Wengen | Super-G Messieurs | Victoire de Sarrazin devant Odermatt
Mis à jour 12/01/2024 à 16:27 GMT+1
Cyprien Sarrazin a pris une nouvelle dimension et s'installe dans le gotha de la vitesse. Deux semaines après la descente de Bormio, le Français a triomphé en super-G vendredi à Wengen. Devant Marco Odermatt, pour 0"58, soit l'écart inversé de jeudi en descente. Un succès tricolore inédit dans la spécialité en Suisse néanmoins difficile à savourer car Alexis Pinturault a lourdement chuté.
Un triomphe pour l'un, une journée noire pour l'autre : c'est le vendredi du grand écart pour l'équipe de France. Peu après que Cyprien Sarrazin a découpé la Lauberhorn pour s'offrir une magnifique victoire, deux semaines après un premier numéro à Bormio, Alexis Pinturault a violemment chuté lors du super-G de Wengen, vendredi. Le skieur de Courchevel, sérieusement touché, a dû se faire évacuer par hélicoptère. La course a fini par reprendre, personne n'est allé plus vite que Sarrazin, pas même Marco Odermatt (2e à 0"58) et Aleksander Aamodt Kilde (3e à 1"00). Mais difficile de se réjouir pleinement au sein du clan bleu, malgré la démonstration du Haut-Alpin.
C'est la première fois qu'un Français remporte un super-G à Wengen - il n'y en avait eu que trois auparavant. Et la troisième qu'un Tricolore s'impose en vitesse dans la station helvète, après Henri Duvillard (1970) et Jean-Claude Killy (1967) en descente. Dossard 3, Sarrazin a créé l'écart de haut en bas. Quand il a franchi la ligne, en 1'47"75, le chrono indiquait plus de trois secondes d'avance pour le skieur du Dévoluy sur le Canadien Jeffrey Read. Monstrueux.
Pinturault hélitreuillé
Guglielmo Bosca, dossard 5, a presque fait un exploit en ne concédant que 1"16 - il s'est finalement classé 5e, 0"10 derrière son compatriote Dominik Paris. Dossard 7, Alexis Pinturault bataillait avec le chrono de l'Italien lorsqu'il est tombé au niveau du 4e inter, déséquilibré sur un saut. Durement touché, le champion du monde du combiné n'a pu se relever. C'est hélitreuillé qu'il a dû quitter la piste, jetant un coup de froid dans la station suisse. La course est repartie, 25 minutes plus tard, après le rabotage de la bosse incriminée.
Sarrazin - Odermatt, le chassé-croisé
Au lendemain de son tout premier succès en descente, Odermatt, dossard 10, se voyait bien faire le doublé. Le Suisse est resté en embuscade jusqu'à la sortie du Kernen-S (+0"31). Avant de voir son retard doubler à l'arrivée. Sarrazin a fait un départ canon qui l'a mis à l'abri de toute véritable crainte, au fil des passages, de perdre son fauteuil de leader. Au 1er inter, après 17" de course, celui qui a le mieux limité la casse est Aleksander Aamodt Kilde, repoussé déjà à 23 centièmes. Le Norvégien a tout de même réussi l'exploit d'allumer du vert à l'inter suivant (-0"07). Avant de concéder plus d'une seconde sur la seconde partie du tracé.
C'est le même tiercé gagnant que lors de la descente. Sauf que cette fois, Sarrazin et Odermatt ont inversé leurs positions. Le Haut-Alpin n'en finit plus de confirmer. Odermatt, qui l'avait devancé pour le même écart de 58 centièmes la veille, s'est trouvé un sérieux client pour la suite de l'hiver. Du moins en vitesse. Samedi, ce sera l'heure de la belle avec la descente de Wengen, la vraie, sur l'entièreté de la mythique piste suisse.
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