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Vittoz : "Louna me booste"

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ParEurosport

Publié 18/11/2006 à 09:00 GMT+1

Samedi, Vincent Vittoz ouvre sa saison avec le 15km de Gällivare. Le fondeur tricolore s'est confié, en exclusivité, à l'un de nos journalistes. Celui qui est devenu papa récemment nous parle de sa présaison, de l'équipe de France et surtout de ses object

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Crédit: Eurosport

VINCENT VITTOZ, nous sommes à la veille (entretien réalisé le vendredi 17 novembre) de votre rentrée en Coupe du Monde à Gällivare. Que faites-vous ?
V.V. : (Il est 16h) Je me réveille après deux heures de sieste, j'en avais bien besoin. Ici il neige. D'ailleurs il en est tombé 30cm aujourd'hui (vendredi), donc les conditions de ski sont très changeantes. Comme on est proche du cercle polaire, il fait bien sûr déjà nuit (quasiment la même latitude de Kuusamo ou Levi). Les journées sont courtes et à part s'entraîner et se reposer, on n'a pas fait grand-chose.
Comment vous sentez-vous à quelques heureus de la reprise de la saison?
V.V. : J'ai hâte que ca commence pour ne rien cacher. Ça fait maintenant six mois sans compétition donc j'ai des fourmis dans les jambes.
Un mot sur votre intersaison et votre préparation. Avez-vous digéré les Jeux?
V.V. : Oui, j'ai véritablement digéré l'épisode olympique. J'ai beaucoup travaillé dans la ferme que j'ai acquise l'hiver dernier. Cela m'a bien occupé l'esprit et les bras. Comme les saisons précédentes, j'ai repris l'entraînement en mai par du ski-roues pour terminer la semaine dernière par deux semaines de stage intensif sur le glacier de Tignes. Au mois de septembre, j'ai souffert d'un virus qui m'a un peu perturbé dans mon entraînement mais tout est rentré dans l'ordre depuis. Et puis il y a eu un heureux évènement avec la naissance de ma fille Louna le 22 Septembre.
C'est un changement notable dans votre vie ?
V.V. : Oui, c'est génial, ce sont de superbes émotions à vivre. Et puis, ça donne vraiment des ailes. Quand tu pars en course, tu pars pour une personne supplémentaire. Je me dis qu'il y a une raison en plus qui m'interdit d'être mauvais !
Un mot sur vos objectifs cette saison...
V.V. : Premièrement, c'est de maintenir mon niveau des saisons passées, être à la bataille avec les meilleurs. Deuxièmement il y a un coup de coeur avec l'étape de Coupe du monde à la Clusaz, chez moi les 16 et 17 décembre. La dernière fois en 2004, j'avais terminé deuxième en individuel et nous avions gagné le relais avec l'équipe de France donc si on pouvait faire aussi bien, surtout devant notre public, ce serait fantastique. Enfin, troisièmement, le Tour de Ski...
Pouvez-vous nous en parler ?
V.V. : C'est la nouvelle épreuve créée par la FIS autour du Jour de l'An où nous allons devoir enchaîner les épreuves diverses et variées dans un minimum de temps. Ce Tour de Ski ressemble à un mini-championnat sur huit jours, avec du sprint, du classique, du skate, du Mass Start. J'ai hâte de savoir comment je vais me comporter sur cette épreuve et comment je vais la digérer. Pour terminer, je vais bien sûr essayer de défendre mon titre de champion du Monde à Sapporo fin février, donc cela fait pas mal de choses. Je pense d'ailleurs que mes chances sont plus élevées dans le 15km libre que sur la poursuite en Mass Start.
Et le Globe de Cristal?
V.V. : Ce n'est pas forcément un objectif, pas au début en tout cas. Ça peut le devenir : tout dépendra un peu des premiers résultats en Coupe du Monde.
Votre favori, pour cette saison ?
V.V. : L'Allemand Tobias Angerer, bien sûr. Avec ce qu'il a montré en Coupe du Monde à Düsseldorf il y a deux semaines en terminant 4eme du sprint, il a rajouté une corde à son arc. C'est, je pense, le plus polyvalent d'entre nous tous, il est fort partout, il termine très bien ses courses avec une bonne pointe de vitesse pour les arrivées en Mass, il maitrise bien les deux techniques. Mais il n'est pas imbattable, surtout sur une course. Après sur toute la saison, il va être dur à prendre, c'est certain.
Sinon, comment va l'équipe de France?
V.V. : Tout le monde va bien, que ce soit Manu (Emmanuel Jonnier), Jean-Jean (Jean Marc Gaillard), Tassin (Alexandre Rousselet) ou Taureau (Christophe Périllat). Le niveau est encore une fois très homogène : nos temps lors des derniers entraînements en ski-roues étaient très proche les uns des autres, donc c'est très encourageant pour cette nouvelle saison. Les gars ont encore appris lors de la saison dernière avec la Coupe du Monde et les Jeux Olympiques. Ce sont des évènements très importants pour gagner en expérience et en confiance, je suis persuadé que l'équipe de France sera encore plus forte cette saison.
Revenons à ce 15km libre. Une course idéale pour débuter la saison, non ?
V.V. : A priori, j'ai peu de chances d'être aussi mauvais que pour l'ouverture de la saison dernière à Beitostolen où j'avais dû terminer 50e du 15km classique (rires). Plus sérieusement, j'espère être sur le podium. Bien sûr si c'est tout en haut c'est encore mieux mais un début de coupe du monde ce n'est jamais facile à gérer. Six mois sans compétition c'est long, il faut retrouver des repères, on part un peu dans l'inconnu.
A part vous, qui sont les favoris de ce 15km?
V.V. : Je vais paraître un peu classique mais je pense aux mêmes que l'année dernière. Angerer bien sûr mais aussi des gars comme Piller Cottrer, les Russes aussi, pourquoi pas les Norvégiens. En outsider, je vois bien quelqu'un comme Manu (Emmanuel Jonnier). Les conditions sont parfaites pour lui demain, de la neige molle. Lui avec son gabarit léger peut créer la surprise.
Un mot sur la piste, que pensez-vous du tracé ?
V.V. : C'est hyper vallonné, très varié avec beaucoup de virages, donc plutôt un tracé qui me correspond mais il faudra faire très attention à ne pas s'endormir. Le fait qu'il y ait de nombreux virages peut nous faire tomber dans un faux rythme, il faudra s'appliquer à toujours relancer en sortie de virage pour redonner de la vitesse. Quant à la neige, il est tombé 30 cm en une journée donc elle ne va pas être très dure, ce qui n'est pas fait pour m'avantager : je préfère les terrains bien durs pour m'exprimer. Après les conditions sont les mêmes pour tout le monde, alors...
Le biathlète Ole Einar Bjoerndalen va participer à cette première coupe du Monde de ski de fond. Il a remporté une course FIS avec les meilleurs fondeurs norvégiens le weekend dernier à Beitostolen. Représente t-il un danger?
V.V. : Bien sûr, Bjoerndalen est un très bon skieur. Je rappelle qu'il a déjà terminé deux fois deuxième d'une étape de Coupe du monde, ce n'est pas rien. En plus, ce sont les conditions parfaites pour lui, une neige légère et molle, lui qui est un skieur très fin, c'est idéal. Il peut largement terminer sur le podium.
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