Super-G Saint-Moritz- - Romane Miradoli "un peu deg' mais super contente" après sa deuxième place

C'est un sacré réveil. Deux Françaises dans le Top 5 d'une épreuve de Coupe du monde, dont une sur le podium, cela n'arrive pas tous les jours pour le ski français. Le grand bleu n'était donc pas que dans le ciel de Saint-Moritz dimanche. Laura Gauché a pris une belle 5e place, et Romane Miradoli, elle, est allé chercher une place sur la boite en terminant dauphine sur le super-G de l'intenable Alice Robinson, redoutable en ce début d'hiver. Mais la Néo-Zélandaise, spécialiste du géant, a eu chaud, puisqu'elle ne s'est imposée que pour huit petits centièmes.

De quoi faire osciller la Haut-Savoyarde entre jubilation et une pointe de regrets, qu'elle a résumé en une seule formule : "Je suis juste un peu deg' des huit centièmes, mais franchement, je suis contente." La saison dernière, Miradoli avait été la seule skieuse tricolore à accrocher un podium en Coupe du monde. Son dernier remontait au mois de mars dernier, en super-G déjà, à La Thuile, en Italie. "C'est vraiment cool de commencer la saison comme ça", a savouré sur Eurosport celle qui avait pourtant un temps envisagé de mettre un terme à sa carrière. Finalement, à 31 ans, la perspective olympique à Milan – Cortina l'a incitée à rempiler. Une décision judicieuse, visiblement.

"C'est une trop belle journée, dit encore la Française, dont l'unique victoire en Coupe du monde avait déjà été obtenue en Suisse, à Lenzerheide, en mars 2022. En super-G, bien sûr. "Je me sentais vraiment bien, peut-être trop, parfois, quand on se sent trop bien, on ne va pas très vite, mais j'ai senti que j'étais dans le bon timing" a-t-elle poursuivi à propos de sa performance dominicale à Saint-Moritz.

"J'ai regardé les deux premières filles passer au départ, et ça passait mieux que ce que j'imaginais, a confié Romane Miradoli, presque surprise. Je voulais surtout voir les mouvements de terrain, s'ils ne décalaient pas trop. Mais en fait, je pense que ça allait un peu moins vite que ce que je pensais donc je me suis dit 'Il faut vraiment envoyer'. Ça se joue à pas grand-chose, mais je suis super contente." Alors, elle a effectivement envoyé, pour signer une des meilleures performances de sa carrière sur le circuit de Coupe du monde.

Malgré tout, elle ne peut masquer une petite pointe de regret. Alice Robinson, si forte cette saison, était à portée de fusil. D'autant qu'elle n'a pas échoué à huit centièmes en réalisant une course parfaite. "Je sais exactement où je perds mes huit centièmes, voire plus, analyse Miradoli. Je ne fais pas un super début de course, je pose à moitié les fesses par terre et ça me coûte un peu trop cher. La victoire, elle est là."

Le reste s'est en revanche avéré impeccable sur les secteurs suivants, même s'il lui a manqué une poignée de centièmes pour rafler la mise. "J'ai joué, j'ai réussi à juste faire mon ski et c'est cool. Je cours en super-G depuis environ cinq ans et je n'avais encore jamais réussi à poser une vraie bonne manche du début à la fin, il manquait toujours des morceaux". Là, il n'a rien manqué. Ou presque rien...