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"Quand je ne suis pas là, je ne leur manque pas" : Maurice Manificat fera très bien sans les Russes

ParAFP

Mis à jour 25/11/2022 à 11:19 GMT+1

COUPE DU MONDE RUKA - Le Conseil de la FIS a fait un choix clair et fort en excluant les fondeurs russes et biélorusses de la Coupe du monde, cet hiver. A l'heure de la reprise, ce week-end à Ruka, en Finlande, Maurice Manificat prend acte de cette absence, et juge que cela représente forcément une opportunité de remonter dans la hiérarchie, et favoriser l'émergence d'une nouvelle star.

Maurice Manificat lors du relais 4x10km aux Jeux Olympiques 2022 à Zhangjiakou

Crédit: Getty Images

La Coupe du monde de ski de fond reprend de vendredi à dimanche à Ruka, en Finlande, sans l'une des deux grandes nations de ce sport, la Russie, privée de compétition en raison de la guerre en Ukraine. Exclus depuis le mois de mars, les skieurs russes et biélorusses ne pourront pas retrouver le circuit international en ce début d'hiver, comme l'a confirmé le Conseil de la Fédération internationale de ski (FIS) fin octobre. La FIS suit ainsi les recommandations du Comité international olympique comme la majorité des instances sportives. Mais en ski de fond plus qu'ailleurs, la perte de talents est immense.
Seuls à pouvoir contester la suprématie des Norvégiens sur la durée, les Russes avaient gagné près d'un tiers des médailles distribuées aux jeux Olympiques de Pékin en février. Natalia Nepryaeva avait aussi remporté le classement général de la Coupe du monde et Alexander Bolshunov terminé 2e chez les hommes, après avoir brandi le gros globe deux saisons d'affilée. "C'est dommage pour les athlètes. Mais quand je ne suis pas là, je ne leur manque pas, a lancé à l'AFP l'expérimenté français Maurice Manificat. Le sport reste politique. Quand un pays déclare la guerre, peut-on imaginer un Russe qui lève les bras sur le podium?" "D'autres vont les remplacer, à nous de saisir les opportunités! Peut-être qu'il y aura de nouvelles stars, de nouvelles hiérarchies, un nouveau skieur monstrueux", prophétise le triple médaillé olympique en relais.

Pression norvégienne

"L'absence des Russes n'est pas une bonne nouvelle pour le sport", estime Pierre Mignerey, DTN de la fédération française de ski et ancien taulier du ski de fond pour la FIS, conscient de l'impact des absences pour un sport déjà mineur hors de Scandinavie. Au dernier Conseil de la FIS, les représentants des athlètes Hannah Kearney et Martti Jylha ont indiqué qu'à peine plus de la moitié des sportifs dépendants de la FIS interrogés étaient en faveur du maintien de la suspension (sans que les conditions précises du sondage ne soient révélées publiquement). Les deux élus ont toutefois noté de larges différences selon les disciplines, les athlètes du ski nordique se révélant largement en faveur de la suspension des Russes.
La Norvège, très active sur le sujet, continue de mettre la pression au coeur de la FIS en demandant une exclusion également des officiels russes de toutes les réunions. Une demande rejetée par le Conseil qui entend "maintenir le dialogue".
Alors que le circuit reprend à une trentaine de kilomètres de la frontière russo-finlandaise, les internationaux russes se contentent de compétitions locales, comme la Coupe du Russie, et relaient régulièrement leur incompréhension sur leurs réseaux sociaux. Pour gagner en Coupe du monde puis collectionner les médailles aux Championnats du monde de Planica (Slovénie, 22 février - 5 mars), le Norvégien Johannes Hoesflot Klaebo fait figure de favori, alors que la retraite de sa compatriote Therese Johaug laisse la porte ouverte chez les femmes.
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