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Géant Val d'Isère : Alexis Pinturault: "J'ai tenté et j'ai perdu"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 09/12/2012 à 18:05 GMT+1

Dimanche, Alexis Pinturault est passé tout près du doublé à Val d'Isère. Si le Français avait "calculé" un peu plus, l'issue aurait sûrement été différente. Mais ce n'est pas le style du Français.

2012 Val d'Isère Alexis Pinturault

Crédit: AFP

Il fallait voir la tête d'Alexis Pinturault, au micro de Christel Pascal juste après sa sortie de piste dimanche. Largement en tête à quelques encablures de l'arrivée de la seconde manche, "La Bête" a tout perdu sur une faute d'intérieur que personne ou presque n'a vu venir. Une erreur rédhibitoire qui ne pardonne aucune errance sur la terrible Face de Bellevarde et qui a fait brutalement chuter de son nuage avalin la nouvelle pépite du ski tricolore.
"C'est une faute d'intérieur, classique", juge-t-il. Cette porte me coûte un peu cher en me prenant le pied intérieur. On l'avait reconnue. Après, dans le feu de l'action, ça ne se passe pas toujours comme on veut. J'avais beaucoup d'avance sur le troisième, mais l'objectif c'était d'aller chercher la victoire". Evidemment. Vainqueur du slalom samedi, Pinturault avait dessiné les contours d'un formidable doublé, le premier en Coupe du monde depuis 2008 et Jean-Baptiste Grange (*). Pour lui donner sa forme définitive, il s'était idéalement placé, juste derrière Marcel Hirscher à mi-course. Puis il avait découpé la Face de Bellevarde en mille morceaux l'après-midi. Jusqu'à ce mouvement de terrain fatal, à trois portes de la ligne. "Je ressens de la déception surtout. Voir tout s'effondrer si proche de l'arrivée, c'est un peu dommage. Mais, au moins, ça prouve que je suis dans le coup", a-t-il expliqué un peu plus tard, toujours aussi frustré.
"Rebondir sur les prochaines courses"
Passé en tête aux deux premiers intermédiaires, Pinturault n'a jamais calculé. Ce n'est pas le style du bonhomme. "J'ai tenté et j'ai perdu, malheureusement, reconnaît-il. Et puis on ne peut pas calculer en Coupe du monde comme chez les juniors". Le déroulement de la course a fait qu'il a été contraint de prendre tous les risques. Pour mettre la pression sur les épaules de Marcel Hirscher, resté seul dans la cabane de départ. Mais surtout pour n'éprouver aucun regret. Difficile de lui retrouver cela. Si les centièmes - cinq exactement - avaient été du côté du Français à mi-course, sa tactique aurait été différente : "C'est sûr que si on annonce à Marcelqu'il a plus de deux secondes d'avance au départ, là tu réfléchis un peu plus. C'est un autre fait de course", juge Pinturault. Et de rajouter : "Mais si j'étais arrivé en bas et qu'il avait entendu que j'étais en tête, là il n'aurait pas calculé je pense."
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2012 Val d'Isère Alexis Pinturault

Crédit: AFP

Des regrets ? Un peu. "Il ne faut pas non plus cracher sur ma journée. Si c'était à refaire? Je n'aurais peut-être pas essayé de gagner du temps à la fin, de rester juste", glisse-t-il, avec malice. Cette contrariété digérée, le Français va rapidement se tourner vers la suite de la compétition. Victime d'une fracture de la cheville en juillet, Pinturault revient de loin. Son retour sur les skis n'est pas très vieux (18 octobre) et sa préparation n'a rien à voir avec celle du reste de ses compatriotes. Pour résumer, le nouveau leader du ski tricolore va monter en puissance. "A moi de me concentrer à nouveau et de rebondir pour les prochaines courses."
(*) En janvier 2008, Jean-Baptiste Grange avait remporté le combiné de Wengen, puis le slalom de la station suisse le lendemain.
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