Cuche puis la météo...

A 15h00 locales, devant la persistance des mauvaises conditions, avec également une averse neigeuse, les organisateurs ont renoncé à faire reprendre l'entraînement, interrompu quelques heures plus tôt après le dossard 42. Conformément au règlement de la Fédération internationale de ski (FIS), la séance n'est donc pas validée car tous les concurrents inscrits (87) n'ont pas pris le départ.

La décision pourrait toutefois être révisée mercredi soir lors de la réunion des capitaines d'équipes, pour tenir compte des contraintes de la météo, comme lors des Championnats du monde 1993 à Morioka (Japon), perturbés par un très mauvais temps. La météo prévoit des précipitations neigeuses au moins jusqu'à la fin de la semaine et notamment samedi, jour programmé de la descente. Sans encore parler de loterie, de nombreux concurrents ont estimé que la météo serait un arbitre partial, même si elle n'a pas perturbé le Suisse Didier Cuche, remarquable pilote et le plus constant des descendeurs ces dernières saisons.

"Je souhaitais trouver tout de suite les bonnes lignes pour ne pas avoir à courir derrière", a expliqué Cuche, opéré du pouce droit le 31 janvier et portant une attelle. Le Romand, en dépit d'un freinage intempestif peu avant la ligne d'arrivée, a précédé en 1 minute 53 sec 22/100 le Canadien Robbie Dixon (1:53.51) et son compatriote Ambrosi Hoffmann (1:53.77), qui avaient bénéficié avec leurs petits dossards d'une meilleure visibilité. Puis le brouillard est progressivement descendu sur la piste Dave Murray, alors qu'un lynx, animal familier des lieux, s'est joint au spectacle en traversant la piste au niveau de l'arrivée puis en sautant une barrière de protection. Si ce n'était le mauvais temps, la piste a séduit la plupart des favoris. "On m'avait assuré que c'était pour les glisseurs. Je ne crois vraiment pas", a ainsi souligné Didier Cuche.

"Je pensais que ça allait être un petit peu plus plat que ça ne l'est en réalité. Il y a plein de mouvements de terrain, il faut être assez fin sur les trajectoires. La neige est assez changeante, froide en haut, en bas c'est quasiment de la neige de printemps", a noté Adrien Théaux, le meilleur des Français (11e). A la recherche d'une course de référence, l'Italien Christof Innerhofer(27e) a été l'un des plus critiques. "J'ai l'impression que ce n'est pas une vraie descente, plutôt un super-G. En outre, elle ne me paraît pas très bien préparée", a indiqué le skieur du Haut-Adige.