L'or à portée de main

Double médaillée de bronze en descente et en combiné, très décevante 12e en Super-G, les jours avancent et Anja Paerson reste en quête de son Graal. Pendant que sa grande rivale Janica Kostelic est devenue la première skieuse de l'histoire à décrocher quatre médailles d'or aux JO, la Suédoise, victorieuse à 32 reprises en Coupe du monde, est toujours la recherche de son premier sacre olympique.

Consciente que le temps presse pour éviter de repartir bredouille de Turin, Anja Paerson, première skieuse à s'élancer, a fait une véritable démonstration de puissance lors de la première manche du slalom. Partie pied au plancher, la Scandinave a parfaitement su maîtriser les variations du tracé de la piste de San Sicario et surtout faire preuve d'un engagement farouche dès les premières portes.

Très agressive dans le mur d'entrée et très incisive dans ses changements de trajectoires, la skieuse de Taernaby, moins à l'aise dans le faux plat final, signe une première manche impressionnante. Ses rivales n'ont pu que s'incliner. Les Autrichiennes Nicole Hosp et Michaela Kirchgasser limitent les dégâts pour la Wunderteam en prenant respectivement la 2e et 3e place à une demi-seconde alors que Janica Kostelic et Marlies Schild, reléguées à 69 et 71 centièmes, sont d'ores et déjà condamnées à l'exploit.

Le camp tricolore misait sur Laure Péquegnot. Médaillée d'argent à Salt Lake, la skieuse de l'Alpe d'Huez avait le secret espoir de rééditer sa performance à Turin, mais elle est sortie par la petite porte, ne sachant pas profiter du tracé de son entraîneur Pascal Martin.

Confondant inexplicablement une double porte avec un triple, la Française n'a même pas eu la joie de franchir la ligne d'arrivée. "C'est une erreur de débutante. C'était tout blanc et je n'ai pas vu , a expliqué l'Iséroise, le visage blême. J'étais déjà pas terrible jusque-là. Je n'ai pas trouvé le rythme. J'avais envie pourtant et mis tout en place pour réussir". Les chances de médaille s'amenuisent pour la délégation française. Florence De Leymarie, auteur du 9e temps, fait désormais figure de dernier espoir tricolore..