pintu" s’est posé tant de questions qu’un discours optimiste est notable.
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"Il faut que je prenne mon mal en patience, que je construise"

Lors de la présentation des équipes de France de ski, le 10 octobre, il nous avait même confié avoir envisagé la retraite. Seulement 10e de la Coupe du monde 2022, un an après avoir touché son Graal, le gros globe de cristal, Alexis Pinturault était fantomatique la saison passée. La tête n’y était plus. D’où ses doutes. "Cela n’a rien à voir, affirme-t-il cette fois, concernant son camouflet du jour. Je suis présent, je ne me sens pas en décalage avec moi-même."
"Le résultat ne se voit pas du tout, a concédé le skieur français de 31 ans, avec le sourire. Mais il faut que je prenne mon mal en patience, que je construise. J’ai du retard, je l’ai bien compris." L’ampleur de l’échec appelle à ne pas réagir à chaud, d’après celui qui a signé une première manche encourageante (8e), avant donc de sombrer en seconde : "Il faut rester calme, analyser à tête reposée. On va essayer de prendre du recul par rapport à tout cela."
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Pinturault a songé à dire stop : "Je me suis demandé si j’avais toujours envie de ça…"

"Même si cela fait chier…"

Alexis Pinturault susurre seulement quelques pistes d’explication : "Il y a une certaine forme de confiance (à retrouver). Il y a aussi une partie 'matos'. On n’a pas eu de conditions comme cela en hémisphère sud, avec des neiges d’hiver." Dans le clan tricolore, Thibaut Favrot (10e) et Victor Muffat-Jeandet (11e), de retour après avoir subi une fracture au péroné en janvier, ont fait bien mieux. Voir leur leader ainsi distancé reste une anomalie.
Pour Pinturault, porteur du dossard 1 ce dimanche, observer de si loin Odermatt and co. est douloureux. Tant mieux, cela prouve qu’il ne se sent pas à sa place dans les bas-fonds d’un classement qu’il a mis tant d’énergie à dominer. "J’ai regardé tout le monde, explique-t-il, toujours à nos confrères de Ski Chrono. Même si cela fait chier, il faut que je regarde, que je comprenne ce que je peux faire de mieux." Une frustration palpable… en attendant la révolte ?
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Pinturault ouvre le bal de la saison : la première manche du Français en vidéo

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