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Le maitre du monde

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ParEurosport

Publié 26/02/2006 à 09:00 GMT+1

Exceptionnel Benni Raich. Déjà vainqueur du géant, l'Autrichien a décroché sa seconde médaille d'or à Turin en survolant le slalom samedi, devant ses compatriotes Reinfried Herbst et Rainer Schönfelder. Les Français, orphelins de Jean-Pierre Vidal, n'ont

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Crédit: Eurosport

Maitre du monde. Maitre des Jeux. Maitre du jeu. Benjamin Raich est le grand triomphateur des Jeux Olympiques de Turin. Quoi de plus logique, puisqu'il est le meilleur skieur de la planète cet hiver. Mais la conjonction de ces deux éléments ne va pas toujours de soi. Le doublé de l'Autrichien n'en est que plus méritoire et significatif. Cinq jours après sa victoire en géant, pour la première médaille d'or de sa carrière, le voilà à nouveau installé sur le toit de l'Olympe après une véritable démonstration dans le slalom.
Preuve de la supériorité du natif de Plitz, il a signé le meilleur temps des deux manches, fait rarissime dans cette discipline. Une symphonie en deux temps. Raich a d'abord survécu à l'invraisemblable hécatombe du premier tracé, qui a notamment laissé sur le carreau le toujours décevant Bode Miller, quelques outsiders de choix comme Mario Matt, Ted Ligety ou Stéphane Tissot, mais surtout Giorgio Rocca. Attendu par tout un peuple, le skieur de Livigno, parti avec le dossard 1, enfourcha à mi-pente, conséquence d'une crispation exagérée plus que d'un excès d'agressivité.
La bourde de Palander
Beaucoup plus tranquille, sans doute libéré par son titre en géant, Raich n'a pas connu ce genre de souci. Mais le voir virer en tête à l'issue de la première manche n'était pas forcément fait pour le rassurer. Par trois fois, cette saison, en Coupe du monde, il avait laissé filer une victoire qui lui semblait acquise en sortant lors du deuxième acte, après avoir survolé le premier. Il préfère généralement les positions d'attente, comme en géant, lundi, lorsqu'il pointait à la cinquième place avant de lâcher les chevaux en seconde manche.
Sa marge de manoeuvre ne lui autorisait de toute façon aucune temporisation. Kalle Palander, deuxième, n'était qu'à un centième et l'étonnant japonais Kentaro Minagawa à sept centièmes. Avec une dizaine de concurrents dans la même seconde que lui, l'ami Benni ne pouvait se permettre de tergiverser. C'était sans doute le meilleur service que le chronomètre pouvait lui rendre. Moins il réfléchit, mieux il se porte. Une fois de plus, le sort se mit de son côté, notamment lorsque Palander enfourcha dès la première porte sur son second passage! Une incroyable bourde qui a probablement privé le champion du monde 1999 de la spécialité d'une place sur le podium.
Au moment de dévaler la Banchetta pour la dernière fois de la quinzaine, Raich savait donc ce qui lui restait à faire: maitriser sans trop gérer. S'engager sans se mettre en danger. Alors Benni a fait du Raich, tout simplement. Un véritable one man show, une chef d'oeuvre de précision technique. Au final, il s'impose avec 83 centièmes d'avance sur son compatriote Reinfried Herbst et plus d'une seconde sur un troisième larron Autrichien, Rainer Schoenfelder. La Wunderteam s'offre donc un formidable triplé pour conclure en beauté ces JO.
Les Français hors du coup
C'est tout sauf anecdotique, puisque il s'agit seulement du troisième triplé depuis les Jeux de Cortina d'Ampezzo en ski alpin chez les hommes. Les Autrichiens Toni Sailer, Andreas Molterer et Walter Schuster avaient pris les trois premières places du géant à Cortina d'Ampezzo. Il y a douze ans, à Lillehammer, Lasse Kjus, Kjetil Andre Aamodt et Harald Christen Strand Nilsen avaient offert le triplé à la Norvège en combiné. Dans le sillage de Raich, l'Autriche n'a donc rien laissé à ses adversaires samedi.
Un triomphe collectif qui tranche évidemment avec la déception de toutes les autres nations, à commencer par la France. Le groupe de slalomeurs fut le plus constant et le plus brillant cet hiver. Donc le plus porteur d'espoirs. Malheureusement, la blessure de Jean-Pierre Vidal vendredi, était annonciatrice d'un bien sombre tableau. Stéphane Tissot n'a skié que quatre secondes. Le temps pour lui d'enfourcher la deuxième porte du premier tracé. Jean-Baptiste Grange est lui sorti lors de la seconde manche alors que Pierrick Bourgeat, 11e, n'a jamais pu peser sur la course.
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