Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Val d'Isère - "Une erreur" pour Henrik Kristoffersen : les machines, source de discorde sur la Face de Bellevarde

Jean-Baptiste Duluc

Mis à jour 10/12/2023 à 13:14 GMT+1

Champion du monde en titre de la discipline, Henrik Kritsoffersen attendait avec impatience le slalom de Val d'Isère mais l'annulation – logique – de l'épreuve l'en a privé. Le Norvégien en veut plutôt aux organisateurs, qui ont utilisé les machines pour préparer la piste, une erreur selon lui. Même si le directeur de la FIS, Markus Waldner, s'en défend, estimant qu'il n'y avait pas d'autre choix.

Kristoffersen critique l'organisation : "Cela a été une erreur d'envoyer des machines sur la piste"

Après Solden, Zermatt-Cervinia, Beaver Creek, St-Moritz et Val d'Isère ont eu droit à leur lot d'annulations ce dimanche. Si la station suisse a jouté une nouvelle épreuve de vitesse à la liste des courses qui n'ont pas pu avoir lieu, c'est un slalom qui a été annulé sur la piste avaline. Une petite surprise tant il est rare de ne pas lancer une épreuve entre les piquets serrés.
"On se pensait un peu protégé en slalom parce qu'on est la discipline la plus "safe" à faire, la plus difficile à annuler, avouait d'ailleurs Clément Noel sur la chaine L'Equipe. S'il faut, on nous balance dans des conditions terribles…" Mais pas cette fois, la faute à des conditions climatiques terribles dans la nuit pour la piste.
picture

Noël se "pensait un peu à l'abri en slalom" : "Ça a été un choc"

Est-ce que ce n'était pas possible de faire mieux ?
"Hier après la course, il a commencé à pleuvoir dans l'après-midi, racontait le directeur de la FIS, Markus Waldner. Ensuite, ça s'est transformé en pluie-neige et, dans la nuit, ça s'est compliqué avec un fort vent. Et ça a détruit la base de la piste. Il y avait trop de sections où ce n'était pas possible de skier. C'était du sucre ! C'est dommage parce qu'on a eu droit à un super géant hier, les conditions étaient bonnes, on a vu de gros dossards réussir à se qualifier, ça montre bien tout le bon travail qui avait été fait". Un constat que ne partage pas tout à fait le champion du monde en titre Henrik Kristoffersen, plus circonspect sur le travail effectué sur la piste cette nuit.
picture

L'annulation était-elle inévitable ? Le débat de Chalet Club

"Déjà hier, la situation météo n'était pas simple à l'occasion du géant mais je pense que ça a été une erreur d'envoyer les machines (pour travailler la piste), estime le Norvégien. Est-ce que ce n'était pas possible de faire mieux ?" Sans le vouloir, Markus Waldner a rapidement répondu au champion du monde, en expliquant l'état de la piste. "C'était trop glissant pour aller travailler sans les machines, se défend le directeur de la FIS. C'est pour cela qu'on les a envoyées". Mais ces explications ne suffiront sans doute pas au Norvégien, qui est allé au fond de sa pensée.
Pas malin de lancer des courses à Zermatt
"Toutes les semaines, on s'entraine avec entre 4 et 10 coachs qui travaillent et lissent la piste et on a des conditions parfaites, raconte-t-il. J'étais près de Zinal la semaine passée en compagnie des Suisses et des entraineurs de AJ Ginnis, il a neigé plus d'un mètre et j'ai eu des conditions d'entrainements parfaites tous les jours. Pour moi, c'est un peu étrange, je me pose quelques questions. Il va falloir y réfléchir". D'autant que Val d'Isère n'est pas vraiment la seule annulation qui pose question au triple vainqueur du petit globe de slalom.
picture

"C'était 'inskiable', c'était du sucre" : le directeur de course explique l'annulation du slalom

"Les annulations à Solden, ça peut arriver et Beaver Creek, c'est simplement de la malchance, on a eu de très bonnes conditions d'entrainement toute la semaine, il faisait super beau, rappelle le Norvégien avant d'appuyer là où ça fait mal. Mais faire lancer des courses de vitesse à 3800m en novembre, en haut glacier, ce n'est juste pas possible ! Ce n'était vraiment pas malin de lancer des courses à Zermatt à ce moment de l'année. Et je pense que ce n'était pas une bonne décision de lancer les machines sur la piste aujourd'hui. Maintenant, je ne peux rien y faire, à part rentrer chez moi et me reposer avant Alta Badia et Madonna". C'est bien le seul avantage de ces annulations.
picture

"On n'avait pas 100% du slalom qui était 'safe'"

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité